Le sens des priorités

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Newton était perdu entre les cris et le désordre qui régnaient dans le salon. Les trois petites têtes blondes se pourchassaient dans l'appartement pour une raison qu'elles seules saisissaient, renversant jouets, vases et chaises sur leur passage. Cet endroit s'était transformé en un véritable champ de bataille.

« Non ! Harry, Luke ! Pas le p... »

Trop tard. Le pot de fleurs venaient de s'écraser au sol, s'étalant en pierre d'étoiles sur le tapis.

« Eh merde... souffla-t-il.

— Aha ! T'as dit un gros mot ! ricana un des enfants. »

L'adulte se massa péniblement les yeux.

« Tommy ! appela-t-il longuement. SOS ! »

Son époux glissa dans le couloir, couches et biberons en main.

« Quoi ?! s'exclama-t-il, essoufflé.

— On échange les rôles. Je change Chelsea, tu essayes de coucher les enfants. Je suis à court d'idée, là.

— Reçu cinq sur cinq ! »

Ils coururent à leurs tâches. Plus tard dans la soirée, Thomas s'écroula dans le fauteuil du salon.

« Tout le monde est au lit. Mission accomplie. »

Son époux le rejoignit. Il le chevaucha en grognant : « Je suis achevé.

— Ta sœur devrait nous payer, pour cette semaine de baby-sitting.

— Dis-toi qu'elle les a tous les jours, tout le temps.

— Ça doit être une super héroïne. Je ne vois pas d'autres explications.

— Forcément. »

Le blond scella leurs lèvres. Les mains du brun se posèrent sous ses cuisses, descendant langoureusement jusqu'à ses fesses. Newton eut un gémissement. Ses bras s'accrochèrent à la nuque de son amant et son bassin se mut fiévreusement contre le sien.

« Soulève-moi, Tommy. susurra-t-il. »

Le surnommé écarquilla les yeux.

« Quoi ? Ici ? Maintenant ?

— On ne s'est pas touché depuis une semaine à cause des enfants. Alors oui, ici, maintenant.

— Eh bah, je t'aurais connu plus sage.

— Tais-toi et fais-moi l'amour. »

Ses lèvres se plaquèrent sur les siennes. Thomas soupira : « Heureusement que tu ne peux pas tomber enceinte... Je t'avoue que cet essaie garderie m'a traumatisé. Quatre d'un coup, c'est un cauchemar. Ça me manque déjà de t'avoir rien que pour moi.

— Sonya et Dorian viennent les récupérer demain. Tenons encore un peu. »

Ils s'empressèrent de déboutonner leur pantalon. Une fois dévêtus, Thomas les masturba frénétiquement, les ongles du blond lacèrent sa peau alors qu'il glapissait : « Tommy... Mmh... » L'une des mains de son mari emprisonna sa bouche.

« Ne fais pas de bruit. À moins que tu veuilles les traumatiser à vie. »

Les paupières de Newton se fermèrent, il étouffa un gémissement pour seule réponse. Lorsque Thomas retira sa main, il prit une grande goulée d'air. Attrapant deux doigts du brun, il les goba avant de les glisser jusqu'à son antre. Il retint un jappement de justesse une fois un des petits membres bougeant en lui. Le brun l'embrassa amoureusement. Au même instant, le portable du blond vibra. Il l'attrapa difficilement, jeta un coup d'œil à l'écran et grimaça.

« Le vol de Sonya est annulé. Ils ne pourront que rentrer après demain. informa-t-il, pantelant. »

Thomas grogna dans son cou.

« Je sens que je vais m'écrouler de fatigue. »

Newton soupira, acquiesçant silencieusement.

« Ça ira. Ne perdons pas de temps. Vas-y. »

Le brun retira ses doigts. Il guida son érection en lui dans un gémissement difficilement contrôlé et le dos du blond se cambra.

« Putain... Tommy. Tu m'avais manqué. »

Ils s'embrassèrent fougueusement.

« Je t'aime tellement, Newton. murmura-t-il. »

Le blond sourit.

« Je t'aime tellement aussi, Tommy. Tellement. »

Soudain, une porte s'ouvrit dans un grincement.

« Tonton Newt ? »

La petite voix stoppa aussitôt les deux adultes. Leurs yeux s'exorbitèrent.

« Oui, oui ? Qu'y a-t-il, trésor ?

— J'ai peur ! Il y... Il y a un monstre sous le lit ! Il veut me manger !

— Un monstre ? Mais non, il n'y a aucun monstre, ici ! Tu as dû rêver ! Attends, j'arrive. J'arrive. »

Il se rhabillait au fil de ses réponses. Lorsqu'il fut enfin présentable, il lança un regard désolé à son époux alors qu'il rejoignait le couloir.

« Je suis là, mon cœur. »

Thomas enterra son visage dans un des coussins. Il n'était pas près d'être père.

OS Newtmas & DylmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant