II - Chapitre 50

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Herman.

Nous sommes de retour à la maison, c'est déjà près de huit heures, on s'est un peu baladé dans Central Park. Je file dans mon bureau, je vais vider la carte mémoire et travailler un peu, j'ai eu un mail urgent à traiter. Et ça arrange Laura qui veut préparer le dîner tranquillement. Je m'installe dans mon bureau après avoir pris une bouteille d'eau et je m'occupe de mon boulot ! C'est ma priorité pour le moment.

Je prends mon temps, je m'occupe même des photos avant que Laura vienne me chercher. Elle s'est changée, elle porte une robe toute simple.

-Tu viens ?

-Ouais.

Je ferme mon dossier et je la rejoins, elle pose un bandeau sur mes yeux comme elle peut. Je fais le nœud, Laura prends mes mains et m'emmène dans le salon. Une délicieuse odeur a pris toute la pièce, ça sent un bon repas fait maison. Et Laura cuisine à merveille. Elle m'emmène jusqu'au canapé, je le sens derrière mes mollets, et me fait m'asseoir.

-Bien installé ?

-Ouais.

Je la sens tirer sur le noeud, elle retire le bandeau et me laisse regarder ce qu'il y a sur la table basse. Il y a une soupière et du riz, je me demande ce qu'elle a fait.

-Tu m'explique ?

-J'ai eu envie de nous remémorer notre premier voyage ensembles, celui qui a tout changé entre nous. Donc j'ai cherché des recettes de la Louisiane et plus particulièrement de la Nouvelle-Orléans et j'ai trouvé mon bonheur.

Elle revient devant moi et soulève le couvercle de la soupière, je comprends la délicieuse odeur.

-J'ai fait un gombo. C'est mon premier, j'espère que ce sera bon.

-Ça sent déjà bon. Si t'as pas forcé sur les épices, ça devrait être délicieux. C'est très mignon d'avoir pensé à notre première voyage.

Laura sourit et prépare deux bols, elle m'en tends un avec une cuillère. Je goute, le goût est aussi bon que l'odeur, mais je décide de taquiner ma chérie.

-C'est... L'odeur donne faim, mais le goût, c'est pas bon.

-Vraiment ?

-Bah goûte. C'est pas bon.

Laura prends une bouchée puis elle me regarde, dépitée par ma bêtise. Elle va devoir s'y faire, elle est partis pour cinquante voir soixante ans de bêtises de ma part.

-Tu te fous de moi, c'est super bon !

-C'est pas bon ! J'aime pas du tout.

-Si tu n'avais pas un bol entre les mains, je te jure que je t'enverrais quelque chose en pleine poire. C'est pas gentil de mentir.

-C'est vrai que c'est pas bien de mentir. C'est bon ce que tu as fait.

-Merci. Je ne passe pas une heure et demi à cuisiner pour que tu trouves mon repas dégueulasse le jour de ton anniversaire.

-Et si je n'avais vraiment pas aimé ?

-Je connais tes goûts. Et si je n'étais pas sûr de moi, j'aurais fait quelque chose où je suis sûr.

Je souris, Laura vient s'installer sur le canapé et on mange en discutant tranquillement. Franchement, c'est un bon anniversaire là, j'aime beaucoup. Avec la femme que j'aime, à la maison, tranquille. Rien de mieux.

Nous finissons le gombo, qui était très bon, puis Laura va chercher le reste. Elle revient en chantant un joyeux anniversaire, je me tourne vers elle en souriant. Elle a un plat dans les mains, j'éclate de rire en voyant qu'elle tient un flan. Mon dessert préféré. Mais ce n'est pas le gâteau qui me fait rire, ce sont les bougies. Elles n'ont rien d'exceptionnelle, mais c'est la première fois que je les souffle sur ce dessert.

Laura pose le plat, je me penche et souffle les bougies en faisant un vœux, comme chaque année. Celui de l'an dernier c'est réalisé, c'était de retrouver Laura. Cette année, c'est juste de continuer à être heureux. Nous mangeons une part de ce flan, j'aide Laura à ranger et nettoyer la vaisselle puis on monte dans la chambre.

Ma fiancée me saute dessus et m'embrasse, je réponds à ce baiser. Toute la journée j'ai eu envie de lui faire l'amour, je ne vais pas la repousser maintenant. Mais c'est elle qui me fait quand mes mains se font baladeuses.

-Assieds-toi.

J'obéis sagement, je m'assois au bord du lit. Je regarde Laura, elle mets de la musique et se dévêti devant, d'une façon terriblement sensuelle. Je ne m'attendais pas tant à ça, mais là surprise est génial. Un strip de la part de ma chérie, c'est vraiment pas désagréable.

Laura fait sauter sa robe, sa lingerie est très sexy, et peut-être très récente, je ne l'ai jamais vu. Je pince mes lèvres et continue d'apprécier le show. Laura revient vers moi, frôle mes lèvres avec les siennes et déboutonne ma chemise. Et je n'arrive pas à me retenir, elle me refera un show plus tard, j'ai trop envie d'elle.

Je la prends par la taille et la couche sur le lit, ce qui la fait crier de surprise.

-Hé ! C'était mon moment !

-Désolé, mais j'ai envie de toi depuis le massage. Je ne peux pas me retenir plus longtemps d'assouvir mon plaisir.

Elle rigole, je retire mes vêtements, sa lingerie et je saute sur elle. Je me glisse rapidement au chaud, ça fait tellement du bien de la retrouver. Hier on a profité, mais je suis accro à cette femme.

Je lui fais l'amour comme j'aime lui faire, en étant un peu plus pressé. Elle réussit quand même à me coucher et à me chevaucher. Je savoure sa chaleur et ses seins qui rebondissent au rythme de ses hanches qui bougent. Je joue avec son petit tas de nerf entre les jambes, elle se retient à la tête du lit et se laisse aller à son plaisir. Elle jouit librement, oubliant tout.

Quand son orgasme se calme, elle s'effondre sur moi et je continu mes va-et-vient. Je ne tarde pas à venir à mon tour, je mordille son cou. Je l'entends rire, j'embrasse la zone mordue et la laisse se redresser.

-Tu penses qu'un jour, on se lassera du sexe ?

-On aime trop ça tout les deux. Surtout que t'es ouverte d'esprit.

Je la regarde, elle se souvient de ces nuits qui ont été plus que torride en Thaïlande.

-Je croyais qu'on en parlerais pas de ce qu'on a fait en Thaïlande.

-Ça me prouve juste que ton esprit est loin d'être fermé mon cœur. Donc on ne se lassera jamais du sexe.

-Mais t'as quand même pas le droit de parler de ces nuit là.

-Il faut qu'on en parle Laura. C'était un fantasme pour toi, on l'a juste réalisé. Et c'est un peu triste que tu ne veuilles pas recommencer. T'avais bien aimé.

Elle secoue la tête et s'allonge de son côté, ça me fait rire.

-J'avais bien aimé, effectivement. Mais je sais pas, c'était dans le voyage, c'était cool à ce moment là.

-Je comprends. Et je ne te forcerai jamais à y refaire. Même si ça m'attriste.

-C'est ce qui fait que je t'aime tant.

Laura vient se plaquer contre moi, je choppe la couverture comme je peux et nous couvre. Je caresse doucement son épaule pendant qu'elle passe ses doigts sur mon torse. Même s'il n'est pas trop tard, cette journée a été assez épuisante et demain on commence tôt. Laura tombe dans les bras de Morphée en quelques minutes, je ne tarde pas à la suivre après avoir coupé la musique.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant