Chapitre 72 : Insomnie.

160 11 2
                                    

LÉANDRE.

C'est le milieu de la nuit et c'est impossible pour moi de trouver le sommeil. Disons que la soirée a été assez mouvementée, on a voulu faire beaucoup de choses en trop peu de temps avec Anto, mais le fait que Paul et Elsa nous aient rejoint c'était trop cool !

Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas passé de réel moment avec Elsa, et pour Antoine c'est pareil concernant Paul. Je pense que depuis que le saison a repris, Antoine n'arrive pas à trouver du temps pour tout le monde alors ça me fait plaisir de l'avoir vu retrouver son meilleur-ami — et moi d'avoir retrouvé la mienne !

Cependant, Anto et moi sommes légèrement en froid, s'étant embrouillé durant un débat en fin de soirée — de vrais gamins. Même si je sais que c'est enfantin, je reste sur ma position, et je sais que lui va rester sur la sienne — il n'y a pas plus têtu que ce mec, je peux l'assurer.

Je me lève du lit et me dirige dans la cuisine pour me servir un verre d'eau fraîche. Je rêverai de boire un bon verre de lait frais comme je le fais quand je me réveille la nuit, mais il n'y en a pas. Vivement que l'on retourne à la maison, ça c'est sûr que je vais les liquider les briques de lait.

Je tente de ne pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller Anto, ainsi qu'Elsa et Paul dans l'autre chambre. Et, alors que je bois mon verre comme si ma vie en dépendait, j'entends un petit claquement provenant de la pièce d'à côté. Putain, Léandre... pourquoi t'as pas allumé les lumières ? J'suis vraiment trop con des fois. En plus, je flippe du noir. Voilà à quoi va m'amener ma gentillesse, je vais vite faire partie du prochain film Conjuring basé sur les faits réels j'ai l'impression.

Bien que je stresse à fond, surtout que le bruit se répète plusieurs fois, j'attrape ce qui se trouve sous ma main : une spatule en métal. Bon... je me dis que ç'aurait pu être pire.

— Mon coeur... c'est toi ? Demandé-je d'une petite voix, reposant le verre avec délicatesse.

Soudainement, la lumière de la cuisine s'allume et un Paul à moitié endormi, et en caleçon se donne à moi. Il se frotte les yeux, comme si la lumière l'aveuglait.

— Putain, Paul ! M'exclamé-je avec une basse intonation. Tu m'as foutu la peur de ma vie là !

Je viens relâcher la spatule contre l'îlot central et expire à pleins poumons. Putain.

— Qu'est-ce que tu faisais avec une spatule à 3 heures du matin ? Me demande-t-il en fronçant les sourcils, à la fois fondus et exaspéré.

Un sourire vient s'esquisser sur mes lèvres avant que je me mette à rire.

— Je.. j'allais t'assommer avec.

On se regarde un bon moment droit dans les yeux et on se met à rire en même temps. Je tente de me canaliser pour ne pas exploser de rire, surtout avec Paul.

— T'es trop choupi, Léandranou. Me dit-il en venant se servir un verre d'eau. Mais crois-moi, c'est pas une spatule qui m'aurait fait grand chose mdr.

Je lève les yeux au ciel, tout en gardant un minimum mon sourire. Ça m'avait manqué de rire comme ça avec lui, et de passer des moments avec lui de la vie en général. Ça me manque l'époque où on vivait tous ensemble à Clairefontaine. C'était différent, mais tellement drôle.

— T'as toujours pas répondu à ma question, remarque-t-il entre deux gorgées.

— Quelle question ? Demandé-je en me servant un nouveau verre.

— Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure ? En plus, t'es même pas resté jusqu'à la fin du film, tu t'es direct couché.

— Je bois de l'eau, parce que l'eau c'est la vie ! Lui montré-je mon verre en riant. Et ouais, je sais.. désolé, j'étais fatigué et honnêtement pas dans le mood pour regarder un film. C'était bien au moins ?

Amour Refoulé - Antoine Griezmann (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant