Moldue - Fred Weasley

Chapitre 38

Quelques semaines avaient passé, et il n'y avait pas un seul jour où les Weasley ne se plaignaient pas de ne pas pouvoir participer à l'Ordre.

« Pourquoi est-ce qu'on ne peux pas assister aux réunions? » dit Ron d'un ton envieux tandis que je sirotais mon thé.

« Parce que vous n'êtes pas assez âgés, » raisonna fermement Mrs Weasley.

« Alors, pourquoi Lexi peut?! » dit George, pointant un doigt accusateur dans ma direction. « Elle a deux ans de moins que nous! Nous sommes majeurs! »

« Ne m'entraîne pas là dedans, » dis-je avec un sourire.

« Son cas est différent, George, » dit Mrs Weasley, grognant d'un ton irrité.

« Tsk, tsk, » dit Fred en secouant la tête d'un ton désapprobateur. « Qu'est-ce que tout ce favoritisme, maman? »

« Oh, tais-toi! »

*****

Ce soir là, après le dîner, à la déception générale, Mrs Weasley nous envoya tous à l'étage pour faire le reste de nos devoirs avant d'aller au lit.

Mais, tandis que nous montions les escaliers, nous passâmes devant le salon dans lequel nous vîmes Sirius, seul, alors qu'il fixait le vieux piano, faisant courir ses doigts sur les touches, bien qu'il n'appuyait pas dessus pour faire de sons.

Je restais figée sur place, le fixant nerveusement. Me lançant un regard, Fred me poussa doucement du coude. « Va lui parler, » murmura-t-il.

Je secouais la tête, m'écartant de la porte.

« Oh, allez, » soupira-t-il. « Je vois bien que tu le veux depuis que nous les avons entendus, Lupin et lui. »

« Je ne peux pas! » soufflais-je. « Qu'est-ce que tu veux que je lui demande? »

« Tout ce qui te tracasse, » dit Fred avec un haussement d'épaules. « Parle-lui de sa conversation avec Lupin, du fait que Kreattur te traite différemment de nous autres, et de comment Sirius connait ta mère. »

« Je pensais que tu avais dit que ce n'était que des coïncidences? » dis-je en croisant les bras.

« Je l'ai dit, mais tu ne le pense clairement pas. » Il m'adressa un sourire encourageant. « Vas-y. Ça va bien se passer. »

Sur ce, il m'effleura la joue de son pouce, avant de suivre tout le monde à l'étage, me laissant seule avec mes pensées.

Hésitante, je marchais vers le salon et frappais à la porte, attirant l'attention de Sirius.

« Oh, bonjour, Lexi. » Il m'adressa un sourire étrange avant de diriger de nouveau son regard vers le piano poussiéreux. « Comment vas-tu? »

« Très bien, » dis-je. « Tu joue? » demandais-je, désignant le piano.

« Oui, » acquiesça-t-il. « Ou, du moins, je jouais. »

« Moi aussi, » souriais-je, entrant lentement, regardant autour de moi d'un air inconfortable.

« Vraiment? Alors... tu dois avoir un bon niveau? » me sourit Sirius.

« Même pas un peu, » riais-je nerveusement. « Nous avions un piano à la maison, quand j'étais enfant, et j'adorais quand un de mes parents jouaient. J'étais trop petite pour jouer à ce moment là. Mais j'ai commencé à prendre des cours de musiques à l'école, quand nous avons déménagé en Amérique; après quelques années passées ici, bien sûr. »