61 ~ Le mot

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Je tiens toujours le mot dans mes mains mais j'arrive pas à me décider si c'est nécessaire de le lire ou pas.

Je souffle. Si je suis arrivée jusqu'ici c'est que j'en suis capable donc il faut que je lise ce mot malgré ma boule au ventre.

Dans tout les cas je sais que je ne suis pas seule, Bucky est à mes côtés et c'est le principal. En cas de problème il sera là et saura quoi faire.

Maia - Ok alors c'est écrit : « Je vois que tu as enfin retrouvé ta famille ce serait dommage de la perdre une nouvelle fois surtout notre petit soldat de l'hiver ».

Valentina vient de signer son arrêt de mort et je ne mâche pas mes mots. Si elle touche ne serait-ce qu'un cheveux de Bucky je lui crame le visage.

Je sais qu'elle ne serait pas capable d'exterminer tous les Avengers mais je sais également qu'elle est capable de beaucoup de choses.

Je me retourne vers Bucky. Il n'a toujours rien dit alors que pourtant elle parle de lui. Je veux voir sa réaction mais il n'a pas l'air très expressif.

Dans mon regard il y a de la peur et de la colère. À ce moment-là il ne faut pas être dans les parages parce que je sais pas de quoi je suis capable sous le coup de ma colère.

Maia - Je vais la tuer.

Ma voix ne tremble plus. Tout ce que je dis est très net et sans flou. Je pense que Bucky a compris parce que son regard s'est radoucie.

Bucky - Maia, calme toi c'est seulement une menace.

S'en est peut-être une mais connaissant Valentina elle est capable de beaucoup de choses et accomplir une menace en fait partie.

Maia - Peut-être mais imagine si elle applique cette menace.

Il ne faut pas la prendre à la légère parce que je doute que Valentina y aille en douceur. Pour ma part je suis prête à agir mais je sais que dans un couple il faut une personne raisonnable mais dans le nôtre je suis désolée Bucky tu vas devoir endosser ce rôle pour nous deux.

Je crois que moi je vais devoir endosser un autre rôle un peu moins sympa. Je suis entrain de ressentir une sensation dans mon corps que je connais trop bien.

Des picotements parcourent mes doigts ce qui veut dire que mes pouvoirs vont bientôt sortir et que je vais bientôt perdre le contrôle.

Sans même savoir ce que je fais mes yeux deviennent jaunes. Bucky est devant moi mais n'a pas l'air apeuré pour autant.

Je suis vraiment entrain de perdre le contrôle de moi-même. Je vais essayer de lutter mais je ne peux pas promettre d'y arriver.

Bucky - Maia, regarde-moi, tout va bien.

Non tout ne va pas bien. À tout moment je crame la moitié de la tour à cause de mon problème de contrôle.

Maia - Bucky part avant que je te blesse !

Je préfère le prévenir avant de ne plus en être capable. Tant qu'il reste un peu de moi je dois prendre cette chance pour sauver le minimum.

Bucky - Je ne bougerais pas.

Il ne le dit même pas sur un ton autoritaire mais plutôt sur un ton doux pour ne pas m'affoler plus que je le suis déjà.

Bucky prend ma tête pour me forcer à le regarder. Le voir à travers mes pouvoirs me permets de surmonter un peu la force de ceux-là et de reprendre un peu le contrôle.

Bucky - Tu sais que je t'aime et je sais que tu es toujours là.

Je commence peu à peu à me calmer. Il a réussi à trouver les bons mots tout en restant calme ce qui n'est pas mon fort.

Je pense que je le remercierai jamais assez pour toutes les fois où il a du me calmer face à mes excès de colère.

Il faut vraiment que je travaille sur mon problème et savoir gérer mes émotions sans impliquer mes pouvoirs dedans.

Maia - Oh non ! Je suis vraiment désolée !

Je suis capable de m'excuser des centaines de fois pour tous les moments où j'ai perdue contrôle mais ça ne servirait à rien parce que tant que je ne trouve pas la solution à mon problème je ne pourrai rien faire.

Malgré toutes mes pertes de contrôle, Bucky est toujours là et je lui suis reconnaissante.

Bucky - C'est pas grave.

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Je ressens vraiment la fatigue remonter. J'ai eu un peu trop d'émotions pour aujourd'hui et il est grand temps que j'aille me reposer, enfin.

Maia - Il faut vraiment que j'aille dormir.

Je me dirige vers ma porte, qui n'a plus de mot accroché dessus, pour enfin l'ouvrir. Je sais pas pourquoi mais j'ai un mauvais pressentiment, c'est peut-être rien mais je préfère me méfier.

J'ouvre enfin ma porte. Mais j'ai immédiatement un mouvement de recul.

Maia - Oh mon dieu !

Je n'arrive pas à croire ce que je vois. Ma respiration devient de plus en plus forte, je n'arrive plus à me réguler et je commence à paniquer.

Je cherche Bucky avec ma main. Il me faut un support pour ne pas tomber. Je sens que mon corps n'arrive plus du tout à suivre la cadence des événements.

J'ai du mal à retirer mes yeux de ce que je vois, je suis à la fois horrifiée et encore plus en colère.

Maia - Valentina est vraiment prête à tout.

J'ai l'impression que je vais vomir tellement j'ai eu trop d'informations d'un coup, c'est trop compliqué de tenir le coup.

Je n'ose même pas dire à voix haute ce qui se trouve dans ma chambre tellement ça me dégoûte.

Je n'arrive vraiment pas à détacher mes yeux du sol de ma chambre. Dans celle-ci il y a le cadavre d'un agent de sécurité de la tour.

Je ne peux même pas exprimer ce que je ressens là. Surtout que j'aimais bien cet agent de sécurité et l'idée que ça aurait pu arriver à l'un de nous me fait froid dans le dos.

Bucky se poste devant moi pour m'empêcher de regarder encore.

Bucky - Maia, arrête de regarder.

Pour m'obliger à le regarder lui il referme la porte. Je n'arrive plus à enlever cette image de ma tête et je doute que je réussisse à dormir après ça.

Bucky a bien remarqué que j'étais toute retournée après ça donc il se rapproche de moi et me prend dans ses bras.

C'est seulement ici que je me sens en sécurité maintenant. Ce qui est sûr c'est que je ne vais pas pouvoir dormir seule et encore moins dans ma chambre.

Maia - Bucky, si la proposition tient toujours, je peux dormir avec toi ?

Je sais très bien qu'il ne va pas refuser mais je veux l'entendre me le dire. Je pense qu'il va me falloir un temps pour me réadapter mais je ne suis pas seule.

Je n'ose plus partir de ses bras c'est le seule endroit où je me risque pas d'être tué, malheureusement.

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Une évidenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant