Soirée arrosée

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Après l'avoir attaché sur la banquette arrière, Thomas rejoignit le siège conducteur. Newton ouvrait doucement les yeux, sentant le moteur se mettre à ronronner sous ses pieds.

« Où va-t-on, Tommy ?

— Je te ramène chez toi.

— Mais... et la soirée ?

— On y est resté quatre heures. Sonya et Harriet n'arrêtaient pas de vomir, Minho et Gally sont autant bourrés que toi... C'était le signe de partir.

— Je... ne suis pas bourré...

— Allez, tu n'y crois pas toi-même. gloussa-t-il. C'est pour ça que j'ai préféré te ramener en sécurité. Je ne veux pas te savoir seul dans cet état.

— Le beau Tommy au grand cœur... »

Thomas eut un sourire attendri.

« A moins que tu m'abandonnes.

— T'abandonner ? Tu veux dire au bord de la route ? plaisanta-t-il.

— J'ai envie d'être avec toi...

— Tu es avec moi. »

Newton ne répondit pas de suite, fermant un instant les yeux, murmurant : « Tommy, reste avec moi.

— Dans ton appartement ?

— Dans mon lit.

— T... Ton lit ?

— Oui, près de moi. Ou m'abandonnerais-tu encore une fois pour Teresa...

— Je ne t'ai jamais abandonné pour elle... J'étais coincé, j'ai dû faire un choix.

— Tu as préféré son lit au mien.

— Nous sommes amis, maintenant.

— Je ne veux pas être ton ami.

— Newt, je commence à perdre le fil, là... Pourquoi me parles-tu de ça ? As-tu encore des sentiments pour moi ?

— Tu ne veux plus de moi... tu n'en veux plus depuis cette salope.

— Teresa n'a rien à voir là-dedans...

— Connard. »

Thomas releva les yeux, contemplant le reflet de Newton dans son rétroviseur de ce regard blessé qui ne lui était que rare.

« Que me veux-tu, Newt ?

— Je veux que tu t'intéresses de nouveau à moi.

— Je n'ai jamais cessé de m'intéresser à toi.

— Non, non... ce n'est pas pareil... à cause de Teresa...

— Je n'aime plus Teresa depuis des lustres.

— Si ce n'est pas elle, c'est une autre. Et tu ne ramèneras plus Newton chez lui une fois perdu dans ses beaux yeux, tu le laisseras rentrer seul et dans n'importe quel état. Tu seras trop occupé à te taper une autre.

— Que veux-tu, à la fin ? que je ne fréquente personne d'autre à part toi ?

— Je veux que tu te tapes moi, pas elle ! Je veux encore t'entendre gémir mon nom ! je veux encore que tu me répètes comment tu m'aimes ! Je veux que tout redevienne comme avant, mais tu ne vois rien ! et même quand je te supplie à genoux de me laisser t'aimer !

— Je t'aime, Newt.

— Va te faire foutre.

— Ecoute, tu n'es pas dans ton état normal... remettons cette discussion à demain, d'accord ?

OS Newtmas & DylmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant