Chapitre 51

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Herman.

Laura vient de sortir de la chambre, je donne un coup dans le coussin. Je suis énervé, à cause du baiser qu'on a échangé hier soir et de la discussion de ce soir.

Oui, j'ai aimé le baiser qu'on a échangé, mais je ne veux pas plus m'approcher d'elle. Ce baiser était déjà trop. Des câlins, de petits bisous sur le front ou la joue, oui, mais ce que j'ai fait hier, je n'aurais pas dû.

Et oui, ça me saoule de savoir que Laura ne m'a pas dit pour son copain, ex-copain. Merde, elle aurais pu me prévenir qu'elle avait quelqu'un dans sa vie avant qu'elle signe le contrat ! Si ce mec vient à New-York et cherche à retrouver avec Laura, ça va foutre la merde.

Cette soirée avait bien commencé, mais là, je suis sur les nerfs. Je m'assois sur le lit et prends mon visage entre mes mains. Autant Laura est la femme que je veux pour être la mère de mon enfant, mais bon sang, son caractère est parfois insupportable. J'imagine si j'ai une fille, si elle a le caractère de sa mère, elle saura me mener par le bout du nez.

Ça me fait sourire et me détends, j'aime beaucoup imaginer mon futur enfant. Mais j'ai tendance à m'imaginer plus facilement une fille. Ça ne veut pas dire que je ne souhaite pas avoir un fils, mais je me projette plus avec une petite fille, ma petite princesse. Mais j'aimerais tout autant mon fils, si Laura attends un petit garçon.

Je me redresse à penser ça et tombe sur le dos. Je laisse encore un peu de temps à Laura pour respirer, moi-même je dois me détendre. Je respire profondément en fermant les yeux et j'attends quelques minutes. Sauf que je ne tiens pas, je dois aller la chercher. Elle n'a évidemment pas pris son téléphone, j'espère qu'elle n'est pas partis trop loin.

Je sors de l'hôtel et cherche Laura, heureusement que c'est bien éclairé par ici. Je rentre dans un petit parc, je trouve Laura sur un banc. Elle a une jambe replié contre elle, sa tête posée sur son genoux. Je m'avance et m'assois à côté d'elle, elle tourne la tête pour ne pas me voir.

Je comprends pourquoi elle fait la tête, j'ai sur-réagit... Je n'aurais pas du l'engueuler par rapport à son copain, on aurait pu en parler calmement. J'aurais pu être plus calme.

-Laura, je suis désolé. Je n'aurais pas du te parler aussi mal.

-Tu m'as aussi dit que tu voulais me dégagé juste parce que je ne voulais pas donner le nom de mon mec. Ex même.

Elle est sèche, je le mérite.

-Herman, tu ne sais pas me faire confiance. Quand je te dis que personne ne va venir m'embêter, c'est que je n'ai pas de contact avec ma famille. Il n'y a que mon frère qui m'a trouvé, mais il va rien faire.

-Je voulais juste que tu me dises que tu avais un copain avant. L'apprendre comme ça, ça fait bizarre.

-Tu ne m'as jamais questionnée sur ma vie privée avant d'être à New-York. Et si j'ai accepté un tel contrat, c'est que je savais que je pouvais me le permettre. Si t'es pas foutu d'y comprendre, c'est moi qui vais me barrer.

-T'as pas à le faire. C'était à moi de te questionner effectivement.

-C'est sûr, tu m'as demandé mon ancien métier, ce que je faisais à New-York, mais jamais tu ne m'as posé des questions sur ma famille.

Elle tourne enfin la tête vers moi, elle a raison. Je ne connais pas plus de choses que ça. Je ne connais que l'essentiel.

-Parle-moi de ta famille.

-T'es sérieux ?

-Oui. Tu as raison, je ne connais pas tant de chose sur toi, je veux connaître ta famille, tes amis, ton ex.

-Ça t'intéresse maintenant ?

-Oui.

Laura soupire, je me lève et tends ma main vers elle.

-Retournons dans la chambre pour discuter.

-D'accord.

Elle se lève et se dirige vers la sortie du parc. Je la suis en soupirant à mon tour et réussis à me glisse de justesse dans l'ascenseur.

On reste très silencieux dans la cabine et Laura se presse pour aller à la chambre, elle est vraiment remontée. Elle a un sale caractère quand elle veut cette femme. Elle s'assoit sur le lit, je fais la même chose.

-Tu me parles un peu de toi ?

-Qu'est-ce que tu veux savoir ?

-Ce que tu souhaite me dire.

-Bon, bah mes parents ont divorcés quand j'avais 5 ans, j'ai un grand frère qui a quatre ans de plus que moi et une demi-sœur de seize ans. J'ai un beau-père et une belle-mère avec lesquels je m'entendais bien.

-Et tes parents continuent à bien s'entendre ?

-Oui. Le divorce a été très doux, ils ne s'aimaient juste plus, la flamme c'était éteinte. Ils sont toujours amis et ils sont bien mieux aujourd'hui avec leurs compagnons respectif. Mes beaux parents aussi s'entendent bien, c'est un quatuor inséparables.

-Vraiment ?

-Ouais. On a une famille vraiment soudée, je n'ai pas à m'en plaindre. Comme j'étais heureuse en couple.

-Mais t'étais pas complète.

-C'est ça.

Elle retire son gilet, ses chaussures et s'allonge. Je fais la même chose, elle se cale contre moi, ça me fait sourire. Je passe mes bras autour d'elle et nous profitons de ce moment calme. Laura s'est calmée, moi aussi, ça rends le moment plus agréable.

-Tu vas vraiment me virer si je ne te dis pas le nom de mon ex ?

-Non. J'ai parlé trop vite, sur le coup, je n'aurais pas du dire ce genre de choses. Mais j'aimerais quand même être rassuré.

-Herman, il ne va pas revenir tant que je ne le contact pas. Son dernier message remonte à Noël, c'est tout. Tu dois me faire confiance. Et même s'il revient, je lui dirais qu'on a plus rien à faire ensembles. Je ne retournerais pas avec lui.

-Même si tu l'aimais ? Que tu l'aime tout court ?

-Oui. Je l'aimais, je m'expliquerais avec lui, mais je t'ai dit que je ne retournerais pas avec lui. Fais moi confiance à la fin, merde !

Laura se redresse en disant ça, il est vrai que je peux, je dois lui faire confiance. Je ne vois pas pourquoi elle me planterais un couteau dans le dos, elle dépends de moi maintenant.

-T'as raison, je dois apprendre à te faire confiance.

-Bah oui. Herman, je ne vais pas te la mettre à l'envers. Il y a certes ta réputation en jeu, mais il y a aussi ma vie qui compte. Plus tu me feras confiance, mieux on se portera et mieux notre relation fonctionnera.

-Et tu as totalement raison. Je dois plus te faire confiance.

-Merci.

Elle se rallonge à côté de moi, ce n'est pas désagréable d'être comme ça. Nous restons silencieux, j'entends le petit ronflement de Laura, elle s'est endormis. Je réussis à m'allonger comme il faut et à nous couvrir, je ne tarde pas à m'endormir non plus.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant