Un vieil ami

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Des coups timides frappèrent contre la porte. Affalé sur son matelas, Thomas ne cilla pas. Il entendit Newton se diriger jusqu'à leur lit et soupirer : « Tommy... Tu n'as même pas touché à ton assiette ! » Il s'agenouilla devant le regard penaud de son époux. À moitié caché par les couvertures, le brun se réfugia un peu plus dans son oreiller et grommela : « Je n'ai pas faim.

— Je m'en doute bien. Mais il faut que tu manges, mon cœur. C'est important... Ne t'arrêtes pas de vivre parce qu'il est parti et pense à ton corps. Tu n'as rien avalé depuis trois jours...

— Je sais, chaton... Je te remercie de t'occuper autant de moi. 

— C'est normal, idiot. Je t'aime. »

Il s'assit à ses côtés et Thomas se blottit dans ses bras.

« Il me manque tellement... Je le connaissais depuis mes sept ans, ce chien. Je l'ai eu à la mort de ma mère. Il avait une valeur tellement symbolique.

— Je comprends ta peine, chéri... Ce n'est jamais drôle de perdre un animal de compagnie. Ils font partis de la famille, après tout. Mais... dis-toi qu'il a eu une belle et longue vie. Il mérite bien un peu de repos, non ?

— Je sais bien que la vieillesse est d'autant plus douloureuses pour les animaux, mais, je ne sais pas... je reste quand même plutôt égoïste sur ce point... J'aurais voulu qu'il vive encore longtemps.

— Ne t'en veux pas. Personne ne souhaite un tel départ. »

Les mains de Newton caressèrent son dos avec réconfort et il sourit : « Tu sais quoi, Tommy ? J'ai une petite surprise pour toi. » Sans rien ajouter, Newton s'en alla. Lorsqu'il revint, il cacha quelque chose contre son torse et s'assit auprès de son brun, riant : « J'aimerais te rappeler une chose : la vie triomphe toujours, même face à la mort. Il faut chérir les vivants et honorer les défunts, et non pas vivre à travers eux. Un deuil ne doit pas laisser la mort nous engloutir. De toute façon, ce royaume n'est pas le nôtre. Nous ne pouvons rien changer. C'est pourquoi il faut toujours laisser une place à la vie, dans n'importe quelle situation. » Il dévoila une petite boule de poil, ronronnant de plaisir. Thomas eut un gigantesque sourire et s'exclama : « Qu'est-ce que c'est que cette merveille ? » Il prit le jeune chaton dans ses bras.

« Tommy, je te présente Mia. Elle a tout juste quatre mois. Elle est adorable, pas vrai ?

— Elle est délicieuse ! Où l'as-tu trouvé ?

— Eh bien, le chat de Sonya a eu une portée, récemment. Évidemment, elle ne pouvait pas tous les garder alors, elle les a mis à adopter. J'ai tout de suite penser à toi. Je me suis dit que ça pouvait un peu te remonter le moral.

— Newt, c'est... c'est tellement bienveillant de ta part ! Tu es tellement incroyable ! Merci, amour ! Elle est si mignonne ! Regarde-moi cette bouille !

— Je t'en prie, Tommy. sourit-il. Elle ne remplacera pas ton vieil ami, mais tu pourras prendre soin d'elle et l'aimer tout autant. Parce que ce petit bébé a bien besoin de nous ! Elle extrêmement câline, en prime.

— Si je m'y attendais... Mais dis-moi, tu n'as pas un peu de mal avec les chats, toi ?

— Tant que ça te fait plaisir, certainement pas. Et puis, elle est d'une douceur sans nom ! Un vrai petit amour. Je me ferai un plaisir de la cajoler avec toi.

— Décidément, tu es parfait. »

Il lui vola un baiser. Son regard s'attarda à nouveau sur la minuscule créature qui somnolait dans ses bras.

« Ça me fait deux chatons à la maison, maintenant. »

Newton eut un rire.

« Je suis rassuré de constater que cette nouvelle présence te fait du bien ! Je m'inquiétais.

— Tu n'imagines pas à quel point ça me fait plaisir ! C'est une excellente idée, chéri. Un peu de vie soulage, effectivement. »

Ils s'embrassèrent.

OS Newtmas & DylmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant