Chapitre 57 : S'excuser.

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ANTOINE.

Léandre est en train de se préparer, tout comme Camilo. Quant à moi, je suis déjà prêt pour cette journée. C'est le premier jour de Camilo à sa nouvelle école à Madrid. Il commence à 14h, soit dans trois heures.

Je suis dans le salon en train de jouer à la PS5, attendant les garçons. Je joue à FIFA, étant le seul jeu que j'aime qui n'est pas trop long pour patienter. Alors que je suis à fond dans ma partie, en train de même perdre contre un autre joueur en ligne, j'entends la sonnette retentir. Je décide de ne pas y prêter attention, mais la personne semble persister.

— Mon coeur, tu peux aller ouvrir s'te plaît ? Demande Léandre de l'étage.

Bon, je gagnerai lors d'une prochaine partie je suppose. Je balance donc la manette dans le canapé et pars en direction de l'entrée. J'ouvre la porte et je sens mon coeur rater un battement. Elle est là. Je ne l'avais pas vu en seul à seul depuis notre engueulade chez elle. Elle est toujours aussi belle, comme d'habitude. Elle porte un regard assez triste sur le visage.

— Salut, p'tit frère. Dit-elle en affichant un sourire.

— Salut, Maud.

— Je peux entrer ? Demande-t-elle.

Je me décale pour la laisser pénétrer la maison. Elle n'est jamais venue ici. En fait, je crois que je ne l'ai jamais vu chez moi depuis que je suis avec Léandre. La seule occasion où nous l'avons vu en tant que couple, c'est lors de Noël dans les Pyrénées. Nous nous étions même pas adressé la parole lors de ce séjour. Léandre avait tout fait pour que je lui parle, mais j'étais bien trop énervé et encore déçu de son comportement pour pouvoir régler mes comptes avec. J'en reviens toujours même pas pour être honnête. Je n'arrive pas à comprendre comment elle a pu me laisser seul alors que j'allais vraiment mal. Je ne suis pas complètement con, je sais qu'elle aussi ça n'allait pas mais... mais on s'était toujours promis d'être là l'un pour l'autre, dans les pires comme dans les bons moments. Putain, on est frère et soeur quand même !

Je referme donc la porte derrière elle. Elle observe la maison. C'est sûr que ce n'est pas vraiment le même style que celle que j'avais avec Erika. Avec la mère de mes enfants, la maison était très moderne, très nouvelle génération, nouvelle mode. Avec Léandre, on s'est plutôt laisser tenter pour une maison ancienne et de mélanger le côté vieillot au moderne. De casser les codes, faire un style que nous aimons tous les deux.

J'avance jusque dans la cuisine, elle me suit.

— Tu veux quelque chose à boire ? Demandé-je.

— Un verre d'eau pétillante, s'te plaît.

Je me dirige donc dans le frigo, attrape une bouteille de San Pellegrino et je viens lui servir un grand verre. La connaissant par coeur, je viens ajouter un sirop de violette. Je le lui tends et je peux voir un sourire s'afficher sur ses lèvres.

— Merci, dit-elle en prenant le verre dans ses mains.

On s'installe autour de l'îlot central. Je suis face à elle. Je la vois analyser tout ce qui est autour d'elle. Je sais ce qu'elle fait : elle préfère analyser le moindre petit détail de la pièce environnante que de me regarder et d'affronter la chose. Je pense que je vais devoir lancer la chose. Disons qu'elle a déjà fait l'effort de venir ici, je ne vais pas faire le con à faire comme si je ne savais pas pourquoi elle était là. Quoi que... ça peut être marrant de voir comment elle va répondre à ça.

— Qu'es-tu venue faire ici, Maud ? Demandé-je enfin.

Elle relève son regard vers moi.

— Tu sais très bien pourquoi je suis ici, Anto.

Amour Refoulé - Antoine Griezmann (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant