La nuit où je te tuerai

Chapitre bonus 2

Hi hi !
Encore une fois, je n'ai pas pu finir le chapitre 74 à temps, excusez-moi.
Du coup, j'ai essayé d'écrire un autre bonus pour vous faire patienter.
J'espère que vous l'aimerez, mais sa lecture n'est pas obligatoire pour l'histoire.

'●°•~*~•°●'

Deux ans plus tôt.

Chinatsu attendait désespérément à l'extérieur de la maison des servantes.
Elle était anxieuse, apeurée, mais aussi excitée à la fois.
Elle avait attendu ce jour avec impatience, et ce depuis ses quatorze ans !
L'attente avait été longue, interminable, et horriblement difficile.
Mais aujourd'hui, elle espérait en voir la fin.
Car oui, c'était son seizième anniversaire.
Et comme son bien-aimé le lui avait promis, ils pourraient être ensemble dès ce jour.
Pourtant, cette journée touchait déjà à sa fin.
En effet, il faisait complètement nuit à présent, et Hiro ne s'était toujours pas montré.
Or, Chinatsu avait encore espoir.
Elle lui faisait confiance.
Il lui avait promis de revenir, alors il reviendrait.
De tout son cœur, elle espérait le voir au loin.
Malheureusement, pour l'instant, elle ne voyait personne.

-Es-tu sûre qu'il va venir ? Questionna une servante depuis une fenêtre derrière elle.

Chinatsu se retourna vers son interlocutrice.
Elles étaient deux, et étaient arrivées il y a de ça un an.
Alors, elles avaient vite été mises au courant concernant les espoirs de la jeune fille.
À vrai dire, toutes les servantes de la maison le savaient.
Il n'y avait qu'une chambre qu'elles partageaient ensemble, de ce fait les nouvelles se répandaient vite.

-Oui. Affirma l'interressée.

Kiyo, celle qui venait de l'interroger, haussa un sourcil, perplexe.
Cette confiance envers Hiro n'était pas partagée, et de toute manière, Chinatsu ne demandait pas à ce qu'elle le soit.

-Comment peux-tu te fier à un homme avec qui tu n'as pas parlé depuis deux ans ? D'autant plus qu'il nous est supérieur.

La jeune fille ne répondit rien.
Elle le savait, le soldat était un homme de parole.
De plus, la hiérarchie n'importait pas entre eux.
Oui, il était le second du général Hara, et alors ?
Oui, elle n'était qu'une servante venant d'une famille très pauvre, et alors ?
Et alors ?
Son cœur battait pour lui.
Elle ne pensait qu'à lui depuis le jour où elle avait posé ses yeux sur lui pour la première fois.
La sincérité de ses sentiments était véritable, et ceux d'Hiro n'en étaient pas moins authentiques.
C'était ce qu'elle aimait, et ce qu'elle voulait croire.

-En tout cas, si il vient, ta vie sera comme un conte de fée ! S'exclama la deuxième, Eri, c'est vrai ! Une servante entretenant une relation avec un bel homme riche, à l'encontre des règles ! En plus, tu pourrais définitivement sortir ta famille de la misère, n'est-ce pas le comble ?

De nouveau, Chinatsu resta silencieuse.
Elle aimerait que cela soit aussi facile.
Pourtant, malgré un amour réciproque et la plus grande volonté du monde, ce ne pourrait jamais être aussi beau.
Comme Eri venait de le dire, cette relation était à l'encontre des règles du côté d'Hiro.
Il prenait d'énormes risques en la côtoyant, que ce soit pour son honneur, sa dignité ou celle de sa famille.
Un mariage serait idéal, oui.
Que ce soit pour Chinatsu.
Ou pour ses parents.
Mais au fond d'elle, elle le savait, même si Hiro demandait sa main, ils ne pourraient officiellement s'unir si sa famille n'approuvait pas cette relation.
Et tant que Chinatsu ne porterait pas son nom, ils ne pourraient se montrer en public.
Lui tenir la main dans la cour ?
C'était impensable.
Marcher avec lui ?
Impossible.
Mais peu importe.
Elle voulait seulement être avec lui.
C'était ce qui comptait le plus.
Même si cette relation devrait rester secrète durant des années, cela ne la dérangeait pas.
Elle voulait être sienne.
Et qu'il soit sien.