II - Chapitre 25

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Herman.

Nous sortons du restaurant, nous avons bien ris ici. Elea demande à voir mon appartement, alors je les emmène chez moi. Nous arrivons à l'appartement, Elea est surprise par l'endroit où j'habite.

-Waouh, ça c'est un appartement ! T'as combien de chambre ?

-Quatre, et un petit logement de fonction.

-Ici même ?

-Non, à l'autre bout de Central Park, réponds Laura.

-Haha, très drôle. J'ai le droit d'être surprise quand même.

-Elea, je te fais visiter ?

-Avec plaisir.

Je fais visiter l'appartement à Elea, en évitant l'ancienne chambre de sa sœur et du bébé qui aurait dû arriver le mois prochain. Nous arrivons sur la terrasse, elle est impressionnée par la piscine. Je regarde si Laura a suivit, ce n'est pas le cas.

-Profite de la vue, je vais voir où est ta sœur.

Je laisse Elea ici et je cherche Laura, elle n'est pas dans la bibliothèque. Je vais dans le couloir, la porte de son ancienne chambre est ouverte. Je m'y dirige et regarde dedans, elle n'est pas là, mais je la trouve dans l'ancienne chambre qui étais prévu pour le bébé.

Laura sent ma présence, je la vois essuyer ses joues et elle se tourne vers moi. Ses yeux sont rouges, elle a un petit sourire triste sur le visage.

-Je savais pourquoi je ne voulais pas revenir ici.

-À cause des fausses couches ?

-De la seconde. Ce bébé, il aurait dû naître là, dans les semaines à venir. Et voir cette chambre vide, ça fait quelque chose. Ça fait mal au cœur d'y penser.

-C'est bien pour ça que je n'y reviens jamais. Je l'ai vidé, nettoyé et je ne suis plus jamais revenue, jusqu'à aujourd'hui avec toi.

-Pourquoi tu l'as vidé ?

-Le rêve d'avoir un bébé, une famille, ça c'est évanouie avec ton départ. Je n'arrivais plus à m'imaginer une vie de famille.

-Même après plusieurs mois ?

-Non.

Quand on a aimé fort et on a rêvé d'une vie de famille, compliqué de tourner la page et de vouloir autre chose.

-Et avec Ellie ?

-On a rompu. Le jour où j'ai tout dégagé. J'avais besoin de me retrouver seul.

-Je suis désolée.

-Pour quoi ? T'as pas à l'être.

-Tu as souffert par ma faute, j'ai été terriblement égoïste. Savoir que tu as eu autant mal alors que moi je vais me marier, je me demande si je mérite mon bonheur.

-Laura, écoute.

Je m'approche d'elle et prends ses mains dans les miennes.

-Tu es sans doute la femme la plus douce, la plus gentille, la plus attentionnée que j'ai rencontré de toute ma vie. Tu as le droit d'être heureuse et de te marier. Quand un homme a sincèrement aimé une femme, il ne lui reprochera jamais son bonheur avec quelqu'un d'autre. Il sera toujours heureux du bonheur de cette femme qu'il a tant aimé.

Je remonte ses mains et je les embrasses.

-C'est très beau ce que tu dis. Mais quand une femme a aimé si fort un homme, elle devrait le savoir de nouveau heureux aussi. Et c'est pas le cas pour toi. T'es pas heureux.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant