Chapitre 47

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Herman.

Nous avons décollés depuis un bon quart d'heure, je suis toujours sur mes dossiers, je sens parfaitement le regard de Laura sur moi. Ça me fait plus sourire que ça me gêne, même si je n'apprécie pas forcément quand on me regarde travailler.

Je lève la tête vers elle, son sourire ne le quitte pas.

-Qu'est-ce qu'il ce passe ?

-Rien. J'aime bien te voir bosser. Ça me détends.

-D'accord. C'est bizarre, mais d'accord.

-Si ça te gêne, tu me le dis, j'arrête.

-Tu fais ce que tu veux.

Je me remets sur mon dossier, je dois vraiment avancer. Je sens que Laura me lâche du regard, je continue mon dossier jusqu'à ce qu'on soit à notre vitesse de croisière.

L'hôtesse passe pour nous servir, Laura prends un verre d'eau, je prends la même chose. J'irais boire un verre quand je serais à l'hôtel et que je serais installé.

-On va dormir à l'hôtel ou tu as un appartement ?

-À l'hôtel. J'ai pas d'appartement là-bas.

-Étonnant.

-Pourquoi ? Tu croyais que j'avais des appartements de partout ?

-Bah ouais.

-Ce n'est pas le cas. J'ai juste un appartement à New-York et deux maisons.

-Je peux te demander où elles sont ?

-Au Nebraska, là où j'ai grandit, et en France.

-Pas à Los Angeles ou dans d'autres endroit ?

-Non, parce que ça ne m'attire pas. Je vais très peu à LA, je n'ai même pas d'affaires là-bas.

-Vraiment ?

-Ouais. Que ce soit mon mentor ou moi, on est concentré sur les logements dans les plus petites villes. Et on vends très bien !

-Pour avoir un jet privé, un superbe appartement et pour pouvoir faire tout ce que tu fais, je ne doute pas que tu gagnes très bien ta vie.

-Tout en payant les impôts et les frais !

-Tu fais pas de fraude ?

-Pour me faire prendre, payer une amende, risquer la prison et avoir mauvaise réputation ? Non merci. Je ne comprends pas les gens qui font de l'évasion fiscale, ça sert à rien et tu fais payer d'autres personnes qui touche beaucoup moins d'argent.

-Waouh. Ça c'est prendre ses responsabilités.

-C'est juste respecter les règles et avoir du respect pour les autres.

-Et tu fais beaucoup de dons ou de travail caritatif ?

-Oui. Ça me permet de payer moins d'impôts, de nourrir des gens, bien les loger ou bien les soigner. C'est important, surtout aux États-Unis.

-C'est beau cette façon de penser que tu as. Pas tout le monde ne pense comme toi.

-C'est sûr et c'est triste. Quand t'as de l'argent, t'es quasi dans l'obligation d'aider les autres.

-Beaucoup n'ont pas la même éthique que toi.

-Malheureusement. Mais bon, c'est comme ça écoute, on pas changer les mauvaises habitudes.

-C'est sûr.

Nous continuons notre discussion sur des sujets plus légers, ça me fait du bien de me détendre comme ça après une semaine assez longue. Je suis content de lui avoir proposé de venir avec moi, j'aurais au moins quelqu'un pour m'écouter et me changer les idées pendant ces quelques jours à la Nouvelle-Orléans.

Le vol passe rapidement, je n'ai pas retouché à mes dossiers, j'y toucherais demain matin. Nous atterrissons à onze heures et demi, heureusement que l'hôtel sais que je devais arriver tard. J'espère qu'ils auront bien répondu à ma demande d'une chambre en plus, même si j'ai fait la demande en dernière minute.

La voiture nous attends déjà sur le tarmac, ça nous permets de partir beaucoup plus vite. La route passe vite, nous entrons dans l'hôtel et je me dirige vers le desk d'accueil.

-Bonsoir monsieur. Comment puis-je vous aider ?

-J'ai une réservation pour deux chambres au nom de Gomez.

Elle regarde sur son écran ma réservation, je tourne la tête pour savoir où est Laura. Elle attends avec nos valises et elle est avec Henry, ils discutent.

-Monsieur, je n'ai qu'une réservation pour une chambre double, pas pour deux chambre.

-Vous n'avez pas une chambre au nom de Tyler Laura ? Demandais-je en la regardant ?

-Je regarde.

J'attends encore quelques secondes, elle relève la tête.

-Non, je n'ai pas de réservation à ce nom.

-Vous êtes sur ? Je veux bien avoir fait une réservation de dernière minute, mais vous devriez avoir une chambre ?

-On en a pas d'autre monsieur. Tout est réservé.

-Bon, c'est pas grave. Il me faut donc deux clés.

-Pas de soucis. Et je vais voir si une chambre se libère pendant votre séjour, je vous préviendrais.

-Merci.

Je ne lui reproche rien, ça ne sert à rien de lui crier dessus. Par contre, je demanderais à ma secrétaire pourquoi j'ai pas eu une seconde chambre. Elle était censé me prévenir qu'il y avait un problème.

La jeune femme me donne les deux clés et je me dirige vers Laura et Henry. Ils cessent leur discussion, Henry file au desk pour récupérer sa clé.

-T'as ma clé ?

-Ouais. Tu dors avec moi.

-Pardon ? Tu n'avais pas fait une réservation à mon nom ?

-J'ai demandé à ma secrétaire de la faire, mais visiblement, elle a oublié de me dire qu'elle n'avait pas pu faire la réservation.

-Fais chier.

-Je confirme. Mais tu devrais avoir une chambre demain.

-Super.

-Allons-y, c'est déjà minuit et j'ai une réunion tôt demain matin.

-OK.

Je récupère ma valise et nous nous dirigeons vers l'ascenseur. J'appuie sur le bouton pour monter au quatrième étage et je me cale au fond de la cabine.

Dire qu'on va dormir ensemble alors que j'ai tout fait pour qu'on reste éloignés, ça me bute. Jamais on ne va réussir à se tenir éloignés si ça continue comme ça...

Nous arrivons à notre étage, je passe le premier et je cherche la chambre. Je la trouve au bout du couloir, j'ouvre la porte et laisse passer Laura. Je la suis, c'est une chambre d'hôtel classique, avec un lit double au centre de la chambre, une table près de la fenêtre, une TV en face du lit. La salle de bain est à la droite du lit quand on entre dans la chambre et les toilettes sont dans l'entrée.

Je me tourne vers Laura, elle a posé sa valise au bon endroit et elle est assise sur le lit.

-Le lit te convient ?

-Ouais, il est comme j'aime. Très confortable. Je vais bien dormir ici.

-J'espère.

-Bah vient l'essayer.

-Quand j'aurais rangé mes affaires et que je me serais lavé. Si je me pose, je suis bon pour rester là où je suis.

-Je comprends. Et je devrais faire la même chose.

-Tu fais comme tu veux.

On regarde les placards, ils sont à côté de la fenêtre. Je vais voir la place qu'on a, c'est assez grand pour nous deux. Je pose ma valise sur le lit et la vide rapidement, je suis fatigué. Je file ensuite à la douche, je n'oublie pas le fait que je suis avec quelqu'un, donc je prends tout de suite mon pyjama.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant