Amour Refoulé - Antoine Griezmann (bxb)

Chapitre 79 : Avec toi.

heyyy! désolé de l'attente mais je reviens avec un chapitre xxl ! 

j'espère que vous allez aimer et merci d'être encore là !

des bisous 💞

*

ANTOINE.

31 octobre, Madrid.

Je ne sais pas trop ce qu'il se passe avec Léandre. En fait, je ne vois en aucun cas ce qui ne pourrait pas aller chez lui. Peut-être que c'est en rapport avec quelque chose qui a pu se produire lorsque je n'étais pas là ? J'en sais trop rien. Pourtant, je ne trouve pas qu'il ait pu se passer quelque chose de si dramatique en si peu de temps — je pense que je serais au courant si c'était le cas.

En clair, il ne m'a presque pas adressé la parole de la journée, ni même a-t-il passé une seule seconde sur son téléphone, l'ayant laissé sur la table de chevet de la chambre. Il ne parle à personne, c'est comme s'il était là sans l'être. Heureusement, en quelques sortes je suppose, que les garçons préparent la maison pour la soirée d'Halloween que j'organise ce soir. J'ai l'impression que Léandre a même trouvé ce prétexte pour s'enfermer dans la salle de bain de notre chambre depuis des heures.

Je n'ai même pas encore pu lui parler de ce qui me taraude depuis que je suis revenu, je n'ai même pas encore pu lui parler de l'histoire avec Louis. Ça reste sur mon coeur et dans ma tête, j'ai besoin de le lui en parler mais je ne sais pas si c'est le bon moment, pourtant, je ne pense même pas avoir besoin de son avis vu le contexte...

Après avoir aidé Estéban et Camilo pendant un bon bout de temps, je décide de me diriger jusqu'à ma chambre. Je ferme la porte derrière moi et viens toquer sur la porte de la salle de bain, aucune réponse.

— Mon coeur ? Demandé-je d'une voix douce. Ça va ?

— Oui ! S'écrie-t-il, d'une intonation que je n'arrive pas trop à décrire.

— T'es sûr ? M'enquis-je d'ajouter pour être certain.

— Oui, ça va ! Putain, lâche-moi !

Mon sang se glace, alors que mon corps se fige. Ses paroles viennent me transpercer comme des petites lames de rasoir qui auraient été envoyées en ma direction, lorsqu'elles entrent au contact de ma chair, ça saigne. Je reste secoué pendant quelques instants, cloué devant la fameuse porte de salle de bain sans savoir quoi dire. En fait, je pense que je ne réalise même pas ce qui est en train de se passer. Je sais qu'il n'est pas comme d'habitude, mais il ne m'a jamais parlé ainsi sans raison valable, jamais — du moins, pas que je ne me souvienne.

Mon poing vient retomber légèrement sur la porte, émanant un léger bruit, accompagné d'un long soupir provenant de ma bouche. J'ai pas envie de forcer la chose, s'il a besoin de me parler, il le fera, mais je ne vais certainement pas insister pour subir ce genre d'altercation à chaque fois. Je n'en ai ni le courage, ni la foi, ni l'envie.

*

La soirée a débuté depuis quelques heures et j'avoue que je ne suis pas peu fier de mon accoutrement. Je sais que je m'y suis pris très en retard, un peu comme cette soirée au final, mais je pense ressembler à un vrai pirate digne de ce nom ! Le maquillage a été la partie la plus compliquée. Léandre me l'a fait tout en ne m'adressant toujours pas la parole, ni même en revenant sur la situation de plus tôt dans la journée. Disons que ça m'a encore plus énervé, mais j'ai décidé de prendre sur moi une fois de plus.