Chapitre 49

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Après cela, Lavande et Parvati retournèrent chuchoter dans leur coin et nous laissèrent seules, et nous nous couchâmes après cette longue journée.

Le lendemain matin, je me réveillais plus tôt que le reste des filles. Je me préparais rapidement et descendis dans la salle commune, que je trouvai presque vide, à l'exception de Fred et George, qui affichaient une note sur le tableau d'affichage.

« Que faites-vous? » demandais-je, m'approchant d'eux.

« Hé, George? » dit Fred, ignorant ma présence. « Tu a entendu quelqu'un parler? »

Je roulais des yeux et riais, secouant la tête devant sa puérilité. Mais je ne pouvais pas vraiment m'en plaindre. J'étais plus ou moins pareil.

« Tu es toujours en colère que j'ai rit de toi? Tu sais, ce sont George et Lee qui ont commencé, » dis-je tandis que Fred s'éloignait du tableau et s'asseyait sur le canapé, ouvrant un livre qui s'y trouvait et qui ne lui appartenait clairement pas, commençant à faire semblant de le lire.

À ce moment là, la porte des dortoirs des garçons s'ouvrit, et Lee descendit dans la salle commune, marchant vers George, parlant de leur annonce.

« Fred, » soupirai-je, le regardant faire semblant de lire et m'ignorer. « Tu tiens le livre à l'envers. »

Je ris, attrapant le livre de ses mains avec un sourire, alors qu'il tentait de me lancer un regard noir sans sourire.

« J'ai déjà dit que j'étais désolée, » grognais-je d'un ton taquin.

« Mais tu n'a pas respecté le marché! Garde ton souffle. Je n'accepterai plus aucune excuse, » dit-il d'un ton têtu, essayant de garder un visage sérieux.

« Et si je faisais tes devoirs de potions de la semaine prochaine? » suggérai-je avec un sourire.

« Non. »

« Et si j'allais te chercher à manger à la cuisine? »

« Non. »

« Et si je t'embrassais maintenant? »

« Non— attends—» Il tourna rapidement la tête vers moi, son visage s'illuminant. « Oui. »

« Mais tu avais déjà dit non, » dit-je en souriant, me relevant du canapé.

« Mais je retire! »

« Oui... je ne pense pas que ça marche comme ça, » souriais-je, me dirigeant rapidement vers les escaliers qui menaient au dortoir.

« Lexi, attends! JE RETIRE! »


*****


Après avoir récupéré mon sac et être redescendue, les choses furent vite oubliées tandis que nous nous asseyions dans la salle commune, parcourant la liste des quelques premières années qui avaient déjà inscrit leur nom pour devenir les cobayes de Fred et George.

Nous nous levâmes tous les trois quand tout le monde était parti pour le petit déjeuner, décidant de les rejoindre.

« Oh, voilà Ron, » dit Fred, le désignant ainsi que Harry et Hermione alors que nous entrions dans la Grande Salle. « Rejoignons-les. »

George et moi acquiesçâmes, et nous marchâmes vers les trois autres tandis que McGonagall leur tendait leurs emplois du temps.

« — Binns, Rogue, Trelawney et cette Ombrage, tout ça dans la même journée! » dit Ron en parcourant ses cours. « J'aimerais bien que Fred et George se dépêchent de mettre au point leurs boîtes à Flemme... »

« Mes oreilles m'abuseraient-elles? » dit Fred en s'asseyant à côté de Harry. « Un préfet de Poudlard ne chercherait quand même pas à sécher les cours? »

« Regarde ce qu'on a aujourd'hui, » dit Ron d'un ton grincheux en mettant son emploi du temps sous le nez de Fred. « C'est le pire lundi que j'aie jamais vu. »

« Je te l'accorde, petit frère, » dit Fred en parcourant la feuille des yeux. « Si tu veux, je peux te céder à bas prix un peu de nougat Néansang. »

« Et pourquoi à bas prix? » demanda Ron d'un air soupçonneux.

« Parce que tu continueras à saigner jusqu'à ce que tu sois tout desséché. On n'a pas encore trouvé l'antidote, » répondit George en se servant un hareng fumé.

Ron rangea son emploi du temps dans sa poche.

« Merci bien, » ronchonna-t-il. « Je crois que je préfère encore les cours. »

Je commençais à étaler de la confiture sur mon toast tandis qu'ils continuaient à parler, discutant de la difficulté de la cinquième année, avec les B.U.S.E qui arrivaient.

« Comment vas-tu y arriver, Lexi? » me demanda Hermione, baissant la voix. « Je veux dire... nous avons aussi des examens pratiques. »

« Je suis sûre que Dumbledore peut se débrouiller pour que j'y échappe, » dis-je d'un ton rassurant, mais mon cœur sombra dans ma poitrine quand je me souvins de ce qui allait se passer.

Au moment des examens, Dumbledore ne serait plus à Poudlard, et Ombrage serait la directrice de Poudlard.

Et si elle découvrait pour moi...?

Je repoussais cette pensée, revenant à la réalité et essayant de rejoindre la conversation.

« Nous nous sommes même sérieusement demandé si nous allions prendre la peine de revenir ici faire notre septième année, » dit George. « Mais nous avons pensé que maman ne supporterait pas de nus voir quitter l'école trop tôt, surtout au moment où Percy se révélait comme le plus grand crétin du monde. »

« Cette dernière année ici ne sera pourtant pas du temps perdu, » assura Fred en jetant un regard affectueux autour de la grande salle. « Nous avons l'intention d'en profiter pour faire une étude de marché, avant d'ouvrir la boutique de farces et attrapes. »

« Et où allez-vous trouver l'or nécessaire pour financer le votre magasin? » demanda Hermione d'un air sceptique. « Vous aurez besoin de beaucoup d'ingrédients, de matériel, et d'un local aussi, j'imagine... »

« Ne pose pas de questions et nous ne te dirons pas de mensonges, Hermione, » dit Fred avec un sourire. « Viens, George, si nous arrivons là-bas assez tôt, nous pourrons peut-être vendre quelques Oreilles à Rallonge avant le cours de Botanique. »

Les jumeaux se levèrent et Fred m'attrapa le bras, m'attirant avec lui alors que j'étais en train de mordre mon toast, le faisant tomber par terre.

« Hé! Ma nourriture! » gémis-je tandis qu'il me tirait en arrière, regardant mon toast qui gisait sur le sol.

« Tiens, j'en ai pris quelques uns, » dit George, me tendant un nouveau toast.

« Youpi! »

Immédiatement, mon sourire s'agrandit tandis que je le prenais, seulement pour voir le sourire narquois de Fred.

« Tais-toi, Weasley, » marmonnai-je en mordant joyeusement dans mon toast.

« Tu es une idiote, Hooper, » rit-il.

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant