Chapitre 9

373 22 16
                                    

Quand je tournais la tête pour regarder, je vis Drago Malefoy qui se tenait derrière moi, un sourire arrogant au coin des lèvres.

« Qu'est-ce que tu veux, Malefoy? » soupirai-je, redirigeant mon regard vers le lac.

« Je voulais juste savoir pourquoi tu étais là, » dit-il, me souriant d'un air moqueur. « Si le Professeur McGonagall savait que tu a manqué ton premier cours simplement pour fixer le lac... tsk tsk... elle serait très déçue de sa nouvelle petite Gryffondor. »

« Et que fais-tu dehors? Tu n'a pas cours, toi-même? » rétorquai-je d'un ton sec.

« Je fais ce que je veux, » dit-il d'un ton arrogant. « C'est mon école. »

Je roulais des yeux et détournait le regard, n'étant simplement pas d'humeur à rétorquer. Je sentis que Malefoy était déçu, probablement car il s'était préparé à la bagarre.

« Va te faire voir, » fut ma réponse finale.

Son sang ne fit qu'un tour; je vis Drago sortir sa baguette de la poche de sa robe et la pointer vers moi, mais je ne frémis même pas, l'agaçant encore plus.

« Tu ferais bien de faire attention, Hooper! » lança-t-il. « Je ne sais pas qui tu étais à ton école, mais ici, les gens font mieux de me respecter! Ou ils doivent apprendre à la dure! »

Je me tournais pour le regarder et pouffer, mais l'instant suivant, mes yeux s'écarquillèrent quand je vis ses cheveux blonds commencer soudainement à changer de couleur. D'abord, je fus confuse, n'ayant aucune idée de qui l'avait ensorcelé, mais je décidais de jouer le jeu.

« J'adore ta nouvelle couleur de cheveux, d'ailleurs, » dis-je avec un sourire. « Je vois que tu t'attache à Gryffondor. »

« De quoi parle-tu — NON! » Il s'était approché du lac pour voir son reflet, pour découvrir que ses cheveux blonds étaient maintenant d'une teinte de rouge profond. « TU VA REGRETTER ÇA, HOOPER! »

« Oh oui, je suis sûre que ton père va en entendre parler, » ricanai-je, le regardant courir vers le château.

À ce moment là, j'entendis quelqu'un derrière moi.

« Je pensais que tu avais besoin d'aide pour te débarrasser de lui. » Quand je tournais la tête pour voir la source de la voix, je trouvais Fred Weasley sortir de derrière le tronc d'arbre auquel je m'étais appuyée.

« Bien joué. Il pensait que c'était moi qui lui avait jeté un sort, » lui souris-je, mais mon sourire se dissipa rapidement, quand je me souvins de la confusion dans laquelle j'étais bloquée. « Écoute, Fred... je ne veux pas être impolie ou quoi que ce soit, mais... je veux vraiment être seule. »

« Vraiment?! Moi aussi! » dit-il d'un ton joyeux en s'asseyant à côté de moi. « Faisons ça ensemble! »

Je riais. « Que fais-tu ici, dans tous les cas? Tu n'a pas cours? »

« J'ai dit que je voulais aller aux toilettes. » Il haussa les épaules. « Je ne pouvais simplement pas te sortir de ma tête — je veux dire... euh... tu sais? Tu étais triste depuis le petit déjeuner... et, euh... je pensais que je devais venir te voir. »

« Comment m'as-tu trouvée? »

« Avec l'aide d'un morceau de parchemin que nous avons légué à Harry l'année dernière. Je l'ai emprunté pour te trouver — mais tu ne peux pas demander ce que c'est! »

« Très bien. Je jure solennellement que je ne te demanderais pas, » dis-je avec un petit sourire, le regardant avec amusement devenir confus. Mais il secoua la tête, essayant de revenir au sujet initial.

« Alors qu'est-ce qui ne va pas, Lexi? »

« Rien. »

« Est-ce que c'est l'un de ses 'rien' que les filles disent quand c'est en réalité 'tout'? »

« Je ne t'ai jamais pris pour quelqu'un qui savait parler aux filles, Weasley, » dis-je avec un haussement de sourcil, paraissant impressionnée.

« Je suppose que je suis plus mystérieux que j'en ai l'air, Miss Hooper, » sourit-il, utilisant ma propre phrase contre moi, et je gloussais en retour. « Et ne change pas de sujet! Dis-moi ce qui t'es arrivé soudainement? »

« Tu ne comprendrais pas, même si je te disais. » Je secouais la tête. « Tu penserais que je suis devenue folle. Même moi, je pense que je suis devenue folle. »

« Et alors, si tu l'es? La vie est plus amusante quand on est un peu fou, » sourit-il avec un haussement d'épaules. « Je ne vais le dire à personne. Parole d'honneur! »

« Pas même George? »

« Qui est George? » me taquina-t-il, sa manière de me promettre que cela allait rester entre nous.

« Et bien, voilà. » Je pris une nouvelle inspiration avant de dire: « Je suis une Moldue. »

Fred se mit à rire. « Bien joué, Hooper. Qu'est-ce qui ne va vraiment pas, maintenant. »

« Ce n'était pas une blague, » dis-je avec un visage sombre, observant son sourire se dissiper. « Je suis accidentellement passée à travers la barrière du quai 9 3/4 et apparement, comme Dumbledore l'a dit, j'ai voyagé dans le passé, vers votre époque, pour une raison que personne ne connaît encore. »

Je n'avais jamais pensé vivre pour voir le visage sérieux d'un des jumeaux Weasley, mais c'était maintenant le cas. « Oh, » fut tout ce qu'il parvint à dire.

« Je t'avais dit que tu allais penser que je suis folle. Je pense que je le suis probablement! Je ne pense même pas que quoi que ce soit de tout ça est réel! J'ai été élevée en lisant ses livres sur Poudlard et le monde magique, et même si j'aimais y croire, comme tout Potterhead, au fond de moi je savais que ce n'était pas réel! Mon père y a toujours été opposé, pour une raison quelconque. Je suppose qu'il savait qu'autant d'imagination ne pouvait mener à rien de bon. Il avait raison, n'est-ce pas? »

« Lexi, je ne pense pas que c'est fou, » dit-il d'un ton compatissant, posant une main sur mon épaule. « Mais alors... si tu es vraiment Moldue... comment vas-tu pouvoir faire de la magie ici? »

« Je ne pense pas en être capable. Mais Dumbledore dit qu'il est nécessaire que je reste ici. Il veut garder un œil sur moi, je suppose. »

« Tu vas arriver à tirer les choses au clair, Lexi, » dit gentiment Fred. « Je ne sais pas combien de temps cela va prendre, mais ça va finir par arriver. Je me trahis moi-même en disant ça, mais je pense qu'être en cours sera bon pour ça; c'est une bonne distraction. »

« Merci, Fred. »

Puis il me tapota la tête d'un ton taquin comme si j'étais un animal de compagnie et dit: « Tu peux pleurer sur mon épaule tant que tu veux, fais simplement attention à ne pas trop tremper ma robe. Après tout, elle n'a que sept ans; c'est l'héritage de Bill, tu sais. »

Je riais. « Tu es un idiot! »

« Merci, madame. » Il inclina la tête d'un air joyeux.

« Ce n'était pas un compliment. »

« Si, c'en était un, et tu le sais. »

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant