Chapitre 77

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Le matin de notre premier examen, Théorie des Sortilèges, était un désastre, car tout le monde était en état de stress intense, tentant de regarder une dernière fois leurs notes.

Mais quand je m'assis dans la Grande Salle et baissais les yeux vers mon sujet, je souriais et commençais rapidement à écrire.

Après l'examen, tout le monde se dirigea vers les jardins pour profiter du soleil afin de se détendre avant l'examen pratique.

Mais une heure avant, regardant autour de moi pour m'assurer que personne ne me suivait, je me dirigeais vers la statue de la sorcière borgne, là où on m'avait demandé de me rendre.

Quand je l'atteignis, je donnais un coup sur la bosse, comme McGonagall me l'avait indiqué, et je me glissais dans le passage secret.

Mais avant que je ne puisse dire ou faire quoi que ce soit, quelqu'un m'agrippa et me tira à l'intérieur.

« Salut, Lexi! »

Levant les yeux, je vis Tonks, devant moi, avec ses courts cheveux roses, qui portait un uniforme de Gryffondor exactement à ma taille.

« Salut, » lui souris-je, la prenant dans mes bras. « Alors c'est toi qui va prendre ma place! Je pensais que quelqu'un allait prendre du Polynectar ou quelque chose comme ça. »

« Non, cela aurait été bien trop dur, » sourit-elle en secouant la tête. « En plus, j'ai adoré me porter volontaire pour ce travail! C'est tellement amusant! Cela rappelle des souvenirs de revenir ici, tu sais. »

« Parfait, » lui souris-je.

« Très bien. » Elle se frotta les mains avant de fermer les yeux, se concentrant, et lentement, son visage commença à prendre l'aspect du mien.

« Génial! » m'exclamai-je, la regardant comme si elle était un miroir.

« Très bien, alors, » sourit-elle. « Je vais y aller, maintenant. Je vais essayer de faire quelques petites erreurs, pour que cela ne soit pas trop suspect, mais je peut au moins t'assurer quelques Efforts Exceptionnels. »

Elle me lança un clin d'œil, me faisant rire.

« Au revoir, Lexi, » dit-elle en agitant la main dans ma direction, sortant du passage. « Reste ici jusqu'à mon retour. »

Avec un mouvement de sa baguette, le passage se referma, et je restais seule.

Je restais là un long moment, et je commençais à être tentée de courir jusqu'au bout du passage, qui menait comme je le savais à la boutique de Honeydukes.

Mais je m'en empêchais et m'assis, adossée contre le mur, attendant le retour de Tonks.

Après ce qui ressembla à une éternité, la bosse pivota de nouveau, et je me levais immédiatement.

Je vis Tonks entrer, me ressemblant toujours, en souriant fièrement.

« Comment ça a été? » demandais-je tandis qu'elle revenait à son apparence habituelle.

« Du gâteau, » dit-elle, passant les mains dans ses courts cheveux roses. « J'ai failli ricaner quand ils m'ont annoncé que je devais lancer un sortilège d'Allégresse. Je pensais qu'ils plaisantaient. »

« S'il te plaît, dis-moi que tu n'a pas rit. »

« Bien sûr que je n'ai pas rit, » pouffa-t-elle, puis elle ajouta. « Pas trop fort. »

Je secouais la tête avec un sourire. « Alors je te revois demain? »

« Tu as métamorphose, c'est ça? »

« Oui. »

« D'ailleurs, » commença-t-elle, légèrement nerveuse. « Je pourrais jurer que cette Ombrage me regardait de travers pendant tout l'examen. Il y a une raison particulière? »

« Je-je n'espère pas. »

« Très bien, alors. » Tonks me donna une tape dans le dos. « À demain! »

Sur ce, elle commença à remonter le passage, disparaissant hors de vue.

Le lendemain se passa de la même façon, et après l'examen écrit de Botanique, je me préparais pour ma première épreuve pratique, qui ne se passa pas aussi mal que je ne m'y attendais.

L'après midi où nous avions Défense Contre les Forces du Mal, je retrouvais Tonks pour la dernière fois dans le passage.

Elle reprit mon apparence une fois de plus et partit. Mais quand elle revint, une ou deux heures plus tard, elle referma immédiatement la bosse derrière elle, haletante.

« Qu'est-ce qui ne va pas? » demandais-je, la regardant avec nervosité.

« J'ai — dû — éviter — Rusard, » dit-elle en reprenant son souffle. « Je suis désolée, Lexi — mais je pense que — tu ferais bien d'être — plus prudente — avec lui, maintenant. Je pense qu'il est après moi — ou toi. »

« Ce n'est ps grave, » dis-je avec conviction. « Rusard est trop bête pour découvrir quoi que ce soit. »

« J'espère que tu as raison. » Elle respira lourdement quelques secondes supplémentaires avant de se redresser de nouveau. « Et bien, c'est fini, alors. Je suppose que je te reverrais cet été. »

Elle me prit dans ses bras et me sourit. Je la regardais s'éloignais, mon cœur sombrant dans ma poitrine.

Je serrais les dents. Pourquoi toutes les bonnes personnes devaient-elles partir? L'imaginer en tant que jeune maman... avec Remus, si proche du bonheur après avoir souffert aussi longtemps...

Je secouais la tête et sortais par la statue, la porte se refermant magiquement derrière moi tandis que je m'éloignais, essayant de penser à autre chose.

Mais dès que j'atteignis notre dortoir et entrais à l'intérieur, mes pensées furent balayées quand je vis le mot qui gisais sur mon lit.

Me demandant de qui cela pouvait bien venir, je m'avançais d'un air hésitant. Mais quand je la pris pour la lire, je n'en fus que plus confuse.

Il n'y avait pas de nom. L'écriture était familière, mais je savais qu'elle n'appartenait ni à Fred, ni à Dumbledore.

Il n'y avait qu'une seule phrase écrite nettement.

Bonne chance, Lexi.

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant