II - Chapitre 39

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Laura.

J'arrive à l'aéroport, je remercie mon chauffeur et j'entre dans le bâtiment. Alex me suis jusqu'à la porte des vols privées, je le serre dans mes bras. Il me fait un énorme câlin, je souris.

-Merci de m'avoir aidé à ouvrir les yeux Alex.

-De rien. C'est un plaisir d'aider.

-Surtout ta petite sœur.

-Ouais. Et avant que je te ramène à la maison, file.

-Avec plaisir.

Je récupère mon sac et je vais vers la porte. Je me souviens de mon passage à la maison, il a été très rapide. Je me retourne vers Alex, il est toujours pas partis.

-Alex, dis aux parents que je les aimes et que je reviens vite. Je leurs enverrais des messages.

-Pas de soucis. Je vais surtout rassurer maman.

-Merci. À bientôt.

Je passe enfin la porte et je me dirige vers l'accueil. L'hôtesse me demande ma carte d'identité, je n'ai à peine le temps de lui donner que je sens quelqu'un prendre mon bras.

-Laura Tyler, je ne pensais pas que vous alliez venir aussi tôt.

Je me tourne en entendant la voix d'Henry, ça fait plaisir de le voir.

-Henry, que faites-vous là ?

-Je dois m'occuper de vous. On passe directement à la sécurité, pas besoin de passer par l'accueil.

-OK. Et vous savez où on va ?

-Oui, mais je ne vais pas vous le dire.

-Un indice ?

-On doit juste faire une escale à New-York, le temps de remettre du carburant. Après, je ne vous dis pas plus.

-OK. Tout ce que je sais, c'est que visiblement le vol sera long.

Henry sourit et nous y allons. Quand on entre dans l'avion, je suis heureuse de retrouver le confort de cet avion. Une fois installés, je prends mon portable et envoie un message à ma mère pour lui rappeler que je l'aime et que je vais rentrer. Elle me réponds rapidement, elle m'aime aussi et sait que je vais rentrer.

* * *

Nous sommes à New-York, à quelques minutes de partir. C'est déjà deux heures, je me demande à quel heure on va arriver à destination.

Henry arrive dans l'avion, un paquet dans les mains. Il s'assoit en face de moi et me donne la boîte.

-Qu'est-ce que c'est ?

-Ouvrez.

Je lui obéis, j'ouvre la boîte et regarde ce qu'il y a dedans. C'est un bandeau pour les yeux et un casque anti bruit, je comprends que la surprise sera totale.

-Je suppose que je vais devoir mettre le casque quand le pilote dira la destination ? Et le bandeau quand on arrivera jusqu'à ce que je sois avec Herman ?

-Exacte.

-OK. Et je vais pouvoir dormir.

-Oui. Sans soucis.

-Donc il va durer au minimum trois ou quatre heures. Merci.

Je souris, le pilote nous indique que nous sommes prêt à décoller. Je mets le casque quand l'hôtesse ferme la porte et s'installe. L'avion démarre et on décolle. Quand on atteins notre vitesse de croisière, je décide d'aller dans la cabine de repos et je m'allonge. Je ne sais pas si je vais m'endormir, mais je suis posée.

* * *

Nous venons d'atterrir en un lieu inconnu pour moi. Je n'entends rien, je sens juste l'avion cesser de vibrer. Une main se pose sur mon épaule, c'est soit Henry soit l'hôtesse. La personne soulève le casque, j'entends la voix d'Henry.

-Nous sommes arrivés. Tenez-vous bien à moi pendant qu'on sortira de l'avion. OK ?

-Oui chef.

Il replace le casque et m'aide à me lever pour ne pas que je me fasse mal. Il prends mes mains dans les siennes et m'emmène jusqu'à la sortie, je sens l'air chaud de l'extérieur venir sur moi. J'aurais dû me changer, ma robe n'est pas pratique. J'ai juste changé mes chaussures.

J'arrive quand même à suivre Henry, il m'aide bien à descendre les marches et à me glisser dans la voiture qui nous attendais à quelques mètres. En ayant perdu la vue et l'ouïe, mon odorat est mis à contribution pour savoir où je suis. La voiture sent bon, elle sent le neuf.

J'ouvre la fenêtre et je sens l'air. Bizarre, mais la mémoire olfactive est puissante d'après certaines études. Cet air ne me dit absolument rien et avec la durée du vol, même si j'ai dormis, a été d'au minimum sept heures. Donc, on est plus aux États-Unis, je ne suis ni à Cuba ni aux Bahamas et ça m'étonnerais qu'on soit en Amérique latine. Le temps est chaud et sec et ça sent un peu la pollution.

Sachant qu'Herman connaît mes rêves, ça veut sans doute dire qu'on est en Europe. Entre les histoires, les musiques, les arts, l'Europe est la plus belle place pour s'inspirer. Après, dans quelle ville nous sommes ? C'est une grande question, même si la ville la plus romantique du monde c'est Paris.

Henry semble rouler un bon moment, il y a des bouchons. Ou beaucoup de feux rouges. Henry se gare, je sens sa main sur mon bras, ce qui me fait sursauter. Il soulève le casque, on est dans un endroit silencieux.

-On a quelques minutes de marche. Prête ?

-Oh que oui.

Henry replace le casque prends mon bras et commence à marcher. Je me fais rapidement à son rythme, il ne marche pas trop vite. Nous marchons sans doute cinq minutes, je sens le soleil taper sur ma peau et ça fait du bien. Peu importe où on m'emmène, je vais rester prendre le soleil.

Mon accompagnateur du jour me préviens qu'il y a quelques marches, j'ai repéré des langues étrangères derrière lui. Mais je ne sais pas ce que c'était, c'était ni du français, ni de l'anglais, ni de l'espagnol. Ça me mets le doute sur l'endroit où nous sommes, en Italie ? Peut-être Venise ? Romantique, ensoleillé, avec des tas de choses à faire. Mais je ne vois pas de bâtiment en hauteur mis à part la tour de Pise, mais pas sûr qu'on puisse la visiter.

En attendant, Henry réussit à me faire monter les marches sans que je me casse la figure, je sens de nouveau de l'air et le soleil une fois arrivé à destination. Henry me retire le casque, il y a trop de bruit !

-Je m'en vais. Comptez jusqu'à soixante et vous pourrez retirer le bandeau.

-OK.

Je commence à compter tranquillement, je me fiche des voix qui m'entoure. Tout ce sur je sais, c'est que ça circule pas mal, le bruit de la circulation est infernal.

Je finis tranquillement mon décompte et je retire le masque. Je cligne plusieurs fois des yeux puis, une fois ma vue adaptée, je regarde où je suis. Je la vois directement, la tour de fer la plus connue du monde, la plus convoité.

Herman m'a fait venir dans la ville la plus romantique au monde, sur l'un des plus beaux bâtiments : je suis sûr l'Arc de Triomphe, à Paris.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant