Dehors, le chant des oiseaux fredonnait, les rayons de soleil éblouissaient. Le printemps était au seuil de la porte. Dans la chambre, les draps défaits se froissaient, des lèvres se scellaient. Allongés l'un sur l'autre, les corps nus se caressèrent, les voix se turent. Un soupir murmura, des paupières se fermèrent. Puis, un vide se creusa entre les silhouettes pour que des mots glissent de nulle part : « Veux-tu m'épouser ? » L'autre homme sembla s'agacer.
« Tu racontes n'importe quoi, Newton. »
Il plaqua leurs lèvres mais le nommé se retira et allongea : « Je veux me réveiller chaque matin à tes côtés, je veux sentir ton corps m'aimer chaque jour de ma vie. Je veux t'épouser, Tommy.
— Arrête de faire l'idiot.
— Je suis tout à fait sincère.
— Tais-toi. »
Il entrechoqua leurs lèvres et le blond interrompit une seconde fois leur baiser.
« Je t'aime tellement, Tommy.
— Moi aussi, crétin.
— Ton "oui" comblerait ma vie.
— Je le sais, je le sais.
— Veux-tu m'épouser, Thomas ? »
Un air penseur envahit l'expression du brun, qui répondit enfin : « Mmh... Non. Je ne veux pas t'épouser. » Toute euphorie quitta Newton, soudainement boudeur.
« D'accord, j'ai compris. »
Il s'extirpa des draps et Thomas rit : « Eh, chéri ! Fallait bien que je te donne un râteau un jour !
— Tu ne seras donc jamais romantique ?
— Je suis romantique, enfin !
— Ah oui ? Alors pourquoi refuses-tu de m'épouser ?
— Newton... On est marié depuis plus de dix ans. sourit-il.
— Est-ce une raison pour ne pas te demander ta main une deuxième fois ?
— Ça va faire la vingtième, en réalité.
— Déjà ? »
Amusé, Thomas leva les yeux au ciel. Ses doigts agrippèrent la chevelure dorée de son amant, l'approchant de force de son visage.
« Tu es un imbécile, Newton Isaac.
— J'adore, quand tu me dis ça.
— Je sais. »
Ils s'embrassèrent pour étouffer leurs sourires.