Aymee Parker T3 - La Pomme de la Discorde

Chapitre 43 : Heurtoirs de mes deux!

Le souffle de l'explosion fut si fort que les filles revolèrent. La voûte s'effondra dans un BADABOOM! si fort qu'elles auraient pu finir sourde. Heureusement, le mètre d'eau amortit leur chute et les répercussions de l'effondrement. Les demi-déesses s'éloignèrent de l'avalanche de pierres aussi vite qu'elles le purent.

- Fai- Faisons une pause, demanda Annabeth après un autre sprint de cent mètres.

Aymee s'appuya sur le mur pour reprendre son souffle. Clarisse hurla des jurons après quelques secondes.

- T'aurais pu nous tuer!

- Fallait bien stopper l'eau! se défendit Aymee.

Clarisse cligna des yeux et regarda l'eau. Son niveau n'avait pas augmenté, signe que l'idée d'Aymee avait fonctionné. Aymee donna une claque à la surface de l'eau sombre, qui lui arrivait au nombril.

- À ton avis, pourquoi j'hésitais? bougonna-t-elle.

Clarisse grogna. Annabeth tordit sa queue de cheval pour la désengorger. Elles avaient toutes les deux perdues leur lampe torche dans la course et n'avaient plus que leur sac à dos à moitié vide et leurs armes. Si elles ne trouvaient pas de sortie bientôt, Aymee doutait qu'elles survivent longtemps. Aymee força un sourire pour s'encourager autant que pour encourager Annabeth et Clarisse.

- On continue?

Marcher avec de l'eau jusqu'au nombril était loin d'être agréable, mais c'était toujours mieux que de craindre de se noyer. Les filles pataugèrent longtemps et, dès qu'elles commençaient à sécher, l'une d'elles glissait, éclaboussant tout sur son passage. Clarisse avait resserré son bandana pour garder ses cheveux loin de ses yeux et Aymee avait emprunté un élastique à Annabeth. Au bout d'un moment, elles arrivèrent sur une pente montante. Elles poussèrent toutes un soupir de soulagement quand elles quittèrent l'eau. Aymee ne savait pas comment les sécher, mais elle créa une petite flamme pour réchauffer l'air.

En marchant, Aymee observa les environs. Tantôt, le tunnel n'était pas différent d'une mine de charbon sous-terraine, tantôt elle se croyait de retour à Poudlard ou perdue dans les sous-sols d'un barrage électrique. De temps en temps, Aymee regardait derrière elle pour s'assurer qu'Annabeth et Clarisse étaient toujours là, même si elle pouvait entendre leur pas et leur respiration. Clarisse tenait la pointe de Mutileuse devant elle et Annabeth gardait sa main sur le manche de sa dague. Aymee ne savait pas si elle devait s'inquiéter ou se sentir rassurée.

Arrivées dans un conduit semblable au sous-sol d'un métro abandonné, Annabeth les tira par leur t-shirt.

- Chut! siffla soudain Annabeth. Vous entendez?

Aymee tendit l'oreille. Elle croisa le regard de Clarisse.

- Des voix? murmura-t-elle en resserrant sa prise sur Mutileuse.

Aymee dégaina sa propre épée tandis qu'Annabeth empoignait sa dague. Clarisse prit les devants et se faufila silencieusement le long du mur avant de s'arrêter à l'intersection. Elle tendit le cou.

- C'est vide, murmura-t-elle sans comprendre.

- Vide!? s'exclama un homme d'une voix aiguë. Ne nous voit-elle pas?

- Avancez, avancez donc, sang-mêlées!

Le trio échangea un regard avant de s'avancer. C'était une petite pièce carrée, d'environ trois mètres sur trois mètres, avec les murs couverts de fresques en mosaïque. Les fresques représentaient toutes sortes de choses : un festin, des angelots sifflant dans des cornes, des vignes, etc. Clarisse plissa les yeux avant de reculer, dégoûtée.