Cela faisait maintenant une semaine que je portais le nom Hara.
Mes liens avec Ryuu n'avaient pas changé depuis que nous étions allés à Tokyo. Mon mari n'avait pas réussi à se libérer depuis, l'empereur avait toujours besoin de lui.
J'avais l'impression que l'homme d'état oubliait l'âge de son garde. Il n'avait aucun moment pour lui, à part une courte pause pour dormir le midi.
Je me demandais comment il faisait pour ne pas être exténué, mais ça m'arrangeait grandement.
Si il était épuisé, ce serait d'autant plus facile de le tuer.
Aujourd'hui, il pleuvait à torrent.
Les seules servantes présentes dans la maison étaient Yoko, Chinatsu, Atsuko, Miwa et moi. Les huit autres, que je n'avais pas encore vraiment vu, avaient été forcées de se rendre à l'intérieur du palais impérial, tôt ce matin.
J'avais remarqué une certaine agitation. Malgré l'énorme averse, je voyais des servantes courir d'un endroit à un autre.
Quelque chose était en train de se préparer.-Que se passe-t-il ? Voulus-je savoir en aperçevant encore une fois des personnes courir.
Yoko, qui était en train de recoudre un kimono, leva la tête vers moi.
-Je ne sais pas. Avoua-t-elle.
Je me détournai de la porte coulissante qui était ouverte et je retournai m'asseoir au près de Yoko.
Aujourd'hui, elle était très calme.-Que recouds-tu ? Continuai-je.
-Saori a craqué son kimono, alors elle m'a demandé de le recoudre. Répondit-elle.
Son travail était très précis.
Elle allait lentement, mais le résultat était très soigné et en valait la peine.
Je devais profiter de cette ambiance calme pour me lier d'amitié avec elle, dans l'espoir d'en apprendre plus sur Ryuu. Elle avait l'air d'en savoir beaucoup.-Depuis combien de temps travailles-tu ici ? Questionnai-je.
-Depuis que je suis petite. Je suis arrivée quand j'avais douze ans.
Ça faisait donc six années qu'elle était là.
Je devais trouver comment lui faire parler de mon mari, mais je devais amener le sujet de manière discrète.-Tu as dû voir beaucoup de monde passer. Remarquai-je.
Yoko hocha la tête avant d'esquisser un petit sourire.
-Oui, mais Chinatsu est arrivée seulement quelques mois après moi.
Les deux servantes étaient de vrais mines à renseignements.
Il fallait seulement que je creuse.
Lentement, mais sûrement.-Et Miwa a toujours essayé de prendre soin de nous, alors j'avoue que le temps est passé très vite. Continua la jeune femme.
Son regard reflétait l'affection qu'elle avait pour la gouvernante.
Peut-être la considérait-elle comme une seconde mère.
Et Chinatsu comme une sœur.-Alors...quand on se dispute, ça fait vraiment mal. C'est comme si j'étais en désaccord avec ma propre famille.
Yoko semblait vouloir parler de choses qu'elle gardait pour elle, mais je ne m'étais jamais réellement disputée avec mes parents. Je ne faisais que leur obéir.
Je ne pouvais pas la comprendre entièrement.-À propos de quel sujet êtes-vous en désaccord ? Demandai-je.
Yoko arrêta de coudre et serra légèrement sa main où elle tenait l'aiguille.
Elle était en colère.-Celui du mariage.
J'avais bien compris qu'elle ne souhaitait pas se marier, que c'était un sujet tabou avec elle.
Elle semblait frustrer que personne ne la comprenne, que personne ne partage son point de vu.
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La nuit où je te tuerai
Genç KurguLes parents ordonnent, les enfants obéissent. Imaginez avoir été élevé dans cette mentalité. Imaginez n'être né que pour servir les espoirs de vos parents. Imaginez avoir été entraîné, et ce depuis le début de votre vie, à initier un coup d'État, da...