Chapitre 60

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Pdv Haneul:

Je suis presque arrivée chez moi lorsque, soudainement, je les remarque : quatre hommes postés devant ma maison. Ils sont vêtus de costumes sur mesure et ont les cheveux coupés très court. L'un d'entre eux portent des lunettes de soleil. Alors que je les fixe, mon coeur se met à battre la chamade. Je me fige.

Lorsque je m'arrête, l'inconnu le plus proche se retourne. Je suis à moitié cachée par la pénombre, mais il a l'air de me reconnaître.

-Hé ! il s'exclame en claquant deux fois des doigts.

Ses accolites pivotent aussitôt vers moi. Avec prudence, je recule d'un pas.

-Kim Haneul? demande le premier homme.

Un second pas en arrière.

-Nous voulons juste vous parler, lâche un autre, d'un ton qui se veut faussement détaché.

La phrase de trop. Je tourne les talons et déguerpit sur-le-champ. Vive comme l'éclair, je saute par-dessus la petite barrière du voisin, cours jusqu'à la grille arrière qui n'est jamais verrouillée, et me sauve à toute allure. Derrière moi, les hommes poussent des jurons en se débattant dans l'obscurité avec la grille. Je fonce jusqu'au parc, traverse la pelouse humide et m'enfuie par la clôture à l'opposé. Zigzaguant dans les rues du quartier, je sprinte jusqu'à ce que je n'entende plus mes poursuivants derrière moi. Alors, j'escalade le muret d'un jardin et rampe au sol pour me réfugier sous une haie. Tapie dans le noir, je reprends mon souffle. Lorsque je suis certaine de ne pas avoir été suivie, je saisis mon téléphone dans ma poche, les mains tremblantes. Puis j'appelle la première personne qui m'est proposé.

-Au secours, Jimin! Jai besoin d'aide !

Accroupie dans le noir, je chuchote dans mon téléphone. Durant une courte minute, j'écoute la voix à l'autre bout du fil. De temps à autre, j'acquiesce d'un hochement de tête, mes longs cheveux bruns oscillant en rythme. Presque invisible par cette nuit sans lune, j'escalade le petit mur de brique qui entoure le jardin dans lequel je me cachais, puis je me mets à courir dans la rue déserte. C'est à ce moment-là que j'entends un bruit qui na rien à voir avec celui de ma course. Aussitôt, je plonge derrière une camionnette blanche garée au coin de la rue, puis, aux aguets, je retiens mon souffle.

Des bruits de pas. Les yeux plissés, j'examine la rue bordée de belles maisons, mais qui n'offrait pas de place pour se planquer. Mon poursuivant se rapproche à vive allure. Dun mouvement souple, je m'allonge sur le sol puis me faufile sous la camionnette. J'ai la joue plaquée sur le goudron rugueux, froid et humide à cause de la pluie tombée un peu plus tôt dans la journée. Je tends l'oreille. Si seulement mon coeur veut bien cesser de battre la chamade !

Les pas se rapprochent. Lorsqu'ils arrivent à la camionnette, je retiens mon souffle. Par chance, mon poursuivant ne ralentit pas, et dépasse ma cachette. Hélas, les pas s'arrêtent. Soudain, le temps semble suspendu, et durant un instant je ne perçois plus aucun bruit. Un juron étouffé me fait tressaillir. Quelques secondes plus tard, j'entends une voix masculine chuchoter :

-C'est moi. Je l'ai perdue.

Il y a une pause puis, sur la défensive, l'inconnu reprend :

-Je sais, je sais Mais elle est rapide, et comme tu disais, elle connaît le coin.

Une autre pause.

-Je suis sur. . 

Lhomme se déplace en traînant des pieds pour vérifier le nom de la rue.

-OK, je t'attends ici.

Le silence qui s'ensuivit est si long que je me demande si l'inconnu s'est éloigné. Pourtant, je suis sûre qu'il na pas bougé. Mes muscles, engourdis par l'immobilité forcée, me tiraillent. Tout à coup, un nouveau bruit me flanque la chair de poule. D'autres pas. Qui résonnent dans la nuit fraîche. Et viennent droit vers moi. La peur me saisit de plus belle. Les battements de mon coeur se mettent à tambouriner à mes oreilles, et mes paumes se couvrent aussitôt de sueur. « Reste calme ! »

Hello my alienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant