Chapitre 29

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Nous étions en train de marcher à travers le palais, avec Yoko, des panières de linge dans les bras.
C'était bien plus animé maintenant que le soleil était levé depuis plusieurs heures. Des personnes vivant à la cour se baladaient tout en discutant, des servantes s'attelaient à leurs tâches, de même pour les gardes.
Je n'avais pas vu Ryuu depuis hier soir. Il m'avait raccompagné chez nous et avait dû repartir juste après.
Je ne savais pas pourquoi l'empereur l'avait réprimandé, surtout qu'il avait bien donné son autorisation pour que je puisse assister Ryuu, la nuit dernière.
Je ne comprenais pas.
À part ça, Yoko semblait très fatiguée, aujourd'hui. Le dessous de ses yeux était gonflé, comme si elle n'avait pas eu beaucoup d'heures de sommeil.

-Ne veux-tu pas que je demande à Chinatsu de te remplacer ? Questionnai-je, inquiète.

Celle-ci secoua la tête.

-Non, je ne veux pas lui rajouter plus de travail. Répondit-elle.

-Tu as l'air vraiment fatiguée, peut-être es-tu malade ?

La jeune femme esquissa un léger sourire.

-Non, ne t'en fais pas. Je dors seulement mal depuis que je sais que mes parents vont me présenter un autre prétendant. Avoua-t-elle.

Je restai silencieuse face à sa réponse.
Ça me rendait triste de la voir dans un tel état. Elle était si différente comparée au premier jour. Sa vie n'était pas facile.
J'aimerais beaucoup l'aider, or je ne savais pas comment. Je ne savais pas ce qui pouvait lui faire plaisir.

-Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas. Dis-je, dans l'espoir de la réconforter.

-C'est adorable, merci.

Nous continuâmes notre chemin à travers le palais.
C'était très utile. J'essayais de retenir les différents chemins pour faciliter le coup d'état. Les couloirs se ressemblaient et étaient nombreux, mais je savais comment me rendre dans la chambre de l'empereur et dans la salle du trône, ce qui n'était pas négligeable.
Toutes personnes que nous croisions se prosternaient devant moi, ce qui avait le don de me mettre mal à l'aise.
Je n'avais pas d'autres choix que d'assumer mon rang, malgré ma tenue de servante.
Nous finîmes par arriver devant une porte similaire à celle des quartiers de l'homme d'état. Elle était tout autant gardée par des soldats.
Tous s'inclinèrent devant moi, alors je fis de mon mieux pour faire de même malgré la panière de linge dans mes bras.
Je devinai facilement que c'était la chambre de l'impératrice.
Je connaissais maintenant le chemin pour s'y rendre.

-Nous souhaiterions entrer. Informa Yoko.

Un garde ouvrit la porte sans même nous annoncer.

-Allez-y.

Nous entrâmes sans rien dire.
L'impératrice était assise sur un coussin, devant une coiffeuse, en train de brosser ses longs cheveux noirs. Plusieurs servantes étaient présentes, toutes faisant une tâche différente.
Mon regard croisa celui de la femme grâce au miroir. Un sourire chaleureux se dessina sur son visage, alors je le lui rendis.
"Elle t'apprécie beaucoup", je pouvais le constater.
Yoko et moi allâmes poser les panières dans un coin et nous installâmes pour pouvoir plier leur contenant.
Je levai rapidement la tête et vit l'impératrice parler avec une de ses domestiques avant que celle-ci ne s'en aille.
Je n'avais rien entendu. Il fallait dire que sa voix était très douce.

-T'es-tu habituée à la vie à la cour ? Questionna Yoko.

Je baissai les yeux vers elle tout en pliant un drap blanc.

-Oui. Je n'était pas toute seule alors ça a été plus rapide que je ne l'imaginais. Avouai-je.

La jeune femme esquissa un petit sourire.

La nuit où je te tueraiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant