Hello my alien

Chapitre 17

Pdv Jungkook:

Je suis allongé sur mon lit, les yeux rivés sur le plafond. Ca fait deux semaines qu'on essai de choper ce psychopathe et on y arrive pas du tout, on a rien du tout, même pas une petite piste. Je ne fais plus semblant de parcourir la musique de mon téléphone, dont j'avais mis les écouteurs dans l'espoir d'étouffer les bruits des gars qui jouent dans le salon mais je n'ai toujours pas appuyé sur « play ». La musique sur laquelle je tombe me fait hésiter un instant: je l'écoutais beaucoup durant mon enfance.

J'entends le grincement d'une porte qui s'ouvre, puis un bruit de pas. Heureusement, celui qui entre dans ma chambre – sans frapper –, c'est Jimin.

-Tu écoutes quoi? il me demande.

-Never not, de Lauv.

-Hum. . . Il y a une soirée chez Taemin, ce soir. T'es motivé ?

Je me lève aussi vite que possible, car aller à une soirée est la meilleure idée du monde. En buvant suffisamment, je ne penserai plus à ces meurtres.

-Ouais carrément !

J'enfile une chemise propre en ignorant la douleur sous mon bras gauche. Cependant, les bleus et les courbatures en valent la peine, car pour la troisième année consécutive, notre lycée a remporté le championnat. Tous les joueurs, moi y compris, récoltent encore les avantages qui viennent avec ce titre. Yugyeom, qui joue en défense, appelle cela le TE de la victoire : les teufs et les éloges. C'est une analyse plutôt juste de la situation, car les deux maccompagnent au quotidien depuis notre grande victoire.

-C'est toi qui conduis ? je demande en mettant une veste à capuche noire par-dessus ma chemise.

-Tu viens vraiment de me demander ça ? ricane Jimin. Yoongi est déjà dans l'illégalité en s'infiltrant dans les réseaux de la police, je ne vais pas en plus conduire alors que je n'ai pas le permis.

-Ouais tu as raison, je réponds en levant les yeux au ciel. Je ne sais même pas pourquoi j'ai posé la question.

- Ne t'en fais pas, cest Jin qui conduit, répond le blond en parlant de, notre autre coloc. Il a encore la gueule de bois d'hier, alors il veut faire une pause.

Je le comprends. Demain nous avons cour et nous profitons beaucoup trop de notre temps libre. Après notre victoire, l'an dernier, j'ai été bourré pendant tout le week-end, j'ai dû boire environ 2 litre de bière par soirée .

Les autres nous attendent devant la porte lorsque Jimin et moi descendons.

Lorsque Jin démarre, je tapote mes cuisses, pressé de partir. Namjoon est étrangement silencieux sur le trajet. Je me demande même s'il ne grimace pas, mais c'est dur à dire étant donné quon ne voit qu'un quart de son visage.

-Tu fais la gueule ? je demande.

Il me fusille du regard avant de se concentrer de nouveau sur le paysage.

-Non, il marmonne.

-Ok. . . Mais tu es en colère.

Il ne répond pas. J'insiste :

-Sérieusement, c'est quoi ton problème ?

- Le mien ? Rien. Mais le tien ? Je ne sais même pas par où commencer, il crache. Va falloir que tu arrêtes, mec.

Alors là, je ne comprends rien. En ce qui me concerne, tout ce que j'ai fait durant les dix dernières minutes c'est avoir hâte d'arriver à la soirée.

Yoongi remarque ma confusion et clarifie le fond de sa pensée.

-Il parle de ton comportement depuis qu'on a décidé d'attraper ce fou.

Je me crispe, mais je fais de mon mieux pour garder une expression neutre.

-Je ne vois pas de quoi tu parles.

J'ai choisi de mentir, ce qui n'a rien de nouveau, d'ailleurs, car je nai pas cessé de le faire depuis qu'on se connait.

Bien sûr que je vais bien!

Des mensonges, des mensonges et encore des mensonges. Or cest seulement parce que sur ces aspects de ma vie, la vérité est déprimante. La dernière chose que je souhaite, c'est que mes amis aient pitié de moi.

-Garde ces conneries pour d'autres, rétorque Namjoon. On a remarqué ton comportement.

-Ah ouais, et comment je me comporte ? Vas-y, explique-moi ! je m'exclame sur un ton défensif.

Je suis dégoûté qu'ils aient compris les sentiments que j'éprouve. Je suis encore plus dégoûté qu'il ait décidé de m'en parler après tout ce temps.

-Tu es sérieux ? Tu veux une liste ? demande-t-il. Tu quittes la pièce dès qu'on arrive, tu te caches dans ta chambre. . .

- Ok, ça va j'ai compris.

- Et je ne parle même pas de toutes les filles que tu te tapes, marmonne Namjoon. Tu as toujours été un chaud lapin, mais bon sang, tu as couché avec cinq filles cette semaine.

-Et alors ?

-Et alors, on est jeudi ! Cinq filles en quatre jours ! C'est abusé, Jeon.

Merde, il m'appelle par mon nom, ce qu'il ne fait que lorsquil est vraiment en colère. Sauf que maintenant, c'est moi qui suis énervé.

-Et alors, c'est quoi le problème, Kim ?Ma vie sexuelle me regarde. Et puis c'est ça, la jeunesse : s'amuser, baiser et prendre son pied avant que la vie ne devienne chiante à mourir.

- Tu veux vraiment me faire croire que tous ces coups d'un soir sont juste un rite de passage ? dit Namjoon en secouant la tête.

Il soupire, et sa voix sadoucit.

-Tu ne vas pas oublier ce qu'il s'est passé en te comportant comme ça. Tu pourrais coucher avec cent femmes ce soir et ça ne changerait rien. Il faut que tu acceptes que la vie, des fois, c'est de la merde.

Il a raison. Je sais que je me tape des filles à droite et à gauche pour me changer les idées. Et il faut que j'arrête de faire autant la fête. Je dois arrêter de me morfondre.

Cela dit, je vais attendre demain pour my mettre.

Ce soir, je ne change pas de programme.