Chapitre 43 : Dispute fraternelle.

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ANTOINE.

Je suis rentré au loft en vitesse, pour régler quelque chose. Léandre est resté à Clairefontaine pour être aux côtés de Didier, qui s'est enfin réveillé. Le match va tout de même avoir lieu, bien que reporté d'une heure.

Je suis dans la pièce à vivre, autour de la table de salon. Assis au bout de table, je l'attends. Je n'ai eu aucun doute lorsque Léandre m'a parlé de ce message. Je sais que c'est lui, ça n'en fait aucun doute. Seul lui aurait pu faire quelque chose du genre. Il est tellement amoureux de Léandre qu'il est prêt à tout pour que nous nous séparions. Malheureusement pour lui, je n'ai pas l'intention de perdre Léandre.

Il entre automatiquement, pensant sûrement que Léandre est à la maison, seul. Le message que j'ai envoyé via le compte snapchat de Léandre a bel et bien fonctionné. Bien.

— Léandre ? Demande-t-il en pénétrant dans le loft, fermant la porte d'entrée derrière lui.

Je ne dis rien. Je peux cependant sentir mon coeur s'accélérer, sûrement la colère. Je le vois s'approcher, les mains dans sa doudoune. Il fronce les sourcils en m'apercevant. Puis, un petit sourire en coin apparaît au coin de ses lèvres avant que ces dernières ne lâchent un léger rire.

— Tiens.. ça m'a pas l'air si familier comme personne. Dit-il d'un ton haineux. C'est la Sardaigne 2.0 à te pointer comme ça ou bien ?

Je déglutis, la colère commence à s'emparer de plus en plus de moi. Louis n'est clairement pas ce que Léandre pense et ça me fout la haine. Mais je vais régler ça. Je me lève et me lève et fais un pas vers lui.

— Comment t'as pu oser venir chez moi, rencontrer mes enfants et faire ami-ami ?! M'exclamé-je.

Il rit. Il me rit au nez et c'est ce qui rend la chose encore pire. Il sait ce qu'il a fait et il rit.

— Le grand et divin Antoine. N'aies pas le vertige sur tes grands chevaux à t'énerver comme ça. Crache-t-il, me dévisageant au maximum.

Il s'avance vers moi, je ne bouge même pas d'un poil.

— Tu as peut-être berné Léandre et tous les autres mais certainement pas moi. Je t'ai cerné dès que je t'ai rencontré, ajoute-t-il en me regardant de haut en bas.

Je ne quitte pas son regard, c'est comme si c'était un jeu à mort : le premier qui détournera le regard perdra. Je viens déposer l'enveloppe sur la table. Je le vois hésiter à détourner son regard, mais ses yeux finissent par le trahir.

— C'est quoi ? Demande-t-il, commençant à devenir confus.

— Cent mille euros. Le double de ce que tu as réclamé. Lui dis-je.

Il semble se décomposer sur place, son chantage lui revenant sûrement en tête. Je ne perds pas une once de prestance, je ne peux pas me le permettre.

— Je.. j'allais pas.. commence-t-il à bégayer.

— Bien sûr, rétorqué-je fermement.

— J'avais besoin de l'agent !

— Bien sûr.

Je reste fort, face à ce dégénéré.

— Ne joue pas à ce jeu là avec moi, Antoine. Si on inversait les rôles, t'aurais fait la même chose pour avoir Léandre ! Alors cent mille balles, c'est le minimum que tu puisses faire ! S'écrie-t-il.

Et là, ça m'atteint. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que le minimum d'amitié que j'avais pour lui cause cette réaction. J'ai toujours détesté cette relation avec l'argent. J'ai toujours détesté que l'on m'associe à ça, et là, ça fait enfin mal.

Amour Refoulé - Antoine Griezmann (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant