Chapitre 25 : Hôpital.

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LÉANDRE.

29 août, 13h30.

Je suis arrivé à l'hôpital. Je ne sais pas trop si je suis prêt. Je pensais que sa mort ne me ferait rien, mais ça m'affecte quand même. C'est pour ça que je suis venu, que j'ai sauté dans le premier avion hier pour venir. Antoine me rejoindra sur Paris demain, le temps qu'il finisse deux-trois trucs en Espagne.

Arrivé dans le hall, je reste bloqué devant la porte de sa chambre. Alors que j'allais repartir, la porte s'ouvre sur une infirmière.

— Bonjour, je suis-

— Léandre ? Me demande-t-elle, me coupant la parole.

Je suis surpris. Je pense qu'elle le voit à ma tête.

— Ouais..

— Désolé, s'excuse-t-elle, c'est juste que vous êtes exactement comme sur la photo dans la chambre de votre père. Vous êtes le photographe, c'est ça ?

— Oui, confirmé-je.

Elle me regarde, tenant toujours la poignée de la porte.

— Vous voulez entrer ? Me propose-t-elle.

— Euh.. oui. Je suppose que oui.

Elle ouvre donc la porte et je la suis. Je ne le vois pas encore, il n'est pas dans son lit. Je reste au bord de la chambre et l'infirmière passe devant moi.

— Monsieur Geneau, votre fils est là. Dit-elle en avançant.

Je la suis et je vois qu'il est dans le coin de la pièce sur un fauteuil, regardant la télévision. La pièce est décoré de cadres et de fleurs, sûrement qu'ils l'ont laissé aménager quelques trucs étant donné qu'il est en soin palliatif.

Je remarque qu'il a vraiment changé. La dernière fois que je l'ai vu, c'est lors de notre dispute il y a deux mois pendant l'euro lorsqu'il était venu me trouver et tenter de trouver Didier. Son corps est marqué par la maladie. Il a la peau sur les os, il est tout fin maintenant. Il a vraiment pris un bon coup de vieux en si peu de temps. Je sais ce que c'est, ma grand-mère a eu la même chose il y a quelques années.

— Léandre ! Dit-il, affichant un sourire. T'es venu.

— Salut, papa.

Je reste à le regarder. J'ai toujours beaucoup de haine envers lui, mais j'essaie de faire bonne figure. L'infirmière vient déposer quelque chose sur la table de chevet.

— Je reviens dans une demie-heure pour les antidouleurs, dit-elle avant de quitter la pièce. Sonnez s'il y a un problème.

— Merci, dis-je.

Elle quitte la pièce et je me retrouve seul avec lui.

— Je ne pourrai pas rester longtemps, l'informé-je.

— J'ai tellement de choses à dire.. mais je ne sais pas par où commencer, dit-il.

— Je ne suis pas venu pour entendre quoi que ce soit ou entendre quoi que ce soit mais.. je suppose que je peux t'écouter un peu.

Je commence à regarder les cadres accrochés dans la pièce. Ce sont des paysages que je ne reconnais pas nécessairement.

— C'est des photos du Chili, commence-t-il à dire. Les infirmières m'ont dit que c'était bon pour le moral d'en mettre un peu partout. Ça me fait juste avoir de la nostalgie pour ces moments.

Amour Refoulé - Antoine Griezmann (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant