Une vie sous contrat

Chapitre 49

Le lendemain matin, Laura.

Un bruit me réveille, c'est une sonnerie. Je sens du mouvement à côté moi, c'est le réveil d'Herman qui sonne. Je prends le miens et regarde l'heure, c'est sept heures et demi. Je plonge ma tête dans l'oreiller, j'ai pas envie de me lever aussi tôt.

Je me tourne vers Herman, il s'étire et se lève. Je ne l'ai pas entendu rentrer cette nuit, je dormais comme un loir. Il récupère quelque chose dans le placard et va dans la salle de bains. Je me remets sur le ventre et ferme les yeux, j'ai encore envie de dormir. Mais je ne réussis pas me rendormir, donc je prends mon téléphone et traîne dessus.

Herman revient dans la chambre, il ne fait même pas attention à moi. Il se prépare juste et se pose sur le lit avec son téléphone. Il traîne dessus quelques minutes puis se tourne vers moi.

-Déjà réveillée ?

-Oui. Ta sonnerie m'a réveillé.

-Désolé, je ne pensais pas que tu allais l'entendre.

-Il n'y a pas de soucis.

-Je pars prendre un petit-déjeuner à l'extérieur, si tu veux tu peux appeler pour qu'on te le monte avant 9 heures.

-Merci.

-Aussi, je pars toute la journée, j'ai quelques petits trucs à faire. Si tu sors, pense à me prévenir ou prévenir Henry, qu'on sache où tu es.

-Pas de soucis. Merci de me prévenir.

-C'est normal.

Il enfile ses chaussures, récupère ses affaires et sort de la chambre après m'avoir souhaité une bonne journée. Je reste encore un petit moment sur mon téléphone puis je vais voir la plaquette de l'hôtel pour savoir ce qu'ils proposent pour le petit-déjeuner. Je décide de prendre un bon café au lait avec un croissant et des fruits, ce sera suffisant pour ce matin.

En attendant mon petit-déjeuner, je récupère une tenue en fonction du temps. Il est nuageux, mais il fait bon, donc je prends un jean, un tee-shirt et un gilet, ce sera parfait. Je prépare aussi mon sac, un bandoulière, où je glisse mon portefeuille, la clé de la chambre, un parapluie et mes lunettes de soleil.

J'attends mon déjeuner avant d'aller me doucher, j'ai envie de manger avant de me préparer. Je reprends mon téléphone, j'ai un message de mon frère. Il me demande si on peut se voir, je lui réponds que je ne suis pas à New-York et que je rentre que mardi. Il me pose quelques questions sur où je suis, je reste très vague. Il ne m'en demande pas plus, je l'adore.

Quelqu'un toque à la porte, j'enfile mon gilet et je vais ouvrir, c'est mon petit-déjeuner. Il est arrivé vite, même pas trente minutes. Je m'installe sur la table avec mon ordinateur, que je n'ai pas oublié, et je mange en regardant une vidéo sur YouTube.

Une fois mon croissant, délicieux soit dit en passant, et ma salade de fruit avalés, je file dans la salle de bains pour prendre une bonne douche, m'habiller et me maquiller un peu. Je prends mon temps sous l'eau, le baiser me revient en pleine tête. Même s'il était tard, qu'on la sans doute fait à cause de la fatigue, je l'ai tellement aimé ! Il était doux, tendre, comme je les aime. Il n'était pas du tout désireux, on voulait juste s'embrasser.

Je passe mes doigts sur mes lèvres en souriant, j'espère qu'on s'embrassera encore. Mais je sais que c'est quasi impossible un second baiser, Herman ne fera jamais la même erreur.

Je finis ma douche rapidement en secouant la tête, je mets mon peignoir et je me place devant le miroir. J'essors mes cheveux dans une serviette et fais ma petite routine du matin.

Après ça, je retire ma serviette, sèche mes cheveux, m'habille, me maquille, finit mon café et je m'assois sur le lit. Je récupère mes chaussures, ce sont mes baskets habituelles.

C'est déjà neuf heures, je finis mon café, range les affaires qui traîne et j'y vais. L'hôtel est entre le vieux carré et le quartier d'affaires, ce qui me permet de faire pas mal de choses à pieds. Je regarde beaucoup de choses, on viendra peut-être faire du tourisme avec Herman. Il a sa journée de libre, donc j'aimerais bien profiter d'une journée avec lui.

Je prends un vrai plaisir à visiter la Nouvelle-Orléans, c'est une ville superbe et très vivante. Dans le vieux carré, il y a de la musique, je me retiens vraiment de danser et chanter.

Je mange aussi dans un restaurant délicieux, qui fait de la cuisine française. Je me régale !

La journée passe terriblement vite, je n'ai même pas fait d'achat ! Je me suis juste baladée, j'ai profiter des rues et j'ai essayé d'en apprendre un maximum sur l'histoire de cette ville. J'ai aussi un énorme coup de cœur sur le Vieux Carré et sur le quartier français en particulier, où j'ai pu parler un peu cette jolie langue.

Quand je rentre à l'hôtel et que je suis dans l'ascenseur, je ne peux pas m'empêcher de penser à ce que je vais encore pouvoir faire demain et après-demain. Je vais continuer le tourisme, en entrant dans les boutiques cette fois-ci et je vais prendre des photos, des plus jolies qu'aujourd'hui.

J'arrive à la chambre, j'entre et je ne suis pas surprise de voir Herman, qui est sur un dossier. Je m'assois sur le lit directement après avoir pris une bouteille d'eau, je suis éreintée ! Je regarde Herman travailler, il lève les yeux vers moi.

-T'as passé une bonne journée ?

-Excellente.

-Sans faire de shopping ?

-Non. Aujourd'hui, c'était journée repérage. Demain c'est shopping ! Et peut-être lundi.

Il secoue la tête en souriant, il est si craquant... Je retire enfin mes chaussures, ça fait du bien ! Et j'ai envie de me prendre un bon bain, mais je ne peux pas. Il n'y a pas de baignoire, ça me rends un peu triste.

-Au fait, toujours pas de chambre pour moi ?

-Non, et j'ai eu la confirmation qu'ils n'allaient pas en avoir. On va cohabiter ensembles jusqu'à mardi, dit-il en fermant son dossier.

-Bon, tant pis. Ce n'est que 3 nuits restantes.

Et autant de temps pour craquer.

-Plus que trois nuits. Et Laura, par rapport à la nuit dernière...

-On oublie, je sais.

-Merci. C'était juste une erreur, rien d'autre.

-Je ne dirais pas que c'est une erreur quand même. C'était un petit dérapage, c'est tout. Dire que c'est une erreur veut quand même dire que ce baiser était nul, que j'embrasse vraiment mal.

-Ce qui n'est pas totalement faux.

-Salop !

On rigole, ça fait du bien de retrouver notre complicité. On discute un petit moment, puis on commande notre repas. Je vais dans la salle de bains pour me changer et me rafraîchir un peu.