Lorsque le lac noir se teintera de sang,
Alors les cloches sonneront l'allégresse,
Mais tout ne sera que tristesse
Car une reine ne peut vivre le coeur béant
Et celui qu'elle aime ne peut survivre si de son rang
Elle accepte son destin et se rend.
Lorsque sonnera l'horloge du printemps
Les souvenirs ne demeureront manquants
Et les cris fuseront
Et acclameront
Celle qui brandira au ciel ce qu'elle choisit d'être
Car si l'une des deux voies est prise
L'autre ne pourra être reprise.----------
Elle faisait des insomnies.
De longs et lourds cauchemars qui se répétaient sans cesse. Et lorsqu'elle se réveillait en sueur dans son lit, elle se rendait compte qu'elle y était encore, dans son cauchemar, et ce parce qu'il s'était réellement produit.Elle regardait sa table de chevet et la photo d'elle et sa mère prit dans un journal datant de sa mort, des années auparavant.
Ses tenues noires obligatoires pendant le deuil de sa grand-mère et de son père lui rappelaient sans cesse qu'elle était à l'origine de ce deuil national.
Tout était de sa faute.
Elle se tourna légèrement vers les domestiques qui murmuraient entre elles dans la salle de son petit-déjeuner.
Elle laissa la fourchette crisser sur l'assiette mais personne ne l'a réprimanda. Elle était à la tête du royaume.
-"Elle a l'air de se faire à sa vie." Entendit-elle murmurer.
L'ouïe développée des sorciers ne l'aidait pas à faire semblant de ne rien écouter.
-"Certains disent qu'ils n'avaient aucune blessure qu'un homme seul pourrait faire." Murmura quelqu'un d'autre au fond de la longue pièce.
-"Peut-être a-t-elle aidé le meurtrier." Dit quelqu'un d'autre et la première eut un rire étouffé. "Ça l'arrangeait."
Elle lâcha ses couverts qui retombèrent sur la table et les murmures s'arrêtèrent.
Elle inspira, expira. Personne ne vint l'aider, lui demander si ça allait. Elle était à la tête du royaume.
Elle attrapa son corset comme si ça allait changer quelque chose et se racla la gorge.
On détournait le regard pour ne pas la gêner tandis qu'elle reprenait contenance.
On s'écartait pour ne pas assister à ce spectacle affligeant. Elle devait être forte.
Elle était à la tête du royaume.-"Qu'ai-je de prévu ?" Demanda-t-elle au secrétaire privé.
Il sortit son agenda et arriva à la date du jour.
-"Vous avez un déjeuner avec le premier ministre." Commença-t-il. "Puis vous avez une commission qui viendra vous voir à la fin de la journée. Normalement, aujourd'hui est une journée assez vide."
Elle le remercia et se leva, sortit de la salle sans un mot, sa robe glissant sur le sol.
Elle avait laissé sa baguette dans son armoire. C'était désormais ce qui lui permettait de s'excuser. De se pardonner.
Ne surtout pas toucher à ce qui était dangereux.
Mais peut-être, malgré tout ce qu'elle disait, était-ce elle qui était dangereuse.
Elle se mordit la lèvre, leva les yeux au ciel. Tout lui manquait.
Albus, Abelforth, Poudlard, Harry, Anthony. Draco.-"Votre Majesté ?" Demanda le premier ministre. "Vous comprenez ce que je dis ?"
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|| 𝖒𝖊𝖒𝖔𝖗𝖎𝖊𝖘 || [TERMINÉ]
Fanfic"Les Hommes ne naissent pas mauvais, Draco. Ils le deviennent." ***** ❝Lorsque le lac noir se teintera de sang, Alors les cloches sonneront l'allégresse, Mais tout ne sera que tristesse Car une reine ne peut vivre le...