Chapitre 60

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Laura.

Je suis allongée contre Herman, sous la couverture, nos respirations se sont calmés, tout comme nos cœurs. Je passe doucement mes doigts sur son torse pendant qu'il caresse doucement mon épaule gauche. Ce moment calme fait du bien.

Je somnole, je suis fatiguée de cette journée et cette soirée. Je sens Herman bouger et se lever, je plaque la couverture contre ma poitrine et le regarde. Il va dans son dressing et en ressort quelques minutes plus tard habillé.

-Tu veux mettre quelque chose pour être plus à l'aise ?

-Je veux bien.

Il me tends un tee-shirt, je le prends et le mets. Herman vient s'allonger, on se mets dans la même position. Sa main passe dans mes cheveux, ça me fait sourire et m'endort.

Le lendemain matin, Laura.

Je me réveille doucement, j'ai froid. Je me redresse et regarde autour de moi, je suis dans ma chambre, à peine couverte. Je suis surprise, je me suis bien endormie dans les bras d'Herman, pas ici. Je regarde ma table de chevet, il y a un petit mot sous mon téléphone. Je le prends, me glisse sur le dos et le lit, c'est un mot d'Herman. Il a décidé de me ramener dans ma chambre ce matin, avant de partir au boulot.

Je souris, c'est gentil de sa part mais je n'aurais pas refusé me réveiller dans son lit. Je pose le papier et prends mon téléphone. Je traîne un peu dessus, puis mon ventre se mets à gargouiller. Normal à bientôt dix heures. Je me lève en laissant traîner mon téléphone sur mon lit et je me dirige vers mon dressing pour enfiler une culotte et un short. Je garde le tee-shirt d'Herman, il est noir, simple et confortable.

Je prends aussi un gilet et sort de la chambre, j'ai toujours froid le matin, surtout ici et avec la clim que je ne mets pourtant pas forte. Je descends au salon, plus personne n'est là, plus aucune trace de vie. Stéphanie doit vaquer à ses occupations et Herman est au boulot. J'entre dans la cuisine, récupère une tasse, une assiette et un verre puis je me prépare à manger. Je me fais couler un café, mets à griller deux tartines et me sers un verre de jus de fruits.

Mon plateau prêt, je remonte dans ma chambre, je le pose sur mon bureau, récupère mon ordinateur et je m'installe. Je prends tranquillement mon déjeuner en regardant quelques vidéos.

Quand j'ai finis de manger, je termine ma vidéo puis je vais me préparer pour la journée. Je prends un jean, une chemise, mes sous-vêtements et je vais dans ma salle de bains. Je vois mes sous-vêtements de la veille et ma robe de chambre, ça me ramène à cette excellente soirée que nous avons passés. Je les glissent dans ma corbeille à linge en souriant puis je me déshabille. Ça me fait chier de mettre le tee-shirt au sale, alors je le pose sur le bord du lavabo avec mon short. Je file dans la douche, passage obligatoire après avoir suée hier soir.

Je prends mon temps pour me doucher, comme je prends mon temps pour me sécher les cheveux. Je m'habille, me maquille et je descends avec mes chaussures et mes sacs. Je vais vers le comptoir de la cuisine, prends un papier et un stylo qui traîne dessus et je fais un petit mot à Stéphanie, qu'elle sache que je ne suis pas là à midi. Je mets mes chaussures, ma veste et on est partis pour une bonne journée.

Je vais d'abord déposer mes sacs dans un centre, ils sont content d'avoir deux beaux sacs assez remplis. Je complète mon élan de générosité en faisant un petit don, j'ai les moyens. Je sors avec le sourire, pour une fois c'est moi qui aide les plus démunis. Je hèle un taxi, m'installe et donne l'adresse de madame Miller.

Le trajet passé vite, je paie et je file dans l'immeuble, où je trouve madame Miller, dans la cage d'escalier. Elle m'aperçois et un grand sourire se dessine sur son visage.

-Laura ! Quel plaisir de te voir !

-C'est aussi un plaisir.

Elle vient vers moi et me serre dans ses bras. Je rigole et la serre aussi dans mes bras, elle m'a terriblement manqué. On se fait un long câlin, il est réconfortant. Quand on se lâche, on éclate de rire.

Je me calme la première, madame Miller se calme rapidement aussi. Elle me regarde sous toutes les coutures, ça me fait sourire.

-T'as l'air en forme trésor. Et heureuse.

-Je mange à ma faim et je suis avec quelqu'un de très gentil. En plus, je reviens d'un voyage en Louisiane, c'était génial.

-J'en doute pas. Mais je sens qu'il y a autre chose. T'as l'air, je sais pas, sexuellement comblée.

-Ça, je le suis depuis deux jours. Alors vous n'imaginez pas à quel point vous avez raison.

-Donc, le jeune homme chez qui tu es partie est ton amant.

-Que depuis avant-hier.

Et je ne suis pas sûr que ça dure. J'évite de montrer cette crainte qu'il me rejette, je ne dois pas y penser.

-D'accord. Et tu l'aime ?

-C'est beaucoup trop tôt pour parler sentiment madame Miller. Mais j'habite chez lui, je le vois tout les jours, alors il est devenu un ami.

Elle a un tendre sourire sur le visage, je sais ce qu'il veut dire. Il veut dire qu'elle a des doutes sur la sincérité de mes dire et croit sans doute que je suis amoureuse d'Herman.

Oui, je suis attachée à lui, c'est un ami précieux, un amant formidable et le futur père de mon enfant, mais ça ne veut pas dire que je l'aime. L'attachement est une chose, l'amour en est une autre et je sais, au plus profond de mon être, que non, pour le moment, je ne suis pas amoureuse de lui. Peut-être un jour l'amour me frappera en pleine figure, mais pas là.

-Tu devrais arrêter de trop réfléchir, tu vas bientôt fumer.

-Quand les rouages se mettent en route, c'est fatale.

On se remets à rire, puis elle m'invite à entrer chez elle. Vu l'heure, on décide de préparer un petit déjeuner, je suis heureuse de la retrouver. On papote, on parle de la pluie et du beau temps, de la  nouvelle vie, des voisins. Ça fait du bien de discuter de nouveau avec une amie, de vider un peu son sac.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant