Amour Refoulé - Antoine Griezmann (bxb)

Chapitre 67 : Une voix dans la nuit.

LÉANDRE.

Il est tard, très tard. Je ne sais même pas quel courage m'a pris pour m'aventurer seul dans les rues de Paris aussi tardivement. Peut-être l'alcool que j'ai préalablement consommé. Même si le match ne fut pas de tout repos avec les rebondissements qu'il y a eu, les Bleus ont tout de même largement décroché la victoire contre la sélection italienne.

Fort de cette victoire, nous sommes rentrés à l'hôtel attribué sur Paris — la majorité des chambres du château de Clairefontaine étant en plein travaux. Disons qu'Antoine est plus que fier de sa première victoire en tant que capitaine de l'équipe. Je suis tellement heureux pour lui, de le voir aussi réjoui, accompli et épanoui dans cette nouvelle mission que mon oncle lui a donné. Concernant mon oncle, je n'ai pas encore réglé l'incident qui s'est produit pendant la mi-temps — disons que je suis assez têtu et lui aussi, alors ça va être compliqué, comme ça l'est tout le temps à chaque fois qu'un différend à lieu entre lui et moi.

Alors que presque tous les joueurs étaient endormi, je suis parti chercher des pizzas à la pizzeria du coin, ne pouvant pas les faire livrer dû au fait que ce soit le lieu de l'équipe nationale de France ce soir.

Je suis sur le retour pour rapporter les pizzas à l'hôtel. Dans notre chambre, à Antoine et moi, il y a Paul, Kylian, Benjamin et Lucas. Quand je suis parti, seul Anto et Kyky étaient encore éveillés. Anto m'a même maudit par message de m'être échappé seul les chercher — m'insultant d'inconscient. Je comprends sa peur, concernant le passif que j'ai avec les rues de Paris en pleine nuit. Cependant, je ne peux pas laisser un incident guider tous mes faits et gestes. En plus, j'ai littéralement l'estomac vide et j'en pouvais plus d'attendre.

Alors que je suis à dix minutes à pieds de l'hôtel, je décide d'appeler Antoine. Il répond presque immédiatement.

— Si tu penses que je vais te pardonner d'être parti chercher les pizzas seul dans le noir, t'as le temps de rêver.

Il a l'air remonté. Bon, je sais que j'aurais sûrement dû lui demander mais j'avais pas envie de le couper de son moment avec les gars. Même si sa voix était pas très enjouée, je décide d'en prendre une pour faire comme si rien ne s'était passé.

— J'suis déjà pardonné d'avance, mon coeur ! M'exclamé-je, heureux de mon coup. Surtout quand tu vas voir que je 'ai pris ta préférée : croûtes fourrées de mozzarella !

Un silence s'installe pendant quelques secondes, mais je mettrai ma main à couper là maintenant qu'il sourit. Je le connais par coeur. Il finit cependant par répondre :

— Bon, okay, t'es plus ou moins pardonné.

Je ris et lui aussi. J'ai bien raison, je le connais par coeur. Si Antoine a bien un péché mignon concernant les pizzas, c'est ça. Ça peut être une pizza qu'il n'aime pas, si les croûtes sont fourrées à la mozzarella, il mangera toute la croûte.

— Juste, ça t'aurait tué de te dépêcher ? Vient râler Paul. Genre, je sais pas moi, y'a cinq minutes avant que je m'effondre de faim sévère dans le pays du sommeil.

J'entends Antoine rire, tout en étant accompagné de Paul. De toute façon, Paul rit pratiquement à chaque mot sortant de sa propre bouche. C'est comme s'il était son propre clown à lui tout seul. C'est assez incroyable maintenant que j'y pense, au moins, il n' besoin de personne pour se remettre d'aplomb, il a juste à parler et ça le remettra en marche.

— Attend, t'es encore vivant toi ? Feins-je d'être surpris, jouant le dramatique. J'croyais que la bouteille de vodka t'avait achevé.

Je sens du mouvement à travers les baffes de mon téléphone, Antoine est en train de bouger. Je ne dis rien, me doutant qu'il doit changer de place. Je continue ma route jusqu'à l'hôtel, étant presque arrivé.