Chapitre 7 _

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» Love. Hate. Such a fine line. «

Le cours de sciences sociales se passa bien, j'me sentais à l'aise pour la première fois depuis que j'étais dans ce lycée. Incroyable quoi, mais j'aimais beaucoup ça, ça me plairait bien de m'habituer à ce sentiment. .... AH AH MAIS J'OUBLAIS J'AI PAS D'CHANCE MOI ! ^o^

Ah ... la sonnette de la pause retentissa, j'étais limite déçue. Heureusement le cours d'Espagnol d'après allait être aussi bien, tout simplement parce qu'il n'était pas là. Je ne me sentais ni observée, ni jugée, ni moquée constamment. Je pouvais enfin me concentrer sur mes cours et ne plus avoir des envies de meurtres me passant par la tête constamment.

Enrick : Faut que j'passe au bureau des surveillants, y a un souci par rapport à mes absences, j'vais aller les voir pour régler ça. On se retrouve devant la salle ?
Rose : Okay ça marche :)

Je souriais en regardant Enrick s'éloigner en direction de l'escalier. J'avais eu de la chance d'être tombé sur lui, il était vraiment très gentil. Mais n'empêche, je me demandais pourquoi il ne restait qu'avec moi... il était dans ce bahut depuis la seconde, par conséquent il devrait avoir pleins d'autres gens avec qui rester, et avec qui parler surtout. Mais il n'est toujours qu'avec moi... c'était à la fois touchant mais aussi inquiétant...

Je revins à mes esprits et me dirigea vers les toilettes les plus proches. Il y avait quelques filles qui parlaient de choses dont je ne fis même pas attention, parce que rien qu'en les entendant parler j'avais juste qu'une envie : leur dire de la fermer. C'était si difficile que ça d'avoir une voix normale et un vocabulaire adapté ? Bon sang... j'avais l'impression d'être la seule fille non superficielle ici. Mais ce n'était pas un si bon sentiment que ça finalement, parce que j'me disais vraiment que je n'étais pas normale. Et le fait qu'on s'en prenne à moi constamment ne me prouvait pas le contraire.

J'attendis patiemment dans une cabine qu'elles se décident à sortir, pour éviter les regards dérangeants. Ce n'est qu'après 10 longues minutes qu'elles se décidèrent enfin de terminer leur conversation à l'extérieur. ALLELOUIA ! C'est sûr, c'est tellement intéressant de passer toute sa pause dans les toilettes --' ... Oh je suis pas aidée.

Je posa mon sac entre mes jambes, et me passa un peu d'eau sur le visage... légèrement pour ne pas abîmer mon maquillage. Je pris un instant pour me regarder dans le miroir, j'avais de sacrées cernes. Après les cours, je mange et je dooooors ! Une bonne sieste hannnnn .... Je ramassa mon sac et sortit des toilettes. Mon portable se mit à vibrer à ce moment-là... c'était Enrick, il me disait qu'il était arrivé devant la salle et qu'il se demandait où j'étais. J'allais lui répondre en marchant, mais je ne regarda pas où est-ce que j'allais et ... au coin d'un mur, je rentra une nouvelle fois de plein fouet dans quelqu'un. Le choc me fit tomber à la renverse et j'atterris encore sur les fesses, ce qui réveilla la douleur de ma première chute lorsque j'étais rentrée dans Enrick.

Rose : Décidemment... Ohlalalaaaaa faudrait que j'apprenne à regarder devant moi !

Mon téléphone m'avait échappé des mains sous la violence du choc, il était tombé devant moi. Je m'apprêtais à le ramasser, lorsque la personne que je venais de rencontrer violemment le fit à ma place. Je n'avais pas encore eu l'idée de regarder qui c'était, et je crois que je ne regretterais jamais assez d'avoir eu finalement l'idée de regarder... C'était cet imbécile de Smadja.

Rose : Aaaaaaaah..... AHHHHHH C'EST TOI !

Il se releva lentement après avoir délicatement ramassé mon téléphone du sol, et regarda l'écran après s'être redressé totalement. Je ne disais rien, puisqu'il n'avait pas rétorqué sur ce que je venais de dire. Les secondes passaient, j'avais l'impression à chacune d'elle qu'il s'écoulait une éternité. Ce silence était pesant. Tout à coup, je réalisa que je ne m'étais toujours pas relevée, et vu qu'il ne daignait même pas me tendre sa main pour m'aider... j'allais me relever, quand mon regard croisa le sien. Une nouvelle fois. Il avait légèrement plissé ses yeux, je ne savais pas vraiment quoi en déduire. Je n'avais pas envie de passer encore pour une imbécile en m'imaginant des choses qui se révèlent être fausses la minute d'après. Mais je ne sais pas pourquoi... plus je le regardais, plus je n'avais pas la force de me relever. C'était comme si ses yeux m'hypnotisaient, c'était assez flippant.

Il ne disait toujours rien, ses yeux fixés sur moi, et moi qui était toujours par terre, les mains sur le sol dans l'intention de me relever, et mes yeux figés par son expression. J'étais perdue... je ne savais pas quoi faire, j'avais envie de me cacher dans un trou de souris ! Je ne comprenais pas pourquoi j'étais incapable de dire quelque chose ou même de bouger. Pitiééééé, je veux que ça se termine... !

Le frimeur : Hmmm...

Il finit par enfin briser ce silence. Mes yeux se baissèrent à ce moment-là, comme s'ils venaient de s'être libérés de l'emprise qu'il avait sur moi. Je ne comprenais pas pourquoi j'étais comme ça, qu'est-ce qu'il se passait là ? Mon cœur commençait à s'accélérer, je le sentais battre de plus en plus fort dans ma poitrine. Un sentiment que je ne connaissais pas s'empara de moi. C'était vraiment bizarre. Tout d'un coup, ce Smadja se retourna et commençait à s'en aller. J'eus comme un soubresaut en visualisant mon téléphone qui était resté dans sa main, il ne me l'avait pas rendu en plus de ne pas m'avoir aidée à me relever. Je me dépêcha de me redresser et le rattrapa.

Rose : Non mais oh, t'as pas oublié quelque chose là ?

Il ne s'arrêtait pas de marcher et n'exprima que dalle par rapport à ce que je venais de lui dire. La colère que j'avais ressenti les jours précédents refaisait surface. J'étais bien décidée à ne pas me laisser faire.

Rose : OH ! J'vais pas le répéter encore une fois...

J'accéléra et m'arrêta devant lui pour le stopper, en lui attrapant les avant-bras avec mes mains.

Rose : ... Mon phone.

Ses beaux yeux -et là je n'arrive toujours pas à croire ce que je venais de dire- me fixèrent une nouvelle fois, ce qui fit que je lui lâcha les bras. Il porta son regard sur l'écran de mon téléphone, avant de me regarder encore une fois. Et il eut cette phrase à laquelle je ne m'attendais absolument pas...

Le frimeur : Tu n'sais pas ce que t'es en train de faire là.

Mes yeux s'écarquillèrent de surprise. Et cette fois, dans les siens, je ne lisais aucune haine ni méchanceté. Ce qui était encore plus incompréhensible pour moi. Il n'ajouta rien d'autre. Je ne savais pas quoi répondre et il le voyait. Il m'écarta légèrement de son chemin par la main pour passer en me collant mon téléphone sur ma poitrine pour que je le récupère. Je le laissa faire sans manifester aucune résistance.

J'étais préoccupée par ce qu'il venait de me dire ...

Falling Out Of Love_ Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant