Chapitre 59

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Pdv Jungkook:

-Alors, pourquoi tu as décidé de rentrer avec nous?

-Je t'ai imaginé tout seul ici à pleurer comme une madeleine et j'ai eu pitié.

-Je ne pleure pas comme une madeleine, espère de garce, je dis en montrant la chaine de télé que je viens de mettre. J'apprends tout ce qu'il y a à savoir sur la pasteurisation.

-Attends, vous payez pour avoir des milliards de chaînes et tu regardes ça?

-J'ai zappé ce matin et j'ai vu un paquet de pis de vaches et puis, tu sais, ça m'a excité, alors. . .

-Beurk!

J'éclate de rire. J'ai l'impression que notre mini dispute n'a jamais eu lieu.

-Je plaisante. Si tu veux tout savoir, les piles de la télécommandes sont mortes et j'ai eu la flemme de me lever pour changer de chaîne. Avant les pis de vache, je regardais un documentaire sur la guerre.

-Tu aimes vraiment l'histoire alors?

-Oui, c'est intéressant.

-Parfois. Mais pas tout le temps.

Nous nous sommes assis sur mon lit et elle repose sa tête sur mon épaule et sans y penser, je joue avec une mèche de ses cheveux qui s'est détachée.

-Les entraînements m'ont sapé le moral, ce soir. elle avoue. Et je me demande comment va V.

-Ah. Tu lui as envoyé un message?

-Ouais, mais il ne répond pas.

Un court silence s'installe entre nous. Elle semble perdue dans ses pensées et je vois un éclat de tristesse dans ses magnifiques yeux.

-Je me demande si il m'en veut.

-Pourquoi il t'en voudrait?

-On s'est éloignés.

-J'en doute.

-Il s'inquiète beaucoup pour moi, comme ma mère.

Haneul pose son menton sur mon épaule et je sens toute la tristesse qui émane de son corps. Je ne sais pas quoi dire.

-Tu ne la vois pas beaucoup, hein? je demande.

-Non, elle est la patronne d'un hôpital, mais elle travaille tout le temps. Déjà quand mon père s'occupait de moi je. . .

-Ton père n'est pas mort à ta naissance?

-Je. . . t'ai menti en fait. Mon père a fait de la prison. Mais s'il te plait, ne me demande pas pourquoi. Si je ne te l'ai pas dit c'est parce que j'avais peur que tu me juges et que tu me laisses tomber.

-Sors d'ici, je dis en pointant la porte du doigt. Sors.

J'ai l'impression qu'elle va se mettre à pleurer, alors je m'explique:

-C'était une blague. Je me fiche de ce que ton père a pu faire Haneul, ce n'est pas ta faute. Il n'y a pas de raison que tu paies pour lui.

-Si seulement les autres avaient pensé comme toi?

-Pourquoi?

-J'avais six ans quand mon père a été arrêté. Les gens se sont immédiatement mis à parler entre eux, et les enfants ont été au courant. Ils ne devaient pas traîner avec la fille d'un meurtrier. . . ils m'harcelaient sans cesse, parler derrière mon dos.

Quand je pense à ce qu'elle a vécu, une colère me saisit et je ressens un besoin urgent de cogner quelque chose. J'ai travaillé toute ma vie pour maitrisé ma colère, un sentiment qui m'a constamment accompagné durant mon enfance. Heureusement, j'ai trouvé un moyen de la canaliser: le foot.

Hello my alienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant