Chapitre 20 : Mauvais souvenir.

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ANTOINE.

Le 18 août, deux jours plus tard : le soir.

On a passé deux jours de folie. On a visité plusieurs villes, bien que caché sous des casquettes et des capuches, des gens nous ont reconnu. Heureusement, ils n'ont pas trouvé où nous résidions. Cependant, quelque chose m'échappe. Paul, qui était celui qui a le plus insisté pour venir ici, est celui qui ne fait pas de sorties avec nous — du moins très peu. Je veux savoir ce qu'il se passe.

Je monte donc à l'étage de la villa et me dirige vers sa chambre. Je toque et entre. Il est au téléphone et murmure quelque chose avant de s'empresser de raccrocher.

— Je te dérange ? Demandé-je en refermant la porte derrière moi.

— Non, pas du tout. Dit-il en se redressant de son lit.

— Tu parlais à qui ?

Je m'approche de lui, sourire aux lèvres. C'est pas que mon Paulo s'est enfin trouvé une meuf ?

— À.. à personne, ment-il.

— Paul, ça fait des années que je te connais, je sais quand tu me mens ou non.

Il soupire et je ris. Il a vraiment trouvé quelqu'un alors ! C'est super, j'suis tellement content pour lui. Je viens lui mettre une tape sur l'épaule.

— Alors tu rencontres une meuf et tu ne m'en parles même pas ? Dis-je en feignant d'être vexé.

— C'est parce que c'est.. compliqué.

— Compliqué dans quel sens ? Demandé-je. C'est bien une meuf ?

— Oui. Bien sûr que oui. Répond-t-il. C'est pas ça, c'est que..

— Allez, Paulo, crache le morceau.

— Tu la connais ! Lâche-t-il d'un coup.

Je suis surpris. Je connais la personne avec qui Paul parle ? Ou, avec qui il est ? Comment c'est possible ? Je fronce les sourcils pour qu'il comprenne que j'ai besoin qu'il élabore.

— Fin.. tu la connais sans la connaître. Ajoute-t-il.

— D'accord, là tu m'as totalement perdu, frère.

Il soupire, détourne son regard avec de me regarder de nouveau.

— Elle s'appelle Elsa.

De prime abord, rien ne vient s'associer avec ce prénom dans ma tête. Seulement, des souvenirs commencent à se relier dans mon cerveau et je comprends de qui il parle. Elsa. Elsa !

— Elsa.. comme la meilleure-amie de..

— De Léandre. Me confirme-t-il avant même que je ne puisse finir ma phrase. Écoute, Anto, je voulais t'en parler mais-

— « Mais » quoi ? Demandé-je, confus mais sans m'énerver. Pourquoi tu me l'as caché ? C'est pas comme si ça me concernait directement. Fin, okay, c'est la meilleure pote de Léandre mais je ne le connais pas ni ne la côtoie.

— Justement si.. ça te concerne. Vient-il dire.

Je me lève de son lit et j'observe le paysage par la baie vitrée. Je viens mettre ma tête dans mes mains et tente de comprendre mais rien ne vient. Je ne comprends pas.

— Paulo, je comprends pas en quoi ça me concerne.

— Ça te concerne parce que si j'ai commencé à la côtoyer, ce n'était pas pour mon plaisir personnel de base, m'explique-t-il. Si j'ai commencé à lui parler, c'est pour tenter de rabibocher les choses entre Léandre et toi.

Amour Refoulé - Antoine Griezmann (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant