Falling Out Of Love_ Tome 1

Chapitre 31 _

» First kiss is just like a drug... «

Smadja marchait devant moi, et je le suivais d'un pas incertain. Je ne connaissais pas la maison de Ben, et tellement elle était grande j'étais sûre de ne pas retrouver mon chemin. J'espérais que tout allait bien se passer, malgré le fait que je devais avouer ne me sentir aucunement en danger avec Smadja... c'était étrange d'ailleurs.

Smadja : ...
Rose : ...

Aucun de nous deux ne parlait. Notre silence était couvert par les bruits des invités autour de nous, qui dansaient criaient et chantaient des paroles inintelligibles, faute de connaître les chansons qui passaient mélangé au peu d'alcool qu'ils buvaient.

Smadja s'arrêta enfin devant une baie vitrée que je devina être l'entrée de la véranda, qu'il ouvrit et referma une fois que nous étions à l'intérieur. C'était vraiment beau, on pouvait voir la clarté de la nuit percer à travers le verre des baies vitrées entourant la véranda. C'était une soirée magnifique, comme on a peu l'occasion d'en voir durant les mois d'Octobre.

Le silence qui persistait entre Smadja et moi fut l'effet d'une claque en nous étant isolés, le contraste fut évident une fois que le bruit qui flottait autour de nous se fut éclipsé...

Smadja : Tu es très belle ce soir.

Il dut bien s'écouler cinq bonnes minutes avant qu'il ne brise ce calme incessant.

Rose : Merci...

Il était de dos, je ne distinguais pas son visage. Ça me perturbait, j'aurais aimé voir l'expression qu'il avait en osant me dire ça en face.

Smadja : Tu sais...

Je pris une grande inspiration. J'avais un peu peur de ce qui allait suivre. Et c'est à ce moment-là qu'il se retourna enfin pour rencontrer mes yeux, qui pétillaient sous l'effet de ce que son compliment venait de me faire.

Smadja : Tu m'en veux, et je comprends ça. Mais Lilou n'y est pour rien, alors réconcilie toi avec elle s'il te plait.
Rose : ...

Je ne m'attendais pas vraiment à ça je dois dire.

Rose : Tu ne sais pas ce qui se passe entre elle et moi.
Smadja : Détrompe toi, je sais tout.
Rose : Ah, et qu'est-ce que tu sais ?
Smadja : Je sais surtout qu'elle n'a jamais été aussi malheureuse d'être en froid avec une fille qu'elle considère comme sa meilleure amie.

Sur le coup, je ne sus quoi dire. C'est vrai qu'elle me manquait à moi aussi, je m'entendais tellement bien avec elle que c'était dur de faire comme si notre amitié n'avait jamais existé.

Smadja : Je sais que ça te fait de la peine à toi aussi, tu es attachée à elle... malgré tout.

Je tiqua sur ce qu'il venait de dire.

Rose : Et pour moi, ce « malgré tout » te désigne.

Smadja : En quelques sortes je l'avais deviné.
Rose : Tu veux savoir pourquoi je suppose ?
Smadja : ...

Rose : Je ne sais pas quoi penser de toi. Je crois que tu joues constamment avec moi du matin jusqu'au soir sans t'arrêter tellement ça doit t'amuser de me faire du mal. Tu me fais tourner la tête, mais du mauvais côté, parce que je commence sérieusement à ne plus pouvoir supporter de te voir ne serait-ce qu'une milliseconde. Et à cause de toi, j'ai tiré une croix sur la seule personne qui a eu la gentillesse de devenir mon amie au lycée et qui m'a fait connaître toutes ces filles géniales qui font en sorte que je ne me sente plus seule. J'ai été arraché des miens d'un seul coup, mes amis de toujours sont loin de moi et tout ce que j'ai connu jusqu'à maintenant qui faisait que ma vie connaissait une certaine stabilité s'est envolé ! Je ne me sens pas chez moi ici, et surtout à cause de toi. A cause de toi je perds beaucoup, surtout depuis que tu te sers de moi comme souffre-douleur. A cause de toi, voilà !

Smadja : ...

J'avais prononcé la fin de ma phrase de telle sorte que ma colère noire venait de refaire surface. Je ne contrôlais plus rien quand il s'agissait de lui.

J'attendais qu'il me réponde, et il le fit enfin après de longues et interminables minutes.

Smadja : Tu n'as toujours pas compris pourquoi je me suis énervé par rapport à toi comme je l'ai fait vendredi au lycée apparemment.
Rose : Ah ! Parlons-en de ça tiens ! Tu peux m'expliquer ce qui t'as pris de t'en prendre à moi comme ça ?!
Smadja : Parce que c'était la pire chose que tu pouvais me faire.

Rose : ... QUOI ?!

Il me regardait, sans répondre à ma question qui suppliait carrément une réponse de sa part. J'étais complètement perplexe, et je crois même pire que ça mais aucun adjectif n'était en mesure de pouvoir décrire exactement ce que je ressentais à ce moment précis.

Rose : Je ne comprends pas... je ne sais plus à quoi m'accrocher... je ne sais plus ce que je dois croire...

Les larmes me montaient aux yeux, comme souvent lorsque je suis en sa présence. Je regardais le sol, tandis qu'une boule s'était coincée dans le fond de ma gorge, faisant de chacune de mes déglutitions une torture indescriptible. J'attendais que quelque chose ou quelqu'un vienne à mon secours pour ne plus ressentir ce tourbillon d'émotion qui réussissait à m'attraper à chaque fois que Smadja était avec moi.

Et tout à coup, il se produisit ce que jamais je n'aurais soupçonné une seule seconde dans ma vie. Smadja s'approcha de moi sans que je n'y prête vraiment gare, m'attrapa le visage entre ses doigts délicats... et il me captura les lèvres d'un baiser.

Ce baiser fut si doux et si furtif, que ses lèvres eurent l'effet de fines ailes de papillon se posant sur ma bouche avant de prendre son envol vers le ciel d'un coup d'aile magique sous les étoiles.

Rose : ...

Il se détacha de moi, planta son regard dans le mien qui exprimait toute mon incompréhension et mon sentiment d'être totalement perdue. Le sien arborait une expression si sérieuse, que je crois que c'était seulement la deuxième fois que j'avais eu l'occasion de le voir. J'étais désemparée...

Je rêve où il venait de m'embrasser ?!

Smadja : Voilà une chose en laquelle tu peux croire.

Et c'est avec ces quelques mots qu'il m'abandonna dans mes pensées les plus profondes, quittant la véranda en faisant coulisser la porte vitrée derrière lui. Je me retrouva seule avec le goût de ses lèvres encore présent sur les miennes, et la lumière de la lune faisant ressortir l'éclat de mes yeux qui ne savaient plus où regarder, ainsi que la beauté de ma robe qu'il avait complimenté quelques instants plus tôt.