Chapitre 74

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Quelques semaines plus tard, Herman.

La moitié de Juillet vient déjà de passer, on est le 19 juillet. Le temps passe terriblement vite. Laura est entrée dans son deuxième mois et elle va bien. Elle a encore des symptômes, mais ça ce calme. Elle est un peu moins KO et ses nausées sont moins régulières. Ça me rassure de savoir qu'elle va mieux et que la grossesse se passe bien.

Je soupir en fermant mon ordinateur, j'ai bien bossé aujourd'hui. Je regarde l'heure sur mon portable, c'est déjà une heure du matin. Je suis crevé, je vais bien dormir cette nuit. Je quitte mon bureau et je monte rapidement dans ma chambre. Laura n'est pas là, mais je l'entends m'appeler. Je vais dans sa chambre, inquiet. Elle cri mon prénom, c'est pas bon signe. Elle ne le fait qu'au lit.

J'entre dans sa chambre et j'allume la lumière, elle se tortille de douleur. Je cours vers son lit et pose mes mains sur elle. Ses joues sont inondés de larmes, elle a vraiment l'air de souffrir.

-Hé, Laura, qu'est-ce qu'il t'arrive ?

-J'en sais rien. Emmène moi à l'hôpital.

-On y va.

Laura se lève, je me précipite pour récupérer ses papiers, enfiler mes chaussures et prendre un gilet pour Laura. Je la rejoins, elle est déjà devant l'ascenseur. Nous entrons dans la cabine quand j'ai pris les clés de la voiture, je prends Laura contre moi. Je ne sais pas ce qui lui arrive, mais j'ai peur pour la grossesse. Et pour elle.

Nous arrivons au parking, nous nous dirigeons vers la voiture et je laisse Laura s'installer le temps que je pose les papiers à l'arrière. Une fois attachés, nous partons. Je jette des coups d'œil à Laura quand je le peux, elle souffre vraiment et ne trouve aucune position qui calme ses douleurs.

Je roule rapidement jusqu'à l'hôpital et je me gare.

-Aller Laura, on est arrivés.

Elle ouvre les yeux et regarde, elle voit la devanture de l'hôpital. Laura sort de la voiture, je la suis en récupérant les papiers et nous entrons dans l'établissement. Nous nous dirigeons vers l'accueil, où l'hôtesse comprends la situation. Elle nous demande d'attendre, ça me fait vraiment chier.

On va s'installer dans la salle d'attente, Laura se mets contre moi et plis ses jambes pour essayer de calmer la douleur. Je passe ma main dans son dos, impuissant face à sa douleur. Je ne peux absolument rien faire, si ce n'est lui montrer que je suis là.

Quelqu'un arrive enfin après une vingtaine de minutes d'attente, j'aide Laura et nous suivons le médecin, qui est une femme et qui est une interne. Elle nous emmène vers une chambre des urgences, j'installe Laura et pose les papiers sur un des meubles. Le médecin commence son examen par des questions, Laura a du mal à répondre, mais on comprends qu'elle a mal depuis près d'une heure et qu'elle est très inquiète pour le bébé.

Le médecin comprends la situation et fait enfin l'examen physique. Elle palpe le ventre de Laura, qui gémis de douleur. Je vais prendre sa main, elle la serre fort. L'examen continue par une échographie, où on entends rien quand elle nous indique qu'elle mets le son. Elle reste muette et sort de la chambre, je me tourne vers Laura, qui pleure à chaude larmes.

-Je crois que j'ai perdu le bébé.

-Mais non, ça doit être des contractions que tu as eu.

-Herman, je ne sens plus rien, je n'ai plus l'impression de porter la vie. Et j'ai l'impression de saigner.

-Comment ça ?

-Je sens comme une humidité, et les douleurs sont toujours pénible.

Je regarde son bas, elle porte un pantalon sombre, rien n'apparaît.

-Je peux regarder ?

Elle hoche la tête, je lâche sa main et je me place à côté de ses hanches. Je descends légèrement son pantalon, sa culotte n'est effectivement plus blanche, mais rouge. Je me lève et je me dirige vers la porte de la chambre. Je passe la tête hors de la pièce, je vois la doctoresse revenir avec le gynécologue qui suit Laura. Il m'aperçoit et vient vers moi.

-Monsieur Gomez ? Que ce passe-t-il ?

-C'est Laura. Elle ne sent plus rien, si ce n'est des douleurs atroces et elle saigne beaucoup.

-Je m'en occupe.

Il entre dans la chambre avec l'interne, puis il examine à son tour Laura. Il vérifie les fiches d'échographie, puis il soupir. Je retourne m'asseoir près de Laura et je reprends sa main.

-Je vais vous retirer votre bas Laura. Je dois vous examiner plus précisément.

-D'accord.

Il déshabille Laura et commence un examin plus approfondie. Je la sens serrer plus fort ma main, c'est pas agréable pour elle. J'en fais pas au gynécologue, qui s'excuse et qui semble y aller avec plus de douceur.

-Bien, je peux vous le confirmer. Je suis désolé Laura, mais vous avez perdu le bébé.

Je la regarde, elle plaque sa main sur ses yeux et se mets à pleurer. La déception me prends aussi, on était si bien partis ! On avait tout pour devenir parents dans quelques mois, et on nous y retire si brutalement ! Mais pourquoi ?!

Le gynécologue nous dit que Laura va recevoir un calmant et qu'il reviendra plus tard, pour voir si un curetage est nécessaire. Quand il sort de la chambre, je décide de m'expliquer avec lui. La colère me prends aussi quand je me rappelle du rendez-vous du mois dernier.

Je sors de la chambre et trouve rapidement le médecin, il se dirige vers les ascenseurs. Je le rattrape et le tient par le col de sa chemise.

-Monsieur Gomez, mais ça va pas ?!

-Vous nous aviez que tout allait bien, qu'il n'y avait aucun problème au niveau de la grossesse, que tout était bien partis. Pourquoi Laura a subit une fausse couche ?! Expliquez-vous !

-Ça arrive.

-C'est pas une explication. Je le sais que ça arrive, ne me prenez pas pour un con ! Vous aviez des doutes sur un décollement, est-ce la raison de ce qu'il vient de ce passer ?! Est-ce pour cela qu'elle souffre pour rien, tant physiquement que mentalement ?!

-La fausse couche n'est pas du au décollement que je pensais avoir vu. Il y a des dizaines de raison possible, on va tout examiner pour savoir ce qu'il en est et pourquoi elle l'a eu.

-Comment vous pouvez être aussi sur que ce n'est pas du à une incompétence de votre part ?!

-Monsieur Gomez, quand j'ai fais l'échographie, j'ai eu un doute sur un possible problème, mais j'ai tout bien regardé. Je vous ai fait part de mon doute, parce que je me le devais. Je suis toujours sincère avec mes patients, je ne leurs cache rien. Je vais faire tout ce que je peux pour découvrir ce qu'il c'est passé et vais vous tenir au courant.

-J'espère bien, dis-je en le lâchant.

-Je repasserais vous voir dans une ou deux heures. En attendant, prenez soin de Laura. Elle va avoir besoin de soutient.

-Je le sais.

Je me tourne vers les chambres, je vois tout de suite deux gardes de sécurité. Le gynécologue les rassure, ils me laissent passer.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant