II - Chapitre 27

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Laura.

Je suis quasiment prête à partir, tout comme Elea. Je finis de me brosser les dents, applique mon rouge à lèvres et je retourne dans la chambre pour mettre mes escarpins. Elea est prête, sa tenue est très jolie et appropriée pour la soirée. C'est une simple robe mi longue rouge, très jolie.

-Prête ? Je t'attends depuis trois plombes.

-Désolée madame. Tes chicos sont propres ?

-Bah oui. Je me suis brossée les dents pendant que tu te maquillais.

-Parfait. Prends une petite veste et on y va.

Je prends la mienne, mon sac et j'attends Elea à la porte. Elle va se voir dans miroir, je secoue la tête. Elle abuse quand elle veut cette gamine. J'en profite pour voir où est notre taxi, il nous attends.

-Elea, le taxi est là. Grouille.

-J'arrive.

Elle sort de la salle de bains, récupère sa veste et nous y allons. Elea regarde la ville, mais il ne fait pas encore trop nuit, donc elle profite de la vision de la ville pendant que je regarde mon téléphone. Je check mon agenda, pour savoir ce que j'ai à faire cette semaine. Quelques rénovations, une compo à retravailler et une à commencer et je vois l'anniversaire d'Herman dimanche. C'est vrai que j'ai mis cette date en constante sur l'application. Je ne vais pas la supprimer, inutile.

Nous arrivons à Broadway, j'emmène Elea à l'arrière, comme l'a fait Herman avec moi il y a bientôt un an. Il y a un garde de la sécurité, je lui présente les invitations, il vérifie nos pièces d'identité et nous laisse passer. Nous allons jusqu'à la salle, on descends et je toque à la porte. Quelqu'un viens me répondre, c'est Suzanne.

-Bonjour Laura ! Ça fait plaisir de te revoir.

-Plaisir partagé.

Suzanne vient m'enlacer, ça me fait sourire. Mais ce câlin ne s'éternise pas, elle a encore des choses à faire.

-Je te présente Elea, ma petite demi-sœur.

-La fameuse. Ravie de te rencontrer Elea.

Elle lui fait un câlin puis nous laisse passer. Je laisse Elea profiter de son tour des coulisses, moi je vais sur la scène. Ça me fait bizarre d'être ici, le souvenir de mon anniversaire remonte. J'étais si bien, si heureuse. Je chantais avec les plus grands de Broadway et j'étais avec l'homme que j'aimais.

La chanson qu'on avait chantés me revient en tête, je meurs d'envie de la chanter. Mais je me retiens, c'est pas le moment. Je tourne la tête en entendant des bruits de pas, c'est le chanteur principale de la pièce.

-Bonsoir. Que faites-vous là ?

-Je suis Laura Tyler, une invitée de Suzanne.

-Pourquoi vous n'êtes pas avec elle ?

-J'ai déjà visité les locaux. Elle est avec ma sœur.

-D'accord. J'allais m'échauffer, ça ne vous dérange pas ?

-Non, faites.

Je me décale, le chanteur s'installe et commence ses échauffements. Je le regarde faire, j'ai toujours adoré ces moment là, on peut faire des bêtises.

Il commence à chanter, je connais la chanson. Je la chantonne, l'interprète me regarde et m'invite à le rejoindre. J'y vais avec plaisir et nous chantons en s'amusant. Les autres arrivent à l'heure tour, Elea et Suzanne aussi. On décide de descendre de la scène avec Elea, on regarde depuis le premier rang les répétitions. On s'amuse aussi depuis nos sièges, c'est génial.

Nous profitons de notre soirée, ça fait du bien de passer du temps avec ma petite sœur. Ça fait si longtemps que j'ai envie de passer du temps avec que profiter de ces quelques heures à New-York me rendent heureuse.

À la fin du spectacle, nous rentrons tranquillement à l'hôtel. Je commande à manger pendant qu'Elea se démaquille, j'ai envie d'un bon burger là. En l'attendant, je me change, me démaquille et je m'assois sur le lit. Elea revient en pyjama, elle s'allonge sur le ventre.

-Laura, je peux te poser une question ?

-Ouais, bien sûr.

-Qu'est-ce que ça t'as fait de le revoir ?

-On avait dit pas de question sur lui.

-Je ne te demande pas ce qu'il c'est passé dans la voiture. Je veux juste tes impressions sur ces retrouvailles.

-C'était des retrouvailles, rien de plus.

-Il y avait pas un petit truc en plus ? J'ai bien vu à quel point tu riais avant de faire un plongeon dans la piscine.

-C'était... Étrange. Quand je l'ai revu, j'ai eu envie de fuir, puis au tour en hélico, je me suis demandé pourquoi je l'avais quitté définitivement. Ça a été ça toute la journée. J'étais entre être tiraillée par ce qu'il me fait ressentir et le fait que je vais me marier.

-En gros, t'es encore pleine de doute sur si tu veux Seb ou non ?

-J'ai pas dit ça. J'ai juste dit que cette journée avec lui m'a fait remonté de bons souvenirs, comme des mauvais.

-La fausse couche ?

-Ouais.

Je me souviens des mots qu'il a dit par rapport à ça, au fait que je suis une femme qui ne mérite que de l'amour. Ça m'a énormément touché et étonnement, c'est la déclaration d'amour la plus romantique que j'ai entendu de toute ma vie. Je pense pas que Seb ai déjà dit de telles choses aussi belle.

-Enfin. Voilà ce que j'ai pensé de cette journée. C'était très bien, j'en garderais un bon souvenir. Surtout parce que ma petite sœur était heureuse.

-Oh que oui, j'étais heureuse. Herman est un type extra, je comprends mieux pourquoi t'as craqué sur lui.

-C'est sûr que c'est un type extra. Et toi, t'as vue ça que sur quelques heures. Quand tu vies au quotidien avec lui et qu'il n'est pas trop occupé, tu te fais de très beaux souvenirs.

-C'est lequel le plus souvenir que tu aies avec lui ?

Je réfléchis, mais un moment me vient très rapidement en tête.

-Notre premier je t'aime dans une chambre d'hôtel splendide aux Bahamas. C'est sans doute l'un des plus beaux moments.

-Il t'a emmené aux Bahamas ?

-Je te l'ai jamais dit ?

-C'est la première fois que tu me parles de ça. Tu peux me raconter ce que vous avez fait tout les deux ?

-En voyage ?

-En tout.

-OK.

Je commence à lui raconter l'histoire depuis le début, le burger a le temps d'arriver que je ne suis pas à la moitié de notre histoire. Je lui parle de tout, y compris du contrat qui nous liaient lui et moi. Elea est ultra attentive, elle écoute mon histoire sans m'interrompre.

Je sens que je change de ton quand je commence à parler de mon amour pour lui, des petits voyages qu'il m'a offert, que ce soit à la Nouvelle-Orléans, à Cuba, aux Bahamas ou dans un petit chalet près d'Aspen. Elea a littéralement des cœurs dans les yeux, c'est vrai que ce genre de relation, c'est rare.

Et tout déballer à quelqu'un qui a une oreille attentive me fait beaucoup de bien. Je sors tout et ça me permet de mieux réfléchir.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant