Amour Refoulé - Antoine Griezmann (bxb)

Chapitre 17 : Conséquences.

LÉANDRE.

Je reste dans la salle de bain pendant un bon moment. Je ne sais même pas si les garçons sont encore là, s'ils sont toujours dans la chambre en train de parler de ça. Je n'imagine même pas ce qu'Antoine doit ressentir. Puis tout ce que tout le monde va penser. Didier va clairement venir m'en parler, les garçons vont plutôt parler avec Antoine. Et que vais-je faire dans tout ça ? Je suis pas prêt à subir ça. J'arrive à peine à être bien mentalement par mes propres problèmes, je ne pense pas être capable de subir la pression médiatique si je viens à sortir de cet hôtel. La presse à scandale va vouloir avoir plus d'infos.. qu'est-ce qu'on va faire ? Que vais-je faire ?

Je respire mal, je n'arrive presque pas à me calmer. J'ai envie de pleurer mais je n'y arrive pas. C'est pas possible ! Je suis vraiment le seul abruti sur Terre à m'amouracher d'un joueur de football connu !

C'est lorsque je commence à enfin me calmer que j'entends la porte de la chambre se refermer. J'entends les pas, sûrement d'Antoine, s'approcher de la porte de la salle de bain. Il toque sans trop de force.

— Léandre ? Demande-t-il d'une voix plutôt douce.

Je ne réponds pas.

— Lé.. je sais que t'es là dedans, insiste-t-il. Tu vas bien ?

J'ouvre la bouche mais aucun son ne sort.

— Écoute, si je dois défoncer cette porte pour m'assurer que ça va bien, je le ferai.

— Je.. non, je.. tenté-je de dire mais ma voix se brise.

Je racle ma gorge.

— J'suis là.. dis-je d'une petite voix.

— Tu m'ouvres la porte ? Demande-t-il gentiment.

— Je pense pas que c'est vraiment le bon moment.

J'essuie mes yeux qui étaient rempli de larmes. Je me lève et fais face au miroir.

— Je veux te parler, ajoute-t-il. S'te plaît, Lé.. c'est un article stupide, il faut qu'on en parle.

— Tu peux me laisser, s'te plaît ? Demandé-je en espérant qu'il me laisse. Écoute, je sais que c'est ta chambre et ta salle de bain mais là j'ai vraiment pas envie de faire face à ça, je..

— Non, refuse-t-il. Attends, je.. J'suis con, O.K ? J'aurais dû faire plus attention, on aurait dû faire plus attention pour ne pas que ça se sache.

J'ai l'impression de sentir mon coeur se briser. Je ne peux clairement pas empêcher les larmes de revenir perler sur mes yeux. Je ne m'attendais pas à ces paroles.. je ne veux pas qu'il assume ou quoi que ce soit devant tout le monde mais de là à dire qu'on aurait dû faire plus attention ? On ne fait rien en public. Rien. C'est toujours caché, depuis qu'Erika et lui se sont quittés. Et j'étais d'accord.

— C'est juste un journaliste en manque de buzz qui tente de se faire du fric, je vais arranger ça, j'te le promets, je-

— Arrête ! M'écrié-je. Arrête... Je t'en supplie, laisse-moi tranquille !

— Tu.. tu te rappelles de la première fois que l'on s'est vu ? Demande-t-il. Tu.. tu accueillais les joueurs avec Didier et.. et je t'ai vu et j'ai su que quelque chose était bizarre. Quelque chose de spécial s'était créé en moi, quelque chose que j'avais pas ressenti depuis longtemps. Ton regard.. ça m'a obnubilé, je ne voyais plus que ça dans la pièce. Tu étais isolé, seul et.. et tellement beau.