Mon niveau de gêne était supérieure à la moyenne.
J'allais exploser de honte.
Il faisait nuit, plus personne ne se trouvait dans le palais, et nous étions là.
En train de marcher dans les couloirs.
Ryuu et moi.
Comment avais-je fait pour atterrir là...
Je n'avais voulu qu'aider Chinatsu, et je me retrouvai avec mon mari.
Quoique ça pouvait m'aider, je pourrais me rapprocher de lui.
Mais nous étions encore génés par ce que j'avais osé dire, seulement à cause de mon manque de sang froid.
Enfin bon, j'y étais et il n'y avait pas de retour en arrière.
L'ambiance dans le palais était radicalement différente que celle où nous étions arrivés.
Il n'y avait vraiment personne, à part quelques gardes par endroit.
Mon mari avait ôté son armure. Il n'avait pas peur d'une probable attaque.
Pour lui, il ne se passerait rien.
Il était seulement muni de ses deux katanas.
Les torches qui brûlaient donnaient une ambiance très reposante, de plus, il n'y avait aucun bruit. Le silence était seulement brisé par le bruit de nos pas.
Nous finîmes par arriver devant la porte de la chambre de l'empereur, je reconnaissais cet endroit.
Les gardes qui étaient postés devant se tournèrent vers nous et s'inclinèrent avant de commencer à se replier.-Comment faisons-nous pour les entraînements ? Questionna l'un d'eux.
-Je vais voir. Répondit simplement mon mari.
-Entendu, mon général.
L'homme s'inclina une nouvelle fois avant de s'en aller.
Nous étions désormais seuls.
Tous les deux.
Je ne savais pas quoi dire. Nous ne nous étions pas vraiment parlés depuis mon petit dérapage.
Ryuu attendit de voir le dernier soldat disparaître de sa vue pour s'asseoir contre le mur en soupirant.
Il ne semblait pas aller bien.-Te sens-tu mal ? Questionnai-je, inquiète.
-Juste fatigué. Avoua-t-il.
Je décidai de l'imiter et de m'asseoir devant lui, appuyée au mur opposé.
Nous restions silencieux un petit moment.
J'espérais au moins que Chinatsu passait une bonne soirée en compagnie de son amant, j'avais sacrifié un temps précieux pour notre amitié.
Je regrettais.
La prochaine fois, je me débrouillerai mieux, afin de ne plus me retrouver dans une situation similaire.
Je le regardais. Il avait posé son coude gauche sur son genoux afin de pouvoir reposer sa tête sur sa main. Il avait fermé les yeux.
Je savais qu'il était exténué, mais il était actuellement le seul à protéger l'empereur. Ce n'était pas le moment de dormir.
Si je devais passer du temps avec mon mari, autant que ce soit utile au lieu d'être embarrassant.-Comment va ta main ? Commençai-je.
Celui-ci ouvrit les yeux et posa son regard sur son bandage.
-Ça va. J'essaye de plus utiliser mon katana avec celle-là mais c'est pas facile. Avoua-t-il.
-Et ton dos ?
Le jeune homme leva son regard vers moi. Je réussis à le soutenir.
J'étais fière de moi, j'avais réussi à ne pas détourner les yeux.-Pourquoi mon dos serait un problème ? Répondit-il.
J'haussai les épaules.
La réponse était évidente : c'était son point faible, puisqu'il était blessé à cet endroit.
J'avais vu ses bandages.
J'avais vu son sang.
J'avais vu son état.
J'avais vu ses réactions.-Les bandages que tu avais ne sont pas restés blancs. Rappelai-je.
-C'était rien.
La seule chose qu'il savait répondre lorsque l'on en venait à aborder son dos était : ce n'est rien.
Or, je n'y croyais pas.
Peut-être était-ce à cause du fait qu'il n'aimait tout simplement pas parler de lui.
Alors je devais faire quelque chose pour y remédier.
Je devais le faire s'ouvrir à moi.
Il devait se confier.
Les meilleurs renseignements proviendraient de ma cible elle-même.
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La nuit où je te tuerai
JugendliteraturLes parents ordonnent, les enfants obéissent. Imaginez avoir été élevé dans cette mentalité. Imaginez n'être né que pour servir les espoirs de vos parents. Imaginez avoir été entraîné, et ce depuis le début de votre vie, à initier un coup d'État, da...