II - Chapitre 33

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Laura.

Nous arrivons à l'aéroport, Herman se gare sur le dépose minute. Je le regarde, il tourne aussi la tête et me souris.

-Merci pour cette soirée Herman.

-Merci à toi d'être venue. Ça m'a fait plaisir de te voir.

-Pareil.

-N'oublie pas, je serais toujours là pour toi. Mon amour est loin de disparaître.

-Je le sais.

Je me détache et tends mes bras vers lui, il me serre dans les siens. Je ferme les yeux et savoure ces deniers instants avec lui.

-Allez, je dois y aller.

-Reviens quand tu le souhaite.

Nous sourions, je l'embrasse une dernière fois et je sors de la voiture. Je récupère ma valise dans le coffre et j'y vais. Devant la porte de l'aéroport, je me tourne vers là où Herman est garé, il est déjà partie.

Je rentre dans l'aéroport et me dirige vers la partie privée de l'aéroport. Je donne mon nom, ma pièce d'identité et je peux y aller après avoir passé la sécurité.

* * *

J'arrive chez mes parents, j'avais envie de voir Elea. Je grimpe à l'étage, personne n'est là, ils ont décidés de tous partir en week-end, même Alex. Je toque à la porte de sa chambre, elle me réponds.

J'ouvre la porte, Elea est allongée sur son lit, à lire un magazine. Elle lève la tête en m'entendant, un sourire se dessine sur son visage.

-Salut toi. Ça c'est bien passé à New-York ?

-Salut. Et oui, ça c'est très bien passé.

Elle se décale et tapote la place à côté d'elle, je retire mes chaussures et m'allonge sur le dos.

-Raconte tout.

-Un artiste a fait un tableau représentant Herman et moi et j'ai passé la nuit avec lui.

-Vous avez une peinture de vous ? Sérieux ?

-Ouais. Ian m'a envoyé une photo quand j'étais dans l'avion.

Je sors mon portable et regarde le dernier message, je montre la photo à Elea.

-Waouh, c'est un dessin ?

-C'est beau hein ?

-Magnifique. Et t'as passé la nuit avec Herman ?

-Une nuit magique ! Tu n'imagines même pas.

-Avec un type comme ça, je le peux. Il a une réputation.

-Totalement mérité.

-J'imagine bien. Mais qu'est-ce qu'il t'a pris pour aller le voir ?

-J'en sais rien. Je n'avais juste pas envie d'être seule cette nuit.

-Et, euhm... C'est pas pour être relou mais, est-ce que ça pourrait reprendre entre vous deux ?

-Je sais pas et j'ai pas envie de savoir.

-Donc, le mariage est maintenu...

-Toujours.

Enfin, pour le moment. Dans l'avion, j'ai pris conscience du contraste qu'il y a entre Seb et Herman. Un est toxique, malsain, qui veut pas mon bonheur et veut plus me détruire pendant que l'autre, bah il tient à moi et m'aime corps et âme. Je sais que, pour ma sécurité, je devrais aller avec Herman, mais je suis sûr de pouvoir guérir Seb. Il n'a jamais été méchant, il a dû lui arriver quelque chose pour être comme ça... Je peux ramener le Seb doux et aimant qu'il était avant.

Enfin, nous continuons notre discussion avec Elea, puis je dois rentrer. Je lui fais un bisou et je m'en vais. Je rentre tranquillement chez moi, je tombe sur Seb à l'instant où je rentre dans l'appartement. Je retire ma veste, la pose sur ma valise et je vais m'asseoir à côté de Seb.

-Salut chéri.

-Ça c'est bien passé à New-York ?

-Oui. Le vernissage était superbe.

-Izzy a aimé ?

-Ouais.

Seb soupire en secouant la tête, il sait quelque chose.

-Tu te fous de moi ?

-Non. Seb, qu'est-ce qu'il te prends ?

-Ce qu'il me prends c'est que ma future épouse n'a pas dormis à l'hôtel et qu'elle était seule à New-York !

Merde.

-Je sais que tu n'as pas dormis là-bas parce que je voulais te joindre, donc je suis passé par l'accueil. Hier soir vers onze heure et demi, minuit et ce matin. Et tu sais quoi ? On m'a dit que tu avais quitté la chambre à huit heures. C'est possible, mais ton vol était à neuf heures et demi et tu n'étais pas à l'aéroport.

-T'as peut-être demandé la mauvaise chambre.

Seb se lève, il fait quelques pas devant moi et me colle une gifle. Le retour à la réalité fait très mal.

-Je sais que tu as domis chez lui ! C'est ce fils de pute d'Herman ! Et je sais aussi que tu as baisé avec lui !

Il hurle, je plaque ma main contre ma joue blessée et le regarde.

-C'est pas vrai.

-Mais arrête de te foutre de ma gueule ! T'es une salope, qui couche à gauche, à droite et qui a échangé son utérus contre de l'argent !

Il n'a pas le droit de remettre ça sur le tapis, c'est trop. Je me lève et me précipite vers la porte, mais il me retiens. Il est trop fort pour moi.

-Tu crois aller où comme ça ? Chez tes parents ? Ils ne sont pas là. Chez ton frère ? Pas là non plus. Ils sont tous partis en week-end.

-Pas Elea. Lâche moi !

-Hors de question que tu partes, mon amour. T'es à moi et dans trois semaines, vingt petits jours, tu seras à moi pour la vie. On partira ensembles, en amoureux, pour se reconstruire une vie loin d'ici. Et crois-moi, tes rêves de compositrice, adios, de grande restauratrice d'art, adios aussi. Ta liberté, adios. Et Herman, je vais tout faire pour me débarrasser une bonne fois pour toute de lui.

-Tu vas le tuer ?

-Pourquoi pas. Au moins, il ne cherchera plus à me piquer ma femme.

Je regarde Seb, dégoutée, énervée et terrifiée. Je ne peux pas perdre Herman. J'aurais dû rester avec lui. Je tente de me dégager de l'emprise de Seb, mais il est beaucoup plus fort.

-Calme toi Laura, je te promets qu'il aura une mort rapide. Ou pas. Le faire souffrir, ce serait bien.

-T'es un enfoiré. J'aurais dû rester avec lui.

-Mais t'es à moi. Et maintenant, dodo.

Il m'emmène jusqu'à la chambre d'ami et me couche sur le lit, il avait déjà prévu des menottes. Il m'attache, je me débats et hurle pour prévenir le voisinage.

-Laura ferme là si tu veux avoir une mâchoire fonctionnelle le jour du mariage.

Je continue, je préfère avoir la mâchoire cassée. Seb soupire et pose un bout de scotch sur ma bouche, je tente de le décoller, j'y suis bien arrivée il y a bientôt un an. Sauf que je sens une piqûre, je me calme quasi immédiatement.

-Bonne nuit mon amour. Je vais prévenir ton boulot que tu es épuisée et que tu veux aussi du temps pour le mariage. À demain.

Je sens mes yeux papillonner, mes mains, mes jambes ne bougent plus et j'arrête de lécher le scotch pour le détacher. Je me sens partir, je m'endors presque paisiblement.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant