Vampire Island

27

Taehyung :

On est vendredi soir, je suis sur mon lit en train de regarder la télé quand j'entends un gros bruit dans la chambre de Jungkook. Je me lève et me dirige vers la porte et toque mais je n'entends pas de réponse alors j'essais d'ouvrir mais c'est verrouillé. Je sors donc de ma chambre et me dirige vers la vraie porte de sa chambre mais je tombe sur Simon qui bloque l'entrée.

-Il se passe quoi Simon ? Je peux entrer ?

-Non Taehyung, désolé.

-Dis moi ce qu'il se passe au moins.

Simon soupire en posant son pouce et son index sur son nez avant de relever la tête vers moi.

-Il fait une crise de colère, il m'a dit de laisser personne entrer quand il est dans cet état là.

-Mais pourquoi il est en colère ?

-Il négociait un contrat avec une personne sur le continent mais un ancien associé de ses parents l'a doublé il lui faisait confiance et maintenant il se sent trahi.

-Oh...

-Il vaut mieux que tu rentre dans ta chambre et attendre qu'il se calme.

-Ok.

Je fais demi-tour et retourne dans ma chambre, je ferme la porte et je soupire toujours face à la porte. Je relève la tête en sentant une présence, je me retourne tout doucement, Jungkook. Il est face à moi avec ses yeux bleus mais pas comme d'habitude, normalement il y a une pointe de chaleur dans son regard mais là, c'est aussi froid qu'un congélateur au pôle nord. Une partie de moi espère qu'il est venu dans ma chambre car il s'est calmé mais l'autre partie sais que c'est foutu.

-Jung-

Je me fais attraper par la chemise puis projeter contre ma porte, il a un regard méchant comme la fois où il m'a presque vidé de mon sang. Pris de panique j'essais d'appeler Simon en vain.

-Sim-

Il met sa main sur ma bouche avec force, je continue à appeler Simon même si les sons qui sortent de ma bouche ressemble plus à des couinements qu'à une phrase.

-Ferme-la, dit-il avec froideur.

J'hoche la tête de façon frénétique et il retire sa main de ma bouche. Il commence à découvrir mon épaule et devinant ce qu'il a l'intention de faire je protège mon cou en mettant mes deux mains dessus. Il grogne de mécontentement attrape mes poignets et les mets au-dessus de ma tête, il cale sa tête dans mon cou. J'ai un frisson quand il me sent à plein nez, je sens ses crocs sur ma peau, mes yeux se mouille.

-Tu me fait peur Jungkook.

Je le sens se raidir et ses crocs s'éloigner de mon cou, sa tête se redresse et ses yeux se plantent dans les miens Il a les yeux et la bouche grand ouverts, comme s'il était surpris par ses propres actes, comme s'il ne se contrôlait pas, il lâche mes mains que je laisse tomber le long de mon corps. Il a l'air perdu mais ses yeux reprennent une couleur normale, ma respiration reprend un rythme normal. Il recule et se laisse tomber sur ma chaise de bureau alors que je m'assois sur mon lit face à lui.

-Alors à toi aussi je fais peur maintenant.

Il a l'air déçut, il a la tête baissée et triture ses doigts. J'inspire un bon coup et me lève pour me mettre plus prêt de lui, il relève la tête surpris que je m'approche aussi près après ce qu'il vient de se passer.

-Jungkook, ce qui m'a fait peur c'est que tu n'étais pas toi-même.

-Qu'est-ce que tu veux dire par-là ? Me dit-il confus.

-Tes yeux, ils n'étaient pas comme d'habitude, ils étaient froids comme si le Jungkook que j'ai découvert n'était pas là.

-Ne fais pas comme si on se connaissait assez pour savoir qui je suis, tu es là depuis deux semaines dont une où tu as joué la belle aux bois dormants.

-La faute à qui ?

Il soupire et s'affale plus sur ma chaise de bureau et pause son coude sur mon bureau avant de poser son menton sur sa main. Je m'appui sur mon bureau et le regarde « bouder » de ma réplique.

-Ecoute Jungkook on a un lien tous les deux, dis-je en regardant le petit tatouage, et qu'on le veuille ou non on partage quelque chose et je pense que ça nous permet de nous comprendre sans rien dire même si ça fait que deux pauvres petites semaines.

Il soupire tout en se levant et en se postant face à moi.

-Si tu le dis, il pose ses doigts sur mon menton pour que je le regarde dans les yeux, je ne suis pas convaincu, une toute petite partie en moi a envie de te croire car tu m'intrigue, rien ne se passe normalement avec toi, dit-il en reculant et en partant vers sa chambre.

-Rien ne se passe normalement avec toi, répondis-je en insistant sur le « toi ».

Je l'entends rire avant de fermer sa porte, je n'empêche pas le sourire sur mon visage de se former et me rallonge sur mon lit pour continuer de regarder la télé.