Chapitre 4

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Cela fait vingt minutes que je suis arrivée à la soirée, et je n'ai pas quitté mon téléphone depuis que je suis arrivée dans cette maison.

Je me sens nulle.

- Bon, c'est ridicule, V.

Je dois crier pour me faire entendre à l'autre bout du fil tant la musique, qui est étonnamment correcte, est forte.

- Mais non, ça va, il me répond. Vas-y, tente quelque chose avec des gens.

Mais oui ! Bien sûr !

Le salon est plein à craquer. Il y a des étudiants partout, mais la foule est plus variée que dhabitude à ce genre de soirée. Jai aperçu quelques étudiants en théâtre près de la table de billard, et quelques filles discutent près de la cheminée. Il y a aussi des garçons de première année accoudés au bar, ce qui nest pas habituel. Tous les meubles ont été poussés contre les murs en lambris pour créer une piste de danse au milieu de la pièce. Partout où je regarde, je vois des gens danser, rire et samuser.

Et le pauvre V est obligé de rester chez moi alors qu'il aurait adoré ce genre de soirée.

- Vas-y. Sérieusement. Tu mérites d'avoir plus d'amis. Ça va aller !

- Tu es sûr ?

- Certain. Tu es venue pour te sociabiliser, tu te souviens ? Allez, file Bébé.

Je l'entends sourire à l'autre bout du fil.

- Envoie-moi un SOS si tu as besoin. Et ne fais pas trop de bêtises !

Cependant, maintenant que j'ai raccroché je suis toute seule, les deux filles avec qui javais prévu de discuter parlent avec deux beaux gosses. Je ne veux pas interrompre leur plan drague, alors je scrute la foule à la recherche dun autre visage familier, mais je ne vois personne. Je réprime un soupir et je me résous à observer la fête de loin.

Durant les cinq minutes qui suivent, tellement de gars me reluquent, sans la moindre gêne, que je me promets de me venger de V pour mavoir convaincue de mettre cette robe. Elle est loin dêtre indécente puisquelle marrive au genou et quelle na quun léger décolleté, mais elle est très moulante, et avec les talons aiguilles qui font paraître mes jambes plus longues, ma tenue est trop sexy à mon goût. En acceptant de faire un effort, jai oublié que je me ferais remarquer. Je me sens particulièrement mal à laise.

A peine ai-je mis un pied dans la cuisine que quelqu'un me donne un verre en plastique rouge, remplit d'alcool. Je retrouve un garçon  à la tête de cheval en train de fouiller dans les tiroir à la recherche de je ne sais quoi. Je m'approche de lui et il finit par lever la tête vers moi.

-Tout va bien? je demande. Tu saurais où sont les toilettes?

-Une fourchette, je cherche une fourchette.

-Ah euh d'accord, pourquoi?

-Tu n'as jamais vu la petite sirène? Vu l'état de mes cheveux je vais devoir me les brosser, et vu que je n'ai pas de brosse. . .

-Hobi! Qu'est-ce que tu fais? On te cherchait partout.

Je sursaute à l'entente de ce cri masculin. Un jeune étudiant rejoint mon interlocuteur. Soudain, il semble capter ma présence et me demande:

-Il te dérange?

-Non. . . Je cherchais juste les toilettes.

-Ah! À l'étage à droite.

Puis il se détourne de moi, se concentrant sur son ami.

Il trouve un verre vide en face de "Hobi" et le lui enlève afin de calmer sa dose pour qu'il ne fasse pas n'importe quoi j'imagine. Il serait capable de se planter la fourchette dans les yeux.

Je repars dans l'autre sens, buvant une gorgée à la bouteille. Mon envie d'aller aux toilettes est plus forte, je monte alors les escaliers en courant. Je ne sais plus où le jeune homme m'a indiqué la pièce que je cherch, j'entre dans la première qui me vient.

J'allume la lumière et découvre une grande chambre magnifique. Il y a un peu d'Iron man, d'enceinte blutooth de partout, du Taekwondo, de la boxe mais la bibliothèque sur le côté me montre que ce n'est pas qu'un sportif. Je prend encore une gorgée d'alcool avant de m'asseoir sur le lit.

C'est seulement lorsque je finis la bouteille que je me rends compte que je suis dans la pièce depuis bien trop longtemps. Je décide alors de me lever, ignorant le sol qui bouge sous mes pieds. Les gars qui habitent cette maison devraient vérifié la fondation, elle risque de s'écrouler dans pas longtemps. Je me remet à courir, laissant tomber la bouteille sur le paquet, de toute façon la maison va s'effondrer alors on ne m'en tiendra pas rigueur. Alors que j'allais agripper la poignée, la porte s'ouvre et le bois vient toucher mon beau visage. Je ne ressens aucune douleur en tombant au sol, est-ce étrange? Je ne sais pas, je n'ai même pas la capacité de réfléchir. Un gars floue s'arrête en me voyant.

-Toi? s'étonne-t-il.

-Bah oui moi! T'en connais beaucoup des moi?

-Serais-tu bourré?

-Comment se fait-il que tu n'essaies pas de partir? La maison va s'effondrer!

-Euh.... d'accord.

Il me relève avant de m'emmener sur le lit et de regarder le sol.

-C'est toi qui a cassé une bouteille sur mon parquet?

-Euh.... non.  Ton ami va mieux?

-On peut dire ça.

Il soupire puis il disparait de ma vue lorsqu'il s'accroupie pour récupérer les morceaux de verre brisé. Que c'est touchant, il essaie de m'aider. Culpabilisant d'avoir abimé sa chambre, j'essaie de me lever pour aller l'aider.

-Allonge-toi. me coupe-t-il dans mon élan. Tu risques de te faire mal.

-Tu es gentil, comment tu t'appelles?

-Jungkook, Jeon Jungkook, et toi?

-Kim Haneul.

Il prend un sac poubelle puis fini vite de réparer les dégâts que j'ai causé, puis il se rapproche de moi en s'asseyant sur le lit.

-Pas trop saoule?

-Hum ça va. . .

Il me sourit, visiblement amusé par la situation.

-Je vois ça.

Son sourire disparaît de son visage, y laissant une moue dégoûté lorsque tout ce que j'avais avaler quelques minutes auparavant ressortent par l'endroit où s'était rentré.

Je culpabilise tellement de faire tant de bêtises dans sa chambre que je me lève pour m'enfuir. Je crois que ce n'est pas une bonne soirée pour me faire des amis, je retenterai une prochaine fois. Là, je ne suis pas en état. V ne m'en voudra pas.

Hello my alienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant