Une évidence

28 ~ Courage

Une jeune de 16 ans prête à se défendre pour sa propre vie et sécurité. C'est mon histoire.

Maia - J'étais donc prête à tout pour m'enfuir mais je savais qu'il fallait que je fasse du mal à des personnes.

Bucky - Qu'est-ce que tu as fait alors ?

Maia - J'ai élaboré le plan parfait qui n'a bien sûr pas fonctionné.

Il était vraiment parfait mon plan mais il a fallu qu'un abruti se pointe pour tout faire foirer.

Bucky - C'était quoi ton plan à la base ?

Ça me fait plaisir qu'il soit aussi curieux. Il n'est pas ce genre de personnes qui coupent la parole, qui ne s'intéressent pas aux autres mais seulement à leur petit monde bien beau. Non lui c'est totalement l'opposé de ça, il est attentionné, attentif, toujours présent quand on a besoin de lui, une oreille qui écoute et surtout une épaule sur laquelle se reposer.

Maia - Je devais partir de nuit. J'allais prétendre que j'étais malade comme ça je serai allée à l'infirmerie.

Bucky ne m'interrompe pas, il est vraiment à l'écoute. J'ai l'impression qu'il veut vraiment savoir ce que j'ai pu vivre.

Je pense que notre honnêteté respective va renforcer notre relation et notre confiance, c'est vraiment une chose dont j'ai envie à ce moment-là.

Maia - J'avais remarqué une trappe sous le bureau de l'infirmière qui menait au jardin. Comme ça aurait été la nuit tout le monde serait parti de l'infirmerie et j'aurais eu champ libre.

Bucky - Il était bien ton plan pourtant.

Je trouve aussi, je trouve aussi. Mais apparemment pas assez pour fonctionner comme je le voulais.

Je lui souris. Je sais pas si il a dit ça pour me faire plaisir mais je suis quand même contente.

Maia - Au début tout allait bien je suis arrivée à l'infirmerie sans problème, j'allais me lever mais je voyais la lumière d'une lampe torche dans l'entre bâillement de la porte.

Je me rappelle toujours de cette silhouette que j'ai vue s'approcher de moi. J'ai eu peur très peur mais je ne le montrer pas ce n'était absolument pas le moment d'être faible, je devais me débattre pour survivre.

Bucky - C'était qui ?

Maia - Un militaire, sûrement envoyé par quelqu'un qui voulait ma mort car quand il est rentré dans ma chambre il a essayé de m'étouffer avec un coussin.

Quand je parle j'ai encore l'impression d'être sous ce coussin avec le souffle coupé, c'est comme si ma respiration se bloquait comme ce jour-là.

Bucky - Mais c'est horrible, j'espère qu'il est en prison lui.

J'émets un petit rire sarcastique mais aussi nerveux.

Maia - Justement non, plutôt en enfer.

Bucky - Comment ça ?

Maia - J'ai réussi à me libérer après quelques minutes alors j'ai appliqué l'art du combat qu'on m'a appris.

Ces minutes sous ce coussin m'ont parut interminable. Je me débattais avec peine et ça faisait rire le militaire - qui n'a pas rit bien longtemps après - sous mon nez.

Bucky - Est-ce que tu l'as...

Maia - Tué ? Oui... Et c'est pas le seul mort qu'il y a eu...

Bucky - Je sens dans ta voix que tu culpabilises mais ces personnes étaient horribles Maia !

Je ne sais même plus moi-même si je regrette ce que j'ai fait. J'ai différents avis dans ma tête, je suis soulagée qu'une pourriture dans son genre soit en enfer mais c'était pas mon but de tuer des personnes certes pas innocentes mais quand même.

Maia - Je sais mais une personne que j'ai tué ne l'était pas...

Sans le vouloir une larme roule sur ma joue. Je ne contrôle rien c'est seulement les émotions qui remontent pendant mon histoire.

J'essuie la larme rapidement du revers de ma main. Je sais que Bucky avait remarqué que je pleurais mais je ne veut pas paraître vulnérable.

Ma voix se brise quand je m'apprête à reprendre.

Maia - Elle n'aurait pas dû mourir ! Mais il s'est passé une chose étrange...

Bucky me regarde avec questionnement.

Je ne peux même pas expliquer ce que je ressens tellement je m'en veux.

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