Amour Refoulé - Antoine Griezmann (bxb)

Chapitre 53 : Une étincelle.

LÉANDRE.

La journée s'est plus ou moins passée bien. Disons que dès qu'Antoine et moi avons réglé notre problème, tout s'est bien déroulé ensuite. Même si j'ai beaucoup cogité par rapport à ça, j'ai tout de même réussi à profiter du moment. Ce n'est pas tous les jours que nous puissions passer de tels moments avec autant de gens que nous aimons.

Ça nous a valu de nombreuses questions, surtout provenant d'Elsa, concernant la venue de Louis. Antoine n'a pas voulu cacher la vérité, et lui a expliqué. J'en reste énormément secoué. Comment a-t-il pu me faire ça ? Putain.. on est sensé être meilleurs amis. Nous nous connaissons depuis que nous sommes gosses. Il sait tout de moi, et je sais tout de lui — du moins, je pensais tout savoir de lui. On a vécu tellement de choses tous les deux. Des moments de joie, des moments de tristesse, des moments de folie. Tout. Et là, savoir qu'il m'a... trahi. Ça me brise le coeur. Pourquoi ? Pourquoi Louis m'a-t-il fait ça ?

Je suis allongé dans le lit ; Antoine étant sous la douche. Je me permets de verser quelques larmes. J'ai l'impression de ne faire que ça : pleurer. Mais ces larmes sont nécessaires, elles doivent couler. Je viens officiellement de perdre mon meilleur-ami, comment suis-je sensé ne pas être affecté par ça ?

Je parcours ma galerie de photos sur mon téléphone, je revois nos souvenirs en Sardaigne l'an passé. Comment peut-on passé de ça à... ça ? C'est surréaliste pour moi, j'ai l'impression de nager ne plein cauchemar. Je vais me réveiller. Je dois me réveiller, c'est pas possible. J'ai l'impression de ne pas pouvoir être heureux sans vivre de mauvais moments. Comme si je devais souffrir pour mériter le bonheur. Je sais que la vie est faite de bas pour ensuite atteindre nos plus hauts, mais je ne savais pas que ça ne faisait que ça : monter et descendre.

— Ça va, mon coeur ? Demande Antoine en grimpant dans le lit.

Je verrouille mon téléphone, essuie en rapidité mes yeux et me tourne vers lui.

— Ça va, dis-je avec difficulté.

Il me regarde. Il a encore la peau humide. Il porte un t-shirt de basket-ball, de la NBA, avec un caleçon.

— Léandre..

— Je te promets que ça va, l'assuré-je. C'est vrai que je pense beaucoup à ça, mais c'est normal. J'ai beaucoup de mal à digérer la situation.

Il m'attire vers lui, se positionnant derrière moi. Sa tête vient se glisser sur mon épaule alors qu'il me serre fort. Je peux sentir le rythme de sa respiration venant s'écraser sur ma peau.

Ce qui me tue aussi, c'est de savoir qu'Antoine a subi des tonnes de discussions de ma part en rapport avec Louis et il ne l'a jamais enterré, a toujours été respectueux, alors qu'il m'avait trahi. Putain... pendant combien de temps a-t-il dû garder ça pour lui ?

— Anto ?

— Mmh.

— Ça s'est passé quand ? Demandé-je.

— Comment ça ? Demande-t-il, la confusion se faisant entendre dans le timbre de sa voix.

— Quand est-ce que tu as payé Louis pour qu'il arrête de me voir ? Détaillé-je.

Il semble réfléchir, car aucune réponse ne sort de sa bouche pendant une bonne minute. Je viens appuyer sur son bras, comme pour lui faire comprendre que j'attends toujours une réponse de sa part.

— Euh.. le jour du match avec la Pologne, quand je suis rentré au loft, avant le match. Me répond-t-il enfin. Pourquoi ?

Donc... ça s'est passé ce jour-là ? C'est bien ce que je me disais, ça fait tellement sens. Je me doutais bien que ça s'était passé à partir de là, mais pas la même journée. Putain...