Chapitre 109

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Herman.

J'arrive au garage, je me gare et attends Nelly, elle ne tarde pas à arriver. Je la laisse se garer et on se dirige vers l'ascenseur. Nous ne discutons pas le temps de la montée, ça me fait bizarre de savoir la mère de Laura chez moi. Mais je me devais de faire un geste, je l'ai bien vu me fusiller du regard.

L'ascenseur s'ouvre enfin, je laisse Nelly passer en premier. Elle s'avance dans mon salon et observe la pièce, sans doute impressionné.

-Waouh, ça c'est du salon. C'est donc là que ma fille habite ?

-Elle s'y plaît bien.

-Je la comprends. Où est sa chambre ?

-À l'étage.

-Vous dormez souvent ensembles ?

-Quasi toutes les nuits.

-Donc vous êtes en couple, mais vous ne dormez pas tout le temps ensembles ?

-Quand je sais que je dois me lever très tôt, pour pas réveiller Laura, je la laisse dormir dans sa chambre. Mais plus le temps passe, moins on se sépare.

-D'accord. Et vous avez sérieusement recruté ma fille pour qu'elle vous serve d'utérus embulant ?

-C'est pas comme ça que je le dirais.

-Moi c'est comme ça que je le vois. Que vous avez profité d'un moment où ma fille n'était pas au top financièrement et professionnellement parlant.

-Nelly, je n'ai pas profité d'elle. Nous en avons discuté ensemble de ce contrat, elle m'a posé de nombreuses questions et a longuement hésité avant de me dire oui. Et même si elle avait refusé ou qu'elle ne pouvait pas porter d'enfant, je l'aurais aidé.

-D'ailleurs, où ça en est cette fameuse grossesse ?

-Nul part. On a décidé de prendre notre temps, pour apprendre à ce connaître, à s'aimer.

Laura, pourquoi tu ne lui as pas dit la vérité complète ?!

-Bien. C'est bien que vous aillez pris la décision de vous connaître avant de faire un bébé. Mais j'aurais toujours des réserves sur vous.

-Je répondrais à toutes vos questions avec plaisir. Mais laissez moi vous montrer votre chambre en attendant.

Je récupère sa valise et l'emmène jusqu'à la chambre d'ami. Je la laisse tranquille et je monte à l'étage, pour préparer le sac de Laura. Je glisse des tenues confortables, comme les sous-vêtements. Je prends aussi son ordinateur, je pense qu'elle en aura besoin pour s'occuper, et le livre qu'elle lit en ce moment.

Une fois ça fait, je vais le poser dans ma chambre et je me pose sur mon lit. Sans Laura et Stéphanie, la maison fait bien vide, sans vie. J'avais l'habitude avant de ce calme, mais depuis l'arrivée de Laura, il y a toujours de la vie. En plus, c'est dimanche, et on réussis toujours à s'occuper, que ce soit à la piscine, à la bibliothèque ou dans la cuisine.

Je reste un bon moment ici, puis la faim me prends. Je regarde l'heure, c'est bientôt deux heures, c'est normal que j'ai faim. Je descends à la cuisine et je regarde ce que j'ai dans le frigo. Je trouve de quoi me faire une bonne salade, je me mets à la cuisine. Je prépare ma salade, sans oublier que Nelly est là.

Je vais toquer à la porte quand elle est prête, elle me dit d'entrer. J'ouvre la porte, elle est sur le lit avec son téléphone. Elle lève la tête et me regarde.

-Oui ?

-J'ai préparé de la salade, si vous en voulez.

-C'est gentil, merci.

-Je vous prépare une assiette ou j'y remets au frais ?

-Je vais me joindre à vous. On en profitera pour discuter.

-Très bien.

Je sors de la chambre et vais préparer deux assiettes. Je les pose à table avec des couverts et des verres. Nelly ne tarde pas à venir, je lui demande ce qu'elle veut boire et je pose les bouteilles à table. De l'eau pour moi, du vin pour elle.

-Vous faites toujours ça pour Laura ?

-Quand je le peux, oui.

-Mais vous n'avez pas une employée pour ça ?

-Mon employée a le droit à du repos et j'aime cuisiner. Encore plus pour Laura, elle est pas compliquée.

-Elle ne l'a jamais été. Elle est très gourmande.

Oh que oui, elle est très gourmande. Et pas qu'en terme de nourriture, côté sexe aussi elle l'est. Je pince mes lèvres pour retenir un sourire, mais Nelly n'est pas bête, elle pose sa fourchette à côté de son assiette.

-Roh, Herman, s'il vous plaît. Vous osez penser à votre intimité avec ma fille parce que j'ai dit qu'elle est gourmande.

-Qui vous dit que je pensais sexe ?

-Vous retenez un petit sourire, ce qui veut tout dire.

-Excusez-moi. C'était plus fort que moi.

-C'est pas très digne d'un gentleman de penser à ça devant la mère de sa petite-amie.

-Et j'en suis désolé. C'était plus fort que moi.

-J'en doute pas. Et je voulais aussi profiter d'être que tout les deux pour vous dire que Laura va faire sa convalescence chez moi.

-Laura sera très bien ici. Elle a ses repères et je sais qu'elle aimera profiter de la terrasse pour respirer.

-Et moi je sais que ma fille sera bien mieux chez moi, avec son père, nos conjoints et sa demi-sœur.

-Évitons d'en discuter. C'est à elle d'en décider.

-Peut-être. Mais je vais lui dire qu'elle peut venir à la maison pour se reposer correctement, sans le stresse d'être en danger.

Je pose à mon tour ma fourchette, dérangé par ce qu'elle dit.

-Vous insinuez que je mets Laura en danger ? Nelly, je fais tout pour la protéger.

-Visiblement, ça ne suffit pas. Elle a quand même été enlevé et battu.

-Et ce n'est pas ma faute.

-Si. Écoutez Herman. Si ma fille ne vous avez pas rencontré, jamais elle ne serait dans un lit d'hôpital.

-Et il y a beaucoup plus de bonheur et d'amour entre nous. Ce qu'il c'est passé, ça a non seulement blessé Laura, mais moi aussi j'ai été blessé. Elle a disparu pendant trois jours. Je l'ai retrouvé inconsciente, j'ai cru que j'avais perdu une femme que j'aime plus que tout au monde. Alors vous pouvez penser ce que vous voulez sur moi, Laura me connaît, sais qui je suis et m'aime.

Je me lève, vais poser mon assiette dans le frigo et je remonte dans ma chambre. Je comprends maintenant que ce que Laura a subit en voyant ma mère la rejetter. Je ne vais pas juger Nelly aussi rapidement, mais elle m'a vraiment mis les nerfs.

Que des médias, des personnes dans mon cercle professionnel me juge, il n'y a pas de problème, j'ai l'habitude. Mais quand c'est la mère de ma compagne, ça me fait vraiment chier. Elle devrait apprendre à me connaître avant de me juger. Je fais tout ce que je peux pour protéger les gens que j'aime, mais il peut y avoir des failles que je suis incapable de prévoir. Et ces failles, des gens malhonnête les trouvent et les exploitent, jusqu'à faire souffrir physiquement des gens.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant