Chapitre 17

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Laura.

La nuit viens de tomber, mes cartons sont vides, pliées et rangés dans le dressing, sauf ceux de livres. Mes vêtement ne remplissent même une partie du dressing, mais je vais bien le remplir pendant mon séjour ici.

J'ai pris ma douche et maintenant, je profite de mon nouveau téléphone. J'ai déjà tout synchronisé et récupéré mes applications. J'en ai même téléchargé des nouvelles. Il est vraiment bien, beaucoup plus puissant que mon vieux portable, que j'ai quand même gardé.

J'ai également téléchargé l'application de ma banque, j'ai effectivement un nouveau compte, avec cent dollars dessus. Je ne sais pas comment Herman l'a ouvert, il n'a pas du tout accès à mon compte en banque et il faut ma signature pour faire quelque chose. Je lui demanderais ce soir, dès que je le verrais. Si je le vois.

Une personne toque à la porte, je me redresse et vais répondre. C'est Stéphanie, je ne suis pas surprise.

-Oui ?

-C'est juste pour vous dire que le repas est prêt et à table.

-Oh, merci ! J'arrive.

Stéphanie part, je récupère un gilet et je descends à la salle à manger avec mon nouveau téléphone. Une délicieuse odeur m'accueille, je vais à table et tombe sur une belle assiette. Elle me donne super faim, j'avais même pas remarqué que j'avais faim.

-Stéphanie ? Vous savez quand Herman va rentrer ?

-Sans doute tard, il a un dîner d'affaires.

-Oh, d'accord.

Je suis déçue, je pensais que j'allais pouvoir le voir ce soir. Déjà que je ne sors pas parce que je suis épuisée, j'aurais aimé discuter avec lui. Je mange quand même, un peu déprimée. Heureusement que le repas est délicieux.

Je prends mon temps pour manger, puis je décide d'aller dans la bibliothèque. J'ai eu envie de faire la vaisselle, mais Stéphanie m'a rappelé qu'elle est là pour ça. Et pour ça, je n'aurais pas de mal à m'adapter.

Je monte donc à l'étage et je vais dans la bibliothèque. Je pose mon portable sur un guéridon et je commence à chercher un livre. J'en trouve un qui m'a l'air intéressant, sur la création des États-Unis, et je file m'installer sur un fauteuil, le plus neuf.

Le siège est assez large pour que je puisse plier les jambes dessus et pour poser le livre devant moi. Je commence à lire tranquillement, le livre est assez intéressant.

Herman.

Je rentre enfin à la maison, c'est un peu plus d'une heure, je suis épuisé. Je défait ma cravate, vais poser ma sacoche dans mon bureau, vais me chercher une bouteille d'eau et je monte dans ma chambre pour pouvoir me doucher et me coucher.

En arrivant à l'étage, je vois la porte de la lumière venir de la bibliothèque. Je vais poser ma veste, ma bouteille, me déchausse et je vais voir ce qu'il y a dans la bibliothèque.

Je vois Laura assise sur un des fauteuil, endormie. Je vais vers elle, ferme le livre qu'elle lisais avant de s'endormir et j'essaie de la réveiller, mais elle me semble bien endormie.

Je récupère son téléphone, le glisse dans ma poche et je la prends dans mes bras pour l'emmener au lit. Elle est légère, c'est un truc de dingue. En même temps, elle ne fait que 53 kilos. Et elle ne bronche pas, elle dort vraiment profondément, comme me prouve aussi son léger ronflement.

Je la ramène tranquillement dans sa chambre et l'allonge sur son lit, elle se mets rapidement sur le ventre une fois posée. Je pose son téléphone et file dans ma chambre une fois que je l'ai couverte.

Je me pose rapidement sur mon lit, ça fait du bien de ce poser au calme. Je déteste les dîners d'affaire, c'est trop long pour ce que c'est, mais ça vaut le coup. Je déboutonne ma chemise et file dans la salle de bains pour prendre une bonne douche bien mérité. Ensuite, au lit ! Je suis crevée de cette semaine, demain je vais me reposer.

Je me déshabille et glisse dans la douche. L'eau froide me fait du bien, ça me réveille un peu. Je prends quand même une douche rapide, passe une serviette de mes cheveux, en enroule une autour de mes hanches et retourne dans ma chambre. Je récupère mon portable et regarde mes messages personnels.

Mon petit frère me demande, encore une fois, si je viens le voir pour son anniversaire. Il est du 30 mars, il va fêter ses 25 ans et il veut absolument que j'aille le voir. Il est à l'autre bout des États-Unis, au sud de la Californie.

Il est encore étudiant, en médecine. Il rêve de devenir chirurgien thoracique et il va y arriver. De ce que je peux entendre de la part de nos parents, il a acquis une belle dextérité depuis le début de son internat l'an dernier. Il étudie avec un excellent chirurgien, il a le meilleur.

Et je dois dire que je suis fière de mon petit frère. Il était un gosse turbulent, qui a fait un grand nombre de bêtises. Certaines avec moi, d'autres seul. Et les plus grosses étaient toujours sans moi, je ne voulais pas me mettre dans la merde.

Mais quand je vois qui il est devenu, je me dis qu'il a bien fait de faire ces conneries jeune. Aujourd'hui, il est bien plus responsable et il veut de construire une belle carrière médicale.

Enfin, je lui réponds que je ne suis pas sûr de venir, je verrais en fonction du boulot que j'aurais, et maintenant en fonction de ce qu'il ce passera pour Laura.

Je lui dis qu'il est quand même les bienvenus à la maison avec les parents, il n'y a pas de soucis.

Si mon frère est loin, mes parents le sont un peu moins. Ils sont à Cuba, dans un petit village tranquille. Ils vivent une retraite bien mérité, ils ont bossés toutes leurs vie pour nous offrir la meilleure éducation possible. Mon père était banquier, il ne comptait pas ses heures au boulot et ma mère était aide à domicile pour les personnes âgées.

Et on a eu de la chance, ils étaient assez présent pour nous éduquer et foutre une brasse à mon frère quand la police a appelé mes parents, à presque 4 heures du matin, pour leurs dire que leur cher fils avait été arrêté, à 16 ans, lors d'une course de moto sauvage sur une autoroute, alors qu'il n'avait pas le permis. Je me souviendrais toujours de cette remise en place de mon frère. Nos parents avaient été très clair. Pas violent, ni menaçant, mais très clair sur ce qui risquait de lui tomber dessus s'il n'arrêtait ses conneries. Et je dois dire que ça a eu son effet. Il a changé. Lentement mais sûrement.

Je secoue la tête en posant mon portable, je file mettre un pyjama, c'est à dire un tee-shirt et un vieux jogging, et je vais le coucher. Je suis vraiment crevé.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant