Chapitre 29

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Sur ces mots, Ginny quitta la chambre et referma la porte derrière elle, me laissant seule avec mes pensées embrouillées.

Au plus profond de moi, je savais ce qu'elle voulait dire. Mais je ne pouvais simplement pas m'y résoudre.

Je ne pouvais pas être égoïste, alors que je savais que quand le temps viendrait, je devrais laisser tout cela derrière moi. Après tout, il y avait une chance que je sois Oubliettée et que j'oublie tout cela, comme si ce n'était jamais arrivé.

Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, assise sur le lit de Ginny, mais un lourd craquement résonna dans la pièce, et l'instant suivant, Fred et George apparurent de nulle par à côté de moi.

« AAAARGH! » criai-je, sautant à bas du lit, surprise.

« Wouah, calme-toi, femme. Ce n'est que nous, » dit George, se tenant les oreilles d'un air taquin.

« Bande d'idiots! » lançai-je, lançant un regard noir à leurs visages satisfaits. « À quoi pensiez-vous, en me sautant dessus comme ça?! Et si jamais j'avais été en train de me changer?! »

« Mouais, » sourit Fred avec un haussement d'épaules. « Nous devions tenter notre chance. »

Je m'approchais de lui et lui donnais un coup sur le bras, mais George et lui ne firent qu'éclater de rire. Secouant la tête avec incrédulité, je finissais par les imiter.

« J'avais oublié que vous aviez passé votre permis de Transplanage. »

« Oh, oui, » dit George avec un sourire diabolique. « Nous attendions ce jour depuis que nous sommes enfants. »

« Je suis sûre que votre mère a redouté ce jour depuis que vous étiez enfants, » dis-je.

« Et bien, qu'elle soit prête ou pas, nous sommes majeurs, » dit mystérieusement Fred.

« Enfin bref, » dis-je. « Où est votre salle de bain? J'ai l'impression que j'ai besoin d'une douche. La journée a été fatigante. Le mois a été fatigant, à vrai dire. »

« Oh, c'est au bout du couloir, » dit George. « La première porte à gauche. »

« D'accord. Merci, » acquiesçai-je.

« On te voit au dîner, » dirent les jumeaux en chœur, transplanant hors de la chambre l'instant suivant.

Retirant mes affaires de mon sac, je quittais la chambre de Ginny et sorti dans le couloir. Mais Ron et moi atteignions la salle de bain ensemble, et nous nous arrêtâmes.

« Oh, » dis-je en reculant d'un pas. « Vas-y en premier. Je veux prendre une douche. Je peux attendre. »

« D'accord, » acquiesça Ron, ouvrant la porte et entrant.

Je m'appuyais contre le mur proche, attendant que Ron sorte en regardant autour de moi. C'était fascinant d'être dans une vraie maison de sorciers.

Je me redressais quand j'entendis la chasse d'eau, devinant que Ron devait avoir fini. Mais à ce moment là...

« AAARGH! » J'entendis un hurlement à l'intérieur et des bruits d'eau me parvinrent.

Je reculais de quelques pas avec horreur en voyant la poignée de la porte tourner. L'instant suivant, Ron ouvrit la porte et je dus retenir un ricanement quand je le vis trempé de la tête aux pieds.

« Je vais tuer ces deux là, » dit-il entre ses dents serrés, sachant pertinemment qu'il s'agissait des jumeaux.

Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que la farce m'était initialement adressée.

« FRED! GEORGE! » criai-je alors que Ron et moi descendions rapidement dans la cuisine, où tout le monde était rassemblé.

Fred et George souriaient largement, mais quand ils me virent sèche et Ron trempé, leurs sourires s'effacèrent.

« Oh, mon dieu! Ron! Qu'est-ce qui t'es arrivé? » hoqueta Mrs Weasley quand ses yeux tombèrent sur Ron.

« Demande à ces deux là! » dit Ron en pointant le doigt vers les jumeaux, et je croisais les bras, leur souriant.

Si les regards de Mrs Weasley pouvaient tuer, Fred et George auraient été six pieds sous terre.

« COMBIEN DE FOIS DEVRAI-JE VOUS LE DIRE! PAS DE FARCES À L'INTÉRIEUR DE LA MAISON! » Mrs Weasley s'approcha d'eux, mais en un clin d'œil, les jumeaux avaient transplané hors de la cuisine.

Puis elle monta à l'étage, essayer de réparer les toilettes. Le temps qu'elle revienne, Mr Weasley et Percy étaient arrivés du Ministère, l'un plus chaleureux que l'autre quand ils me saluèrent pour la première fois.

« Tu ne croirais pas le bazar au Ministère, Molly, » dit Mr Weasley en s'asseyant autour de la table du dîner avec nous. « Je n'ai jamais vu un tel chaos, ou du moins, pas depuis que Vous-Savez-Qui était au pouvoir. »

« C'est curieux que Rita Skeeter n'ait rien à dire sur le sujet, » dit Percy, se servant des patates sautées. « Je veux dire, avec toutes ces rumeurs qui circulent. »

Après cela, le silence envahit la pièce. Personne ne prononça plus un mot tandis que nous mangions silencieusement notre dîner.

« Si vous voulez bien m'excuser, » dit Percy, se levant après avoir fini son assiette. « J'ai beaucoup de travail à faire. Bonne nuit. »

Et sur ces paroles, il quitta la pièce et se rendit à l'étage. Je savais que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne quitte sa famille pour rejoindre le Ministère. Mais j'essayais de m'empêcher de m'en mêler, comme Dumbledore me l'avait demandé.

« J'ai envoyé un hibou à Charlie aujourd'hui, » dit Bill. « Il sera là dans deux ou trois jours, tout au plus. Nous allons avoir besoin de toute la main d'œuvre possible. »

« Et pour ton travail en Égypte, Bill? » demanda Mrs Weasley. « Des nouvelles d'eux? »

« Oh, oui, » acquiesça Bill. « Ils ont acceptés que je prenne un travail de bureau ici. Alors je n'aurais pas à y retourner avant un petit moment. »

« Bien, » soupira Mrs Weasley. « Je préfèrerais vous avoir tous ici avec moi, de toute façon. C'est plus sécuritaire, comme ça. »

Quand le dîner fut terminé, nous aidâmes Mrs Weasley à nettoyer la table et la cuisine.

Quand nous retournâmes dans la chambre de Ginny, je vis que Mrs Weasley avait créé un lit de camp pour moi dans le coin.

Ginny s'écrasa de fatigue en un clin d'œil, mais je restais éveillée, fixant le plafond.

Mais à ce moment là, j'entendis un bruit venir de la fenêtre. Fronçant les sourcils, je m'asseyais, regardant attentivement la fenêtre.

Après quelques secondes, je vis une petite pierre être jetée et la frapper de nouveau.

Qu'est-ce qui se passe? pensais-je, m'approchant de la fenêtre et l'ouvrant d'un geste hésitant, baissant les yeux vers la source de tout cela.

Moldue - Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant