Chapitre 23 : Le transfert.

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ANTOINE.

25 août, le soir.

C'est la dernière soirée en Sardaigne. Le temps a passé tellement vite, j'en reviens même pas. On a fait tout pour ne pas se faire prendre par les journalistes, et on a réussi. Sauf une fois où nous nous sommes fait suivre dans un centre commercial avec Paul.

Pour ce qui en est de Léandre, tout roule comme sur des roulettes. On a fait le plan jusqu'au jour prévu, Paul et Elsa ont fait la gueule toute la soirée alors que Léandre et moi étions morts de rire. Depuis, on ne se quitte presque plus. Ça me fait tellement du bien d'être avec lui. De plus, j'ai une surprise pour lui, c'est pour ça que je suis dans sa chambre, sur son lit, en train de l'attendre.

Je stresse. Je stresse pour le nouveau club dans lequel je vais, ça me fait tellement bizarre de changer de pays, de club. Je stresse aussi de savoir comment Léandre va réagir, et de comment tout le monde va réagir. Je triture mes doigts quand la porte de la chambre s'ouvre. Léandre me voit et sourit.

— Hé, ça va ? Me demande-t-il en posant des sacs au pied de son lit.

— Ça va, répondis-je. Ça s'est bien passé ton après-midi shopping ?

— Super ! Je suis épuisé, tu t'en rends même pas compte, se plaint-il lui-même. Elsa m'a fait faire tous les magasins inimaginables. Paul était comme un vrai gosse à vouloir tout essayer, ne sachant pas quoi prendre.

Il veut venir dans le lit mais je l'en empêche.

— Regarde le sac que j'ai mis sur le bureau, lui dis-je.

Je stresse encore plus. Il fronce les sourcils et se dirige vers le bureau.

— Anto.. je t'ai déjà dit de ne pas m'acheter de cadeaux, tu sais que j'aime pas ça.. rechigne-t-il en attrapant le sac.

— Juste.. regarde.

Il sort le maillot du sac et le déplie, le déployant devant lui. Il le baisse, me regardant confus.

— Sérieusement ? Me demande-t-il, retenant un sourire.

Je me lève du lit. Il regarde de nouveau le maillot de foot. C'est un maillot du PSG écrit « Griezmann » avec le numéro 8. J'ai le sourire aux lèvres.

— J'ai finalisé la chose à distance hier mais je dois m'y rendre la semaine prochaine pour commencer officiellement, ajouté-je. Je devrais même pas encore te le dire parce que je vais devenir parisien sans domicile car il faut encore que j'en trouve un avant de commencer la saison mais-

— Tu viens à Paris ? Me demande-t-il pour confirmer, comme s'il rêvait.

Je m'approche de lui, posant le maillot sur le bureau.

— Je viens à Paris, confirmé-je.

Il dépose ses lèvres sur les miennes alors que je viens poser mes mains sur ses hanches pour le rapprocher de moi.

— Aucune distance entre nous, ajoute-t-il entre deux baisers.

— Aucune distance, Léandre Geneau, affirmé-je en l'embrassant.

On continue de s'embrasser fougueusement — et célébrons la chose intimement.

Une fois terminés, on reste allongé dans le lit, nus. Collés l'un à l'autre, je joue avec ses cheveux puisque sa tête est sur mon torse. Il fait des cercle sur mon ventre avec ses doigts.

— J'en reviens pas que tu viennes à Paris, me dit-il. Tu ne m'avais même pas dit que tu avais demandé à quitter le Barça.

— Je sais.. j'en avais parlé à personne. J'avais besoin de faire ça seul, lui expliqué-je. Et j'avais besoin d'un renouveau. Alors quand mon entraineur et mon agent ont appelé en visioconférence et qu'ils m'ont annoncé que le PSG et Manchester United voulaient m'avoir, je savais tout de suite dans quelle ville aller.

Amour Refoulé - Antoine Griezmann (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant