Chapitre 44 _

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» Tomber amoureux déclenche un sentiment d'euphorie, d'énergie, d'insomnie et d'obsession qui est semblable à la cocaïne. «

Rose : Et merde... c'est quoi ce bordel !

Bon, qu'est-ce qui m'attends cette fois ? Nan sans déconner, pour qu'un restaurant oublie de payer la note d'électricité, et pour que les lumières s'éteignent en à peine cinq minutes le temps que je me lave les mains, y a vraiment du foutage de gueule dans l'air. Je ne suis pas un souffre-douleur ! Va falloir arrêter de me faire vivre des trucs pareils...

J'essayais tant bien que mal de marcher, en évitant de me prendre quelque chose dans le pied pour tomber comme une crêpe sur le sol et me faire très mal... même si pour le coup, personne ne me verrait, mon amour propre en prendrait un sacré coup cela dit. Bon, est-ce qu'il y a un putain d'interrupteur de merde sur ce mur ou pas ?!

Rose : Aïe !

Je me cogna de plein fouet la jambe dans une table. Nan mais c'est pas vrai !

Rose : Alors toi la table t'as de la chance que je vois rien parce que si j'avais une tronçonneuse je te ferais ta fête !

Consciente du ridicule dont j'étais en train de faire preuve, je m'arrêta quelques instants, me concentrant sur l'espace qui m'entourait quoique plongé dans le noir. J'avais l'impression... enfin... comme si je n'étais pas seule. J'avais l'impression que quelqu'un était là avec moi, à quelques mètres de moi, et que le spectacle que je lui offrais lui plaisait beaucoup.

Je ne bougeais pas, attendant je ne savais trop quoi.. et c'est là. C'est là que tout arriva. Le commencement. Le jeu auquel je voulais tant jouer, sans vraiment connaître les règles à respecter obligatoirement, venait d'être enclenché.

J'attendais... et tout d'un coup, je le sentis. Il était là. Derrière moi.

Ses mains me touchèrent les hanches, avant de continuer leur chemin le long de ma taille pour finir par la saisir complètement entre ses bras, collant sensuellement mon dos contre son torse. J'en eus le souffle coupé en reconnaissant son parfum, et l'arôme de menthe qui rendait son haleine si délicieuse lorsque son souffle caressa tendrement mon cou... J'étais là, debout, la main gauche contre le mur, ma main droite reposant contre mon corps, agrippant ma jupe entre mes doigts pour me préparer à ce qui m'attendait. Et j'étais loin de me douter que ce que j'allais vivre allait être aussi magique...

Il était là derrière moi, et je cru perdre pieds lorsqu'il m'enlaça aussi délicatement... il bougeait légèrement pour me bercer, en déposant quelques doux baisers au creux de mon oreille...

Rose : Sma... Smadja... ?
Smadja : Oui... c'est moi...
Rose : Qu'est... ce que... tu... fais... ? A quoi... est-ce que... tu joues... ?
Smadja : A mon jeu préféré.

A ces mots, je sentis ses mains parcourir mon corps. Dès les premières caresses, j'eus l'impression que le sol se dérobait sous mes pas, si bien que Smadja dû me retenir contre lui en calant son bras gauche sous ma poitrine en sentant cela. Sa main gauche caressa lentement de son pouce la naissance de mon sein droit, tandis que je sentis sa main droite se glisser timidement sous mon haut moulant noir, s'occupant quant à elle de mon ventre...

Je me laissa aller complètement contre lui. Ma main gauche lâcha le mur sur lequel je me retenais quelques secondes plus tôt pour se poser sur son bras calé sous ma poitrine, mais ma main droite ne pouvait s'empêcher de s'agripper à ma jupe, comme pour m'aider à me maintenir dans la réalité pour ne perdre aucune miette de ce que Smadja était en train de me faire.

Rose : Smadja...
Smadja : Laisses-moi... quelques minutes...

Ces mots-là furent prononcés avec tellement de sensualité... que je le laissa faire. Je ferma les yeux... la main qui caressait mon ventre remonta vers ma poitrine, pour la caresser à son tour par-dessus mon soutien-gorge. Le bras qui me soutenait descendit alors quelques peu, enroulant ma taille. La froideur de ses doigts entrant en contact sur la peau nue de mon ventre m'électrisa. La sensation qui s'empara de mon cœur m'était inconnue, je brûlais d'un feu intense. C'était trop fort...

Je me mis sur la pointe des pieds pour relever la tête en arrière sur l'épaule de Smadja. Il était tellement grand... il en profita pour me faire vibrer davantage encore en posant de nouveaux baisers mentholés sur ma peau brûlante de désir. Je commençais à perdre le contrôle, et il le savait très bien.

Il m'agrippa une nouvelle fois la taille, et j'en ressentis de la déception quelque part parce que sa main baladeuse sous mes vêtements disparut... puis il me retourna pour lui faire face. Je ne distinguais pas son visage à travers l'obscurité qui me semblait encore plus noire qu'il y a quelques minutes, mais qui rendait cet instant encore plus excitant... cependant, je repris espoir qu'il me touche encore en comprenant que ce n'était pas encore fini.

Il me plaqua contre le mur, coinçant mes poignets dans la paume de sa main gauche au-dessus de ma tête, me rendant complètement vulnérable pour que sa deuxième main puisse faire ce qu'elle voulait de moi. Et c'est ce qu'elle fit... en ayant démesurément laissé trop de secondes s'écouler avant cela.

Smadja : Rose...

Mon prénom... j'adore l'entendre de sa voix. Et encore plus quand elle est étouffée par son souffle saccadé, pour la simple et unique raison qu'il m'embrassait encore et encore le cou... je n'en pouvais plus. Et puis là, je sentis ses lèvres s'approcher lentement des miennes, et j'eus un électrochoc.

Rose : Kévin... non...

Je ne m'en rendis pas compte sur le coup, à cause de ce tourbillon de sensation dans lequel j'étais prisonnière, mais je venais de prononcer son prénom pour la première fois. Lui, ça ne lui échappa pas du tout, à son plus grand plaisir.

Kévin : Si tu veux que j'arrête, dis-le moi. Sinon...

Sa main libre commença à descendre le long de ma jambe, pour remonter délicatement en dessous de ma jupe...

Rose : Hannn Kévin...
Kévin : Tu veux que j'arrête ?

Il me prit par la taille une énième fois et, en me lâchant enfin les poignets dont il m'avait privé pour profiter de le toucher à mon tour, il s'empressa de s'emparer de ma joue pour bloquer mon visage contre le sien.

Kévin : Dis-le moi...

Ses lèvres effleurèrent les miennes en prononçant ces mots, si bien que je pouvais sentir encore plus distinctement la manière dont la menthe se mêlait si bien à son haleine fraîche... Et tout ce que j'ai pu faire pour lui répondre, a été d'entrouvrir davantage mes lèvres pour qu'il puisse m'embrasser... pour que je puisse goûter une nouvelle fois à ses lèvres qui n'avaient fait que me hanter l'esprit quand il m'avait volé mon premier baiser avec lui lors de la soirée de Ben. Je voulais encore avoir sur la langue ce goût de menthe...

Je ferma une nouvelle fois les yeux, prête à exploser, et tiraillée par cette attente qu'il m'embrasse enfin. Mais... il ne le fit pas. Il retira ses lèvres, je ne les sentis plus au bout des miennes. Mais il me caressa une dernière fois en me maintenant contre lui, et en me balançant cette phrase qui m'électrisa :

Kévin : Tu peux faire croire que tu sors avec lui à n'importe qui... mais moi, je connais la vérité.

Et il me laissa là, contre le mur sur lequel il m'avait plaqué pour me rendre folle de ses caresses et de ses baisers, complètement perdue et désorientée. Je l'entendis ouvrir la porte, et le vis sortir de dos à travers la lumière de la salle du restaurant.

J'avais totalement perdue la notion du temps, et je me laissa glisser le long du mur pour atterrir sur le sol où je pu enfin relâcher la pression de cet instant intense, et retrouver mes esprits. Je n'avais qu'en tête ses mains sur moi, et sa bouche contre ma peau...

Oui, j'avais voulu jouer à ce jeu dangereux, inconsciente de la chose dans laquelle je m'étais embarquée. Le jeu venait de commencer maintenant, et la personne qui venait de lancer les dés n'était autre que Smadja.

Falling Out Of Love_ Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant