Chapitre 99

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Le lendemain matin, Laura.

Je me réveille tout juste, je suis seule dans le lit. Je ne sais pas si Herman est au boulot ou pas, j'ai dormis comme une masse cette nuit.

Je regarde mon portable, c'est même pas huit heures. Je me lève directement, passe aux toilettes et descends au salon. Herman est là, ça m'étonne ! Je vais m'installer à côté de lui, il sourit en me voyant.

-Bonjour. Bien dormis ?

-Très bien, comme un bébé. Et t'es pas au boulot ?

-Non. J'ai rien de bien urgent de prévu, donc je prends le temps pour prendre un bon petit-déjeuner. Et ça me permet de déjeuner avec toi.

-C'est gentil.

Stéphanie me salut en posant ma tasse de chocolat, je la remercie et prends une petite gorgée de ma boisson. Je sens le regard d'Herman sur moi, je me tourne vers lui.

-Sinon, t'as passé une bonne journée hier ?

-Oui. Je suis allée voir madame Miller et j'ai revu ma mère.

-Ah bon ? C'était bien ?

-Génial. Elle m'avait beaucoup manqué. Et elle souhaite te rencontrer.

-Bah t'as rencontré mes parents, alors c'est la moindre des choses de rencontrer ta mère.

-Cool. Je vais essayer de prévoir un dîner à trois. Et j'ai aussi autre chose à te dire.

-Je t'écoute.

-Je me suis sentie suivi hier. Et quelqu'un a manqué de me renverser.

-Comment ça ?

-C'était quand je rentrais, une fois que ma mère est partie. Je marchais pour rentrer, j'étais pas loin, mais je me suis sentie suivi jusqu'à ce que j'arrive devant l'immeuble. Et quand j'ai traversé la rue, une voiture s'est arrêtée juste devant moi en klaxonnant. J'ai regardé le type à l'intérieur, il souriait comme un connard.

-Il ressemblait à quoi ?

-Je dirais un type vers la quarantaine, brun, un sourire méchant, des mains sales. C'est tout ce que j'ai retenu. J'étais tétanisée devant la voiture.

-Tu veux porter plainte ?

-J'en sais rien. Ma description est tellement banale, ça n'aidera pas la police.

-Je vais demander à quelqu'un de s'occuper de ça. Je pense savoir qui c'est.

Je fronce les sourcils en même temps qu'Herman se lève, comment il peut savoir de qui je parle ? Je finis ma boisson et regarde Stéphanie, elle est concentrée sur son occupation, c'est-à-dire la préparation du déjeuner.

Je me lève à mon tour, je veux savoir. Herman est monté dans la chambre, je le rejoins. Je le trouve dans le dressing, il s'habille rapidement. Je me poste devant la porte, il soupir en me voyant là.

-Laura, je dois aller bosser.

-Mais avant tu dois m'expliquer un truc. Comment tu peux savoir de qui je parle ? Ma description est ultra banale !

-Je connais juste des gens, c'est tout.

-Herman, t'es un piètre menteur. Parle-moi. Tu ne sortiras pas de cette pièce temps que tu ne m'auras pas parlé !

-Et toi t'es légère, je peux parfaitement te pousser pour passer. Laura, je vais vraiment finir par être en retard !

-Tu m'as dit que tu n'avais rien de spécial aujourd'hui et que tu allais prendre un peu de temps à la maison. Alors tu vas me parler !

Je commence à m'énerver et il vaut mieux pas me gonfler de bon matin.

-J'ai rien à te dire Laura.

-Tu me mens, je le sens. Quelqu'un t'as menacé et m'a menacé au passage ?!

-Qu'est-ce que tu racontes ? Non, personne ne m'a menacé.

Il réussit à me décaler, je suis définitivement en colère.

-Herman, arrête de me prendre pour une conne ! Je sais que tu me mens ! Si quelqu'un m'a menacé, dit le ! Il en va de ma vie, ma sécurité et la vie de notre enfant !

Je crie, j'ai pas envie qu'il me mente plus que ça. Herman soupire et se tourne vers moi.

-Ça ne sert à rien de crier. Viens avec moi.

Il sort de la chambre, je le suis. Nous allons dans son bureau, il en fait le tour rapidement et cherche quelque chose dans un tiroir. Il me tends une enveloppe en se redressant, je la prends et m'assois sur un siège. Je sors les papiers qu'il y a dedans, il y a deux courriers de menaces et des photos, de Pablo et moi.

-C'est quoi ce délire ?!

-Un type m'a menacé parce que je veux son immeuble.

-Quand ?

-La semaine dernière.

-Attends, ça fait une semaine que quelqu'un t'as menacé, m'a menacé, et tu ne m'as rien dit ?! Pourquoi Herman ?

-Parce que je règle cette affaire. Le type est sur le point d'aller en prison, ce sera réglé d'ici la fin de la semaine.

-Et t'as pas trouvé ça important de m'en parler ? Il en va de ma sécurité.

-J'allais t'en parler, une fois que j'aurais régler le problème. Et à ce que je vois, je dois agir au plus vite si ce connard a cherché à te faire du mal.

-Comment tu vas faire ?

-Je vais voir une amie, elle m'aide sur ce dossier.

-Une amie ?

-Tu vas pas être jalouse ?

-Bah je connais pas cette amie.

Il rigole en récupérant l'enveloppe, puis il vient à côté de moi.

-Katrina Lockwood est une femme qui travaille à l'inspection du logement, je la connais depuis quelques années et t'as pas être jalouse. Elle est jolie, mais pas autant que toi. Et il y a autre chose, c'est que je t'aime toi, personne d'autre.

Je retrouve un peu mon sourire, j'adore quand il dit ça. Mais je reste quand même jalouse de cette femme, je ne la connais pas et il a l'air de passer du temps avec elle. Je me lève et me mets face à lui, il pose ses mains sur mon visage et me pousse à le regarder.

-Je suis désolé de t'y avoir caché, je n'aurais pas du. Mais je ne pensais pas qu'il allait mettre ses menaces à exécution.

-Si c'est vraiment un type dangereux, il mettra toujours ses menaces à exécution. S'il te plaît, fait attention. J'ai pas envie de te perdre et j'ai encore moins envie qu'il me blesse sachant que je suis enceinte.

-Je vais faire attention et je vais tout faire pour pas qu'il puisse toucher le moindre cheveux que tu as.

Il passe doucement sa main gauche dans mes cheveux et il m'embrasse. Je comprends que la discussion est close et qu'il doit vraiment aller au boulot. Mais j'ai du mal à me détacher de lui, je le garde un bon moment contre moi.

Je finis quand même par le lâcher, j'ai profité d'un bon câlin avec lui. Il remonte dans la chambre pour finir sa préparation, je retourne m'asseoir au bar, j'ai faim ! Je choppe un paquet de gâteau et une pomme sous le nez de Stéphanie, qui rigole, puis je monte dans la chambre. Je passe prendre mon ordinateur au passage et je m'installe sur le fauteuil qu'il y a dans la chambre d'Herman, qui est très confortable pour écrire.

Mon compagnon m'embrasse une dernière fois et il part, j'allume la télé et me mets à écrire mon prochain article pour mon blog.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant