Chapitre 34 : Maman.

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LÉANDRE.

Le lendemain, fin d'après-midi.

Je sens que je suis en train de me réveiller. J'ouvre les yeux avec difficulté pour apercevoir un plafond blanc accompagné d'une ampoule. Je ressens, presque immédiatement, une douleur m'assaillant de plein fouet dans l'abdomen. Je me crispe de douleur. Je sens une tête sur mes jambes et une main tenant ma main droite. Je redresse la tête et voit Anto, endormi contre le lit. Je souris.

Il lève la tête, comme s'il avait senti que je m'étais réveillé. Son visage est fatigué, extrêmement fatigué, je peux le voir aux poches s'étant formées sous ses yeux. Ses cheveux sont en bataille mais, malgré ça, il n'en reste pas pour le moins magnifique. Il repose sa tête, se rendormant.

Je tourne le visage et voit ma mère sur un siège, réveillée.

— Tu vas bien, mon chéri ? Demande-t-elle en se levant pour s'approcher de moi. Tu as réussi à bien dormir ?

Je hoche positivement la tête comme réponse. Elle vient déposer un baiser sur mon front.

— Je dois retourner à la maison pour m'occuper des chiens. Ajoute-t-elle en attrapant son sac. Je reviens demain matin, d'accord ?

— D'accord, je lui réponds avec un sourire.

Elle veut pour partir et fait demi-tour pour s'arrêter devant le seuil de la porte. Je la regarde en fronçant les sourcils.

— Je crois que t'es bien tombé cette fois-ci, dit-elle en regardant Antoine. En plus, il est plutôt mignon.

— Maman ! Dis-je en lui faisant les gros yeux.

Elle rit de plus belle et part en fermant la porte derrière elle. Je ne peux m'empêcher d'avoir un sourire affiché sur mes lèvres. Je me laisse doucement retomber sur le lit en prenant une longue respiration. Je sens qu'Antoine se réveille tout doucement lorsqu'il remue. Il lève la tête et baille.

— T'es réveillé, dit-il d'une petite voix.

Je hoche la tête positivement. Il a l'air étrange, vraiment étrange. Un air que je n'arrive pas à décrire. Un air que je n'avais jamais vu sur son visage.

— Ça va toi ? Demandé-je, inquiet. Tu aurais dû aller dormir à l'hôtel, tu vas te tuer le dos sur ces chaises.

— Je vais bien, Lé. Répond-il d'une voix qui se veut rassurante.

Je le regarde d'un air qu'il connaît très bien. Je veux qu'il me dise la vérité.

— Je vais bien, je te le promets. Insiste-t-il d'une voix plus neutre.

— Alors pourquoi tu as l'air si.. étrange ?

Il détourne le regard. Je suis son regard et je le vois regarder dans le vide. Il prend une respiration et finit par se tourner une nouvelle fois vers moi, plantant ses yeux dans les miens.

— Je.. C'est juste que c'est difficile pour moi de te voir ici parce que.. parce que..

Je ne comprends pas ce à quoi il fait référence. Il ne m'a jamais vu dans cet état là, hormis pour mon agression sur Paris. Serait-ce ça qu'il le met autant mal ?

Je souris tout en serrant sa main.

— T'es pas obligé de me le dire, lui dis-je.

— Non, mon coeur... c'est juste que.. c'est dur et.. j'ai envie de t'en parler mais ça ne sort pas. M'explique-t-il.

Amour Refoulé - Antoine Griezmann (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant