Amour Refoulé - Antoine Griezmann (bxb)

Chapitre 88 : À travers la nuit.

heyyy :) j'espère que vous allez bien !

je voulais vous remercier de continuer à suivre les aventures de Léandre et Antoine ! ça me fait vraiment chaud au coeur et je suis toujours autant surpris de voir énormément de pseudo ressortir à chaque publication ! merci énormément 🫶🏻

aujourd'hui, chapitre assez spécial car c'est la première fois que je fais ça ! mais en gros, c'est juste le point de vue d'Antoine sur le chapitre précédent. je me devais de le faire, ça me semblait nécessaire pour l'évolution de leurs personnages et surtout des chapitres à venir !

bonne lecture !!

🌟🌟

ANTOINE.

Je suis tellement épuisé par tout ce qui se passe en ce moment que j'ai l'impression d'être en train de me noyer dans mon propre chagrin. Comme si j'étais pris dans un tourbillon de douleur dont je n'arrivais pas à m'extirper. Ces quinze derniers jours m'ont drainé de mon énergie — du moins, du peu que je n'avais encore en réserve. Je ne sais même pas comment je fais pour tenir encore debout à l'heure actuelle.

Je ne fais que de penser au fait que ma mère n'est plus là, que je suis toujours vivant mais pas vraiment. Je suis là, vivant — mais mort en même temps. Je n'ai que quelques raisons qui me font encore vivre, qui me donnent encore l'impression de respirer dans cette atmosphère vide d'oxygène. Et, malgré ça, j'ai l'impression d'en perdre une de ces raisons. J'étais tellement heureux d'être de retour, de le retrouver. Ça me faisait revivre de le voir, je me sentais être mieux, comme si mon coeur pouvait se permettre de battre de nouveau.

Cependant, il s'est avéré que la vie en avait encore une sous son coude pour moi. Une nouvelle leçon, une nouvelle douleur, un nouvel obstacle — dont je ne pense pas que j'avais besoin. La seule véritable chose dont j'avais besoin, c'était de Léandre. De l'avoir avec moi, et d'être heureux. Le souci, c'est que j'ai l'impression que ses mensonges ne font que de s'accumuler — le pire étant le dernier pour moi. Pourquoi m'a-t-il caché ça ? Pourquoi a-t-il fait semblant avec moi pendant tout ce temps ? Pourquoi me faire croire que je suis sa première relation, son premier mec alors qu'il en était tout autre ? Pourquoi ?

J'ai un tas de questions du genre qui se construisent et se déconstruisent dans mon cerveau qui est littéralement un champs de bataille depuis ce jour. Je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus quoi dire. C'est même la seule raison pour laquelle je suis parti, j'avais besoin de me retrouver seul, de me ressourcer pour pouvoir remettre mes idées au clair et en ordre. Me retrouver avec mes deux premiers et mon frère pendant un séjour chez mon père, là où j'ai grandi et là où j'ai tant de souvenirs m'a fait du bien — comme du mal. Autant ça m'a permis de me poser, comme ça m'a fait du mal de me retrouver pour la première fois dans cet endroit sans que ma mère n'y soit présente.

Cependant, ce séjour devait tôt ou tard prendre fin, je ne pouvais pas m'évader indéfiniment de ma vie madrilène ou même de mon travail — et de Léandre. C'est pour ça que je suis de retour, dans la voiture de Théo. Nous sommes en direction de chez Erika, Théo nous y dépose avec sa voiture que nous avons récupéré à l'aéroport. Les enfants sont tellement sages, à l'arrière de la voiture, à la limite de s'endormir. Ma tête posée, je regarde à travers la vitre, sans ne dire mot.

— Les enfants sont sages, finit par dire mon frère en venant briser ce silence absolu. Ils l'ont été tout le séjour, je suis content que ça leur ait plu de voir papa.

Je tourne ma tête pour afficher un faible sourire. Je n'ai vraiment pas envie de parler, déjà pour tout ça. Je pense que j'ai suffisamment parler ces derniers jours, mais disons que le fait que je sois malade depuis ce matin n'arrange rien. Je me sens faible, patraque et tout ça accompagné d'un fichu rhume. Super... ça annonce la couleur pour cet hiver.